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Toi, moi et la mer
1er juillet 1995. Paris.
« Gene ! Gene ! Ton passeport, enfin chérie ! »
« Oh !!! Merci Papa ! Tu m’as sauvé la vie, là ! T’imagines si j’aurais pas pu partir ?! »
« Si je n’avais pas pu partir. Fais un peu attention, ma puce. Viens, calme-toi, on va revérifier ton sac... »
Gene refuse. Pas besoin de vérifier le sac, le passeport était sûrement la seule chose qui manquait et elle ne peut pas se calmer. Elle part en stage de danse aux États-Unis pendant tout le mois de juillet, auprès d’une ancienne danseuse de la New York City Ballet et amie de Maman. Elle ne peut absolument pas se calmer. C’est la première fois qu’elle part seule à l’étranger, dans un pays où elle n’est jamais allée, pour faire de la danse. C’est juste trop génial. C’est encore mieux que Noël, que son anniversaire, que le gala de fin d’année. Gene sautille sur place sans s’arrêter alors qu’elle n’a pas dormi de la nuit. Elle a tellement hâte qu’elle n’a pas le temps d’avoir peur. En plus, on lui a offert son premier portable pour l’occasion ! Elle était si heureuse qu’elle n’a pas vu l’inquiétude derrière le sourire de Papa, si excitée qu’elle ne l’a pas entendu exprimer ses réserves à son épouse. Comme quoi elle est trop jeune, qu’il y a des stages plus près, qu’elle peut aussi profiter de ses vacances pour s’amuser comme les autres enfants. De toute façon, elle aurait balayé elle-même ses réticences si ça avait été le cas. Ce stage en Amérique, c’est tout ce qu’elle désire. Elle a sauté de joie quand Maman le lui a proposé. Pour rien au monde elle ne renoncerait à un tel voyage…
Papa arrive à la retenir assez longtemps pour glisser des sandwiches, deux bananes et un paquet de gâteaux dans son sac, puis il porte sa valise tandis qu’elle court rejoindre Maman à la voiture. Ils ont encore le temps mais Gene veut arriver bien en avance à l’aéroport parce qu’elle est incapable d’attendre. Dix minutes plus tard, la voiture revient se garer en trombe devant la maison parce qu’elle a oublié ses pointes.
28 avril 2017. Kobe.
Un matin comme tous les matins. Lumière, circulation et petits oiseaux. Tiens, elle a oublié de fermer le volet jusqu’au bout la veille. Quelle plaie, elle aurait bien coincé la bulle jusqu’à midi sinon… Avec un grognement paresseux, Gene roule sous le drap pour fourrer la tête dans son oreiller. Elle n’a pas envie de se lever. Ça tombe bien, elle n’en a pas besoin. Elle ne travaille pas aujourd’hui. Heureusement qu’elle a pensé à couper son alarme la veille au soir, d’ailleurs. Il n’y a pas pire oubli pour commencer les vacances. Vacances… Qu’est-ce qu’elle a prévu de faire déjà pour ces va–
« OH MERDE !!! »
Gene bondit du lit comme un ressort, se prend les pieds dans le draps, s’étale à moitié sur la bibliothèque et enfile à toute vitesse un short par-dessus sa culotte. Putain. Les vacances. La Golden Week. Le road trip qu’elle a promis à Willow. Quelle heure il est ? 9H37. Ça fait dix heures qu’elle pionce comme un cadavre alors qu’elle avait juré qu’elles seraient parties à 10h. Elle se traite de tous les noms en rangeant ses seins dans son débardeur Rocket Racoon. Pourquoi Willow n’est pas venue la réveiller ? Non, ce n’est pas sa faute. Juste de la tienne, espèce de grosse feignasse.
« WILLIE ??? T'es où, bichette ?! Je suis là, je suis levée ! Pardon, je suis désolée mon p’tit chou, je sais pas ce qui s’est passé et j’ai juste– Mais tu es déjà prête ?! »
Gene se fige dans son élan au bas de l’escalier, la brosse à cheveux dans une main et ses chaussettes dans l’autre. Ce n’est pas seulement Willow qui est prête. C’est sa valise, le petit déjeuner et même Rio qui a visiblement eu sa gamelle et sa balade en temps et en heure. Elle le sait parce que ce gros goinfre sent encore la croquette quand il vient se fourrer dans ses jambes pour dire bonjour en défonçant la moitié du mobilier sur son chemin. Gene lui gratte distraitement la tête en regardant sa sœur, bouche bée.
« Mais du coup, on n’est pas trop à la bourre ça veut dire ? »
« Gene ! Gene ! Ton passeport, enfin chérie ! »
« Oh !!! Merci Papa ! Tu m’as sauvé la vie, là ! T’imagines si j’aurais pas pu partir ?! »
« Si je n’avais pas pu partir. Fais un peu attention, ma puce. Viens, calme-toi, on va revérifier ton sac... »
Gene refuse. Pas besoin de vérifier le sac, le passeport était sûrement la seule chose qui manquait et elle ne peut pas se calmer. Elle part en stage de danse aux États-Unis pendant tout le mois de juillet, auprès d’une ancienne danseuse de la New York City Ballet et amie de Maman. Elle ne peut absolument pas se calmer. C’est la première fois qu’elle part seule à l’étranger, dans un pays où elle n’est jamais allée, pour faire de la danse. C’est juste trop génial. C’est encore mieux que Noël, que son anniversaire, que le gala de fin d’année. Gene sautille sur place sans s’arrêter alors qu’elle n’a pas dormi de la nuit. Elle a tellement hâte qu’elle n’a pas le temps d’avoir peur. En plus, on lui a offert son premier portable pour l’occasion ! Elle était si heureuse qu’elle n’a pas vu l’inquiétude derrière le sourire de Papa, si excitée qu’elle ne l’a pas entendu exprimer ses réserves à son épouse. Comme quoi elle est trop jeune, qu’il y a des stages plus près, qu’elle peut aussi profiter de ses vacances pour s’amuser comme les autres enfants. De toute façon, elle aurait balayé elle-même ses réticences si ça avait été le cas. Ce stage en Amérique, c’est tout ce qu’elle désire. Elle a sauté de joie quand Maman le lui a proposé. Pour rien au monde elle ne renoncerait à un tel voyage…
Papa arrive à la retenir assez longtemps pour glisser des sandwiches, deux bananes et un paquet de gâteaux dans son sac, puis il porte sa valise tandis qu’elle court rejoindre Maman à la voiture. Ils ont encore le temps mais Gene veut arriver bien en avance à l’aéroport parce qu’elle est incapable d’attendre. Dix minutes plus tard, la voiture revient se garer en trombe devant la maison parce qu’elle a oublié ses pointes.
28 avril 2017. Kobe.
Un matin comme tous les matins. Lumière, circulation et petits oiseaux. Tiens, elle a oublié de fermer le volet jusqu’au bout la veille. Quelle plaie, elle aurait bien coincé la bulle jusqu’à midi sinon… Avec un grognement paresseux, Gene roule sous le drap pour fourrer la tête dans son oreiller. Elle n’a pas envie de se lever. Ça tombe bien, elle n’en a pas besoin. Elle ne travaille pas aujourd’hui. Heureusement qu’elle a pensé à couper son alarme la veille au soir, d’ailleurs. Il n’y a pas pire oubli pour commencer les vacances. Vacances… Qu’est-ce qu’elle a prévu de faire déjà pour ces va–
« OH MERDE !!! »
Gene bondit du lit comme un ressort, se prend les pieds dans le draps, s’étale à moitié sur la bibliothèque et enfile à toute vitesse un short par-dessus sa culotte. Putain. Les vacances. La Golden Week. Le road trip qu’elle a promis à Willow. Quelle heure il est ? 9H37. Ça fait dix heures qu’elle pionce comme un cadavre alors qu’elle avait juré qu’elles seraient parties à 10h. Elle se traite de tous les noms en rangeant ses seins dans son débardeur Rocket Racoon. Pourquoi Willow n’est pas venue la réveiller ? Non, ce n’est pas sa faute. Juste de la tienne, espèce de grosse feignasse.
« WILLIE ??? T'es où, bichette ?! Je suis là, je suis levée ! Pardon, je suis désolée mon p’tit chou, je sais pas ce qui s’est passé et j’ai juste– Mais tu es déjà prête ?! »
Gene se fige dans son élan au bas de l’escalier, la brosse à cheveux dans une main et ses chaussettes dans l’autre. Ce n’est pas seulement Willow qui est prête. C’est sa valise, le petit déjeuner et même Rio qui a visiblement eu sa gamelle et sa balade en temps et en heure. Elle le sait parce que ce gros goinfre sent encore la croquette quand il vient se fourrer dans ses jambes pour dire bonjour en défonçant la moitié du mobilier sur son chemin. Gene lui gratte distraitement la tête en regardant sa sœur, bouche bée.
« Mais du coup, on n’est pas trop à la bourre ça veut dire ? »
- InvitéInvité
Toi, moi et la mer
Avec Gene Renfield
Vendredi 28 avril 2017
« OH MERDE !!! »
Willow relève les yeux de son livre vers le haut des escaliers, davantage par réflexe que pour y voir sa sœur qui doit être en train de sortir de son lit, puis soupire avant de se lever pour aller chercher la cafetière afin d’en remplir un mug. A l’étage, le vacarme laisse presque penser qu’une demi-douzaine de personnes est en train de se battre. Elle repose la cafetière sur son socle, récupère son livre et se rassoit, une jambe repliée sous elle, son livre dans une main, l’autre posée sur sa tasse de thé encore chaude. Elle retourne alors se concentrer sur les mots qui parcourent les pages de son roman.
Son réveil a sonné à huit heures et Willow s’est levée à peine cinq minutes plus tard, bien reposée et en forme pour la journée qui s’annonçait. Elle a d’abord pris sa douche, mis dans sa valise les dernières affaires à prendre avant de la descendre dans le salon où elle y a ajouté sa trousse de toilettes. A neuf heures moins le quart, voyant que Gene ne se levait toujours pas, elle a mis sa laisse à Rio et a quitté l’appartement pour l’emmener faire sa promenade quotidienne, malgré le fait qu’elle ne soit jamais très à l’aise avec l’animal. Sur le chemin du retour, la jeune fille s’est arrêtée devant une boulangerie française qu’elle a repéré depuis déjà un moment et a acheté quelques viennoiseries avant de rentrer. A neuf heures et quart, après avoir rempli la gamelle du chien, elle s’est installée à table devant un pain au chocolat et sa tasse de thé brûlant. A neuf heures trente-cinq, elle a commencé à se demander si elle ne devrait pas aller réveiller sa sœur, puis a décidé d’attendre encore cinq minutes.
Il est maintenant neuf heures quarante et Gene apparait enfin dans l’escalier, l’adrénaline d’un réveil en fanfare courant certainement dans ses veines. Willow aurait pu la réveiller, bien évidemment, mais elle a suffisamment l’habitude de sa sœur et de sa tête en l’air pour avoir préféré repousser le moment. De fait, son aînée est maintenant là, la regardant bouche bée, et posant une question qui fait sourire sa cadette.
« Non. Tu dois juste terminer de boucler ta valise et manger en vingt minutes. »
Elle attrape le mug et le lui tend.
« Fais attention c’est chaud. »
linus pour Epicode
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