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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Yukio avalait le couloir avec la précipitation propre aux urgences. La situation était sérieuse et exigeait la célérité nécessaire à la gestion des impératifs catégoriques. Les pas étaient rapprochés, et la mine était emplie d'une gravité toute antique. Le sérieux du visage était à la hauteur de l'enjeu, et le regard était celui, sans peur, d'un patriote sortant le premier de la tranchée. Il n'était pas dit que l'injustice et l'anomie triompheraient du droit et de la légalité, l'ordre était le premier pilier de la paix, et le professeur d'histoire se sentait une âme de bâtisseur. La crise était aux portes du campus, la menace était écrasante, et le péril rongeait les fondations de l'institution à l'image d'une mer de vitriol en plein raz de marée sur l'île de la rectitude métallisée.
Heureusement pour le salut du lycée, un homme, seul, avait vu le danger apparaître à l'horizon, et se dressait désormais au seuil de l’abîme tel un militant de la liberté devant une colonne de chars d'assauts. La dernière barrière avant la chute, la dernière barricade avant le déferlement du chaos, le dernier rempart face aux hordes immatérielles de la fin des temps. Il n'en tirait, pourtant, ni orgueil ni terreur, et parcourait les allées du bâtiment administratif mû par le simple sens du devoir et l'aiguille magnétisée de sa conscience morale.
Il n'était peut-être pas le héros que Kobé méritait, mais il était celui dont elle avait besoin. Il ne portait ni cape ni masque, mais ses yeux brillaient du même feu qui avait guidé par delà les siècles les hommes dont le nom avait été gravé dans l'histoire par le burin de la gloire. Il était là, tout simplement, et s'il ne l'avait pas été, la couleur du destin en eut été changée. Portant sous son bras une pile de documents plus lourde que les pires dragueurs du campus, il ne disposait pour combattre le mal que de lignes sur du papier, armes dérisoires mais maniées avec le talent de l'abnégation.
Il parvint enfin devant le bureau du responsable de la gestion administrative, et en frappa la porte avec la virulence d'un hypocondriaque médiéval lâché dans une léproserie. Ses sollicitations à l'encadrure restant sans réponse, il renouvela sa demande par l'envoi d'une deuxième salve de coups sur la porte, ce qui ne provoqua pas plus de réaction que la première tentative.
La porte adjacente s'entrouvrit néanmoins, révélant le regard apeuré d'une secrétaire administrative interloquée par le boucan causé par un tel assaut. Par un mouvement de tête aussi vif que celui d'un survivant en plein pic d'adrénaline, le professeur d'histoire planta ses yeux dans ceux de la brave employée, qui bredouilla dans un réflexe de survie conditionné par la fréquentation quotidienne de la faune pédagogique bigarrée qui occupait son environnement :
« Monsieur le responsable n'est pas là, la personne la plus qualifiée encore dans les locaux à cette heure-ci est Madame Johansen, la CPE, son bureau est au bout là bas. »
Elle referma sa porte avec une rapidité qui confinait à la prescience, et l'on put entendre distinctement le bruit d'un verrouillage de serrure, prudent, tandis que Yukio digérait encore l'annonce de l'absence de celui qui aurait pu recueillir toute sa fébrilité. Le requérant débouté par la vacance de la fonction qu'il souhaitait solliciter pesta comme un passant qui aurait marché sur une gomme à mâcher usagée, mais non encore déshydratée.
*La hiérarchie, c'est comme les étagères, plus c'est haut et moins ça sert !*
Qu'importe, si le manque d'un seul être pouvait tout dépeupler, le fardeau était trop lourd pour le ne pas le partager, et le bout du couloir serait l’exutoire où se déverserait la substance fatidique des temps incertains. La nouvelle CPE ne le connaissait pas encore, elle allait apprendre à la dure. Tournant les talons avec la grâce du phénix en pleine combustion, Yukio agrippa sa témérité et prit résolument la direction de l'extrémité de la galerie. Porté par la hardiesse de son élan, il frappa la porte du bureau de sa collègue et la poussa dans un mouvement presque indistinct. S'avançant jusqu'au plateau boisé où trônait toutes sortes d'objets et de documents, il y déposa son dossier dans un mouvement violent, comme s'il s'agissait d'un coup de marteau, et s'exclama avec la théâtralité qui caractérisait déjà son intervention :
-Madame Johansen, désolé de vous le dire avec le tact d'une belette sous kétamine, mais on nage dans le contenu potentiel d'une fosse septique, et si ça monte encore d'un demi centimètre, ça éclaboussera avec une telle force qu'on sera tous bons pour aller prendre une douche au Karcher. Vous êtes la seule sur place en capacité de gérer l'urgence, alors vous allez m'écouter, parce que sinon la réputation de cette institution scolaire coulera avec une rapidité telle que le Titanic sera considéré comme un exemple historique de naufrage somme toute agréable. La situation est grave, on est dedans jusqu'au cou et...
Il s'interrompit l'espace d'une demi-seconde : ne l'ayant jamais vue avant, il constatait soudainement qu'elle faisait une tête de plus que lui, si bien qu'il se reprit :
-...enfin vous seulement jusqu'aux épaules, mais bon pas besoin de boire la tasse pour savoir que ça a mauvais goût. Bref, l'heure est grave.
Il donna à sa conclusion un ton des plus solennels :
-On a pas respecté la circulaire ministérielle sur l'usage obligatoire de la charte graphique du Monbusho pour ce qui concerne les gravures des plaques signalétiques vissées devant les entrées principales des bâtiments du campus. J'ai vérifié avec un métreur laser étalonné : on a pas mis la bonne taille de police, et on aurait dû mettre certaines mentions en gras !
Il termina sa tirade avec une moue délibérément choquée, comme pour appuyer la sidération qui ne manquerait pas de saisir son interlocutrice.
- InvitéInvité
Lex non curat de minimis
Yukio Ogasa
emme
Yukio Ogasa
J’aurais dû me taire plus tôt quand je me suis dit que cette journée semblait tranquille, en tout cas une chose est sûre je vais essayer de garder un œil sur Anzou-san à partir d’aujourd’hui. Ce n’était pas très grave mais je n’ose pas imaginer le scandale qui pourrait éclater si elle finissait par aller plus loin et que l’on apprenait qu’une surveillante a levé la main sur un élève.
En plus tout ça m’a retardé donc me voilà à faire des heures supplémentaires pour pouvoir terminer ce que j’avais prévu pour aujourd’hui. Ça m’apprendra à avoir une conscience professionnelle tiens. Autant dire que quand j’entends toquer à ma porte et que je vois qu’on l’ouvre avant même que je ne puisse lever les yeux ma patience est déjà bien entamée.
J’assiste donc à l’arrivée de ce qui pourrait bien être une tornade dans mon espace personnel, il s’approche à grand pas et pose avec fracas le dossier qu’il avait dans les mains, je serre les dents et fait appel a toute mes forces pour ne pas le foutre dehors sur le champ. Qu’est-ce que c’est que ces manières.
Avant même que je ne puisse en placer une il part dans une grande tirade sur un problème d’une grande ampleur, je me détends un peu et me dis que ça explique peut-être son comportement affolé. Lorsqu’il me donne l’ordre direct de l’écouter cependant je me lève de mon siège pour rétablir un peu l’équilibre et essayer de lui faire comprendre que je ne vais pas le laisser me parler comme ça indéfiniment.
Il marque un petit moment d’hésitation et se reprends, je pense qu’il avait mal jugé ma taille quand j’étais assise, il faut bien que ça me serve de temps en temps, autrement que devoir me baisser à chaque porte et me donner mal au dos occasionnellement.
Mais malheureusement, même avec toute la bonne volonté du monde je ne peux pas empêcher l’air de surprise puis de légère colère qui doit transparaitre sur mon visage. Il m’a fait toute cette mise en scène car des écritures sur un panneau sont trop petites et pas en gras. Je pense que ce qui me sidère le plus est qu’il ait pris la peine de vérifier tout ça avec un métreur laser. Apparemment on a décidé de mettre mes nerfs à l’épreuve aujourd’hui.
« Bonsoir tout d’abord, Ogawa-sans c’est cela ? »
J’ai essayé d’apprendre le nom et les visages des différents professeurs mais je n’ai pas eu beaucoup plus de temps pour en apprendre plus sur eux. C’était apparemment une erreur que je compte bien régler.
« Merci beaucoup de votre inquiétude, mais je suis sûre que vous pouvez comprendre que ce n’est pas non plus une catastrophe d’un niveau aussi catastrophique que vous avez décrit. En tout cas moi je suis sûre que ça ne mérite pas autant d’empressement et violence vous ne pensez pas ? »
Oui j’étais un peu plus diplomate avec Akira mais je commence à avoir de plus en plus de mal à rester civile au fur et à mesure que cette journée se poursuit.
« Pour ce qui est des panneaux, ce n’est pas moi qui m’en suis occupée personnellement, j’ai entendu qu’ils devaient être remplacé évidemment mais pas grand-chose de plus. Je ne suis pas sûre que les remplacer de nouveau fasse partie des préoccupations immédiate mais je peux faire en sorte de laisse un mémo pour que la prochaine fois que nous les remplacions nous fassions plus attention a la charte graphique. Est-ce que cela vous convient ? »
Je ne sais même pas pourquoi je me leurre, je sens au fond de moi que ça ne va certainement pas lui suffire et je vois petit a petit la pensée réconfortante de mon lit s’éloigner de plus en plus.
En plus tout ça m’a retardé donc me voilà à faire des heures supplémentaires pour pouvoir terminer ce que j’avais prévu pour aujourd’hui. Ça m’apprendra à avoir une conscience professionnelle tiens. Autant dire que quand j’entends toquer à ma porte et que je vois qu’on l’ouvre avant même que je ne puisse lever les yeux ma patience est déjà bien entamée.
J’assiste donc à l’arrivée de ce qui pourrait bien être une tornade dans mon espace personnel, il s’approche à grand pas et pose avec fracas le dossier qu’il avait dans les mains, je serre les dents et fait appel a toute mes forces pour ne pas le foutre dehors sur le champ. Qu’est-ce que c’est que ces manières.
Avant même que je ne puisse en placer une il part dans une grande tirade sur un problème d’une grande ampleur, je me détends un peu et me dis que ça explique peut-être son comportement affolé. Lorsqu’il me donne l’ordre direct de l’écouter cependant je me lève de mon siège pour rétablir un peu l’équilibre et essayer de lui faire comprendre que je ne vais pas le laisser me parler comme ça indéfiniment.
Il marque un petit moment d’hésitation et se reprends, je pense qu’il avait mal jugé ma taille quand j’étais assise, il faut bien que ça me serve de temps en temps, autrement que devoir me baisser à chaque porte et me donner mal au dos occasionnellement.
Mais malheureusement, même avec toute la bonne volonté du monde je ne peux pas empêcher l’air de surprise puis de légère colère qui doit transparaitre sur mon visage. Il m’a fait toute cette mise en scène car des écritures sur un panneau sont trop petites et pas en gras. Je pense que ce qui me sidère le plus est qu’il ait pris la peine de vérifier tout ça avec un métreur laser. Apparemment on a décidé de mettre mes nerfs à l’épreuve aujourd’hui.
« Bonsoir tout d’abord, Ogawa-sans c’est cela ? »
J’ai essayé d’apprendre le nom et les visages des différents professeurs mais je n’ai pas eu beaucoup plus de temps pour en apprendre plus sur eux. C’était apparemment une erreur que je compte bien régler.
« Merci beaucoup de votre inquiétude, mais je suis sûre que vous pouvez comprendre que ce n’est pas non plus une catastrophe d’un niveau aussi catastrophique que vous avez décrit. En tout cas moi je suis sûre que ça ne mérite pas autant d’empressement et violence vous ne pensez pas ? »
Oui j’étais un peu plus diplomate avec Akira mais je commence à avoir de plus en plus de mal à rester civile au fur et à mesure que cette journée se poursuit.
« Pour ce qui est des panneaux, ce n’est pas moi qui m’en suis occupée personnellement, j’ai entendu qu’ils devaient être remplacé évidemment mais pas grand-chose de plus. Je ne suis pas sûre que les remplacer de nouveau fasse partie des préoccupations immédiate mais je peux faire en sorte de laisse un mémo pour que la prochaine fois que nous les remplacions nous fassions plus attention a la charte graphique. Est-ce que cela vous convient ? »
Je ne sais même pas pourquoi je me leurre, je sens au fond de moi que ça ne va certainement pas lui suffire et je vois petit a petit la pensée réconfortante de mon lit s’éloigner de plus en plus.
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
* Pas... Une... Catastrophe... ? *
O tempora, O mores, le monde partait-il ainsi dans l'abime avec l'insouciance du mouton mené à l'abattoir ? Yukio était interdit. Une telle intervention de sa part aurait dû, a minima, déclenché une enquête disciplinaire et la mise en place d'un plan d'action d'urgence. La légèreté avec laquelle la révélation était traitée était digne du déni le plus coupable et criminel. Un mémo ? Un mémo ? L'équivalent administratif d'une séance de miction dans un instrument à corde frottées. Etait-elle seulement sérieuse ? Le professeur d'histoire connaissait parfaitement l'inutilité des mémos, ils n'étaient jamais lus, et n'étaient jamais suivis d'une action concrète. Il le savait: rien que le mois dernier, il en avait envoyé 3 à l'administration, et la porte de l'amphithéâtre numéro deux grinçait toujours. La longueur du mémo n'y faisait d'ailleurs rien, décrire un grincement de porte pendant 8 pages au lieu de 4 n'avait aucune conséquence: les mémos ne servaient qu'à caler des armoires, quand ils ne terminaient pas en matière première pour l'atelier papier mâché de la fête du lycée.
Pendant que sa collègue finissait d'édicter sa proposition de bon sens, il marmonna sur un ton inaudible:
-Les mémos, c'est comme les cours du professeur Kobayashi, c'est long, c'est ennuyeux, et au final, ça ne sert à personne.
De toutes façons, la CPE pouvait bien ergoter ce qu'elle voulait, il avait déjà pris les devants. L'incurie de l'administration était légendaire, et donc prévisible, si bien que l'enseignant s'était résolu à leur mâcher le travail. Elle était debout, c'était parfait, elle aurait une vision pleine et entière de son travail préparatoire. Alors qu'Hanna terminait sa tirade, entre énervement et lassitude, Yukio planta son regard dans le sien, et d'un double geste semblable à celui d'une danseuse de flamenco, il déplia le dossier qu'il avait préalablement envoyé sur le bureau comme on largue une bombe thermobarique sur un bunker. Ce faisant, il révéla une feuille A3 couverte d'un tableau à double entrée dont les cases étaient peuplées de chiffres à rallonge, et qui était recouverte dans un coin par une pile de devis aux entêtes tous plus créatifs les uns que les autres.
Il déroula ensuite sans faire attention le moins du monde aux signes extérieurs de colère de son interlocutrice, dont le self-control était soumis à rude épreuve:
-Madame Johansen, vous êtes une femme intelligente, ne me faites pas l'affront d'essayer de me faire croire que vous êtes naïve au point de penser que les mémos servent à autre chose qu'à illusionner les foules. Le problème auquel nous faisons face requiert quand même un peu plus de considération. Imaginez, si l'inspection générale du Monbusho fait une visite à l'improviste, ce serait peut-être noté sur leur rapport, vous vous rendez compte ? Il y aurait une MENTION au rapport ? Ce sera le début du déclassement, la déchéance ! Peut-être même nous écrirait-on un courrier d'information réglementaire, je n'ose y penser.
Il continua, ajoutant à son ton alarmiste une pointe d'espoir:
-Heureusement, je ne me suis pas tourné les pouces après avoir identifié le problème, j'ai réquisitionné les personnes âgées de l'immeuble où j'habite pour appeler tous les poseurs de plaques de Kobé et obtenir des devis pour des gravures répondant aux spécifications de la circulaire. Ces vénérables dames étaient ravies de m'aider, si vous saviez ce qu'on peut obtenir avec un peu de thé, des gâteaux secs, un sourire et le ton contrit du gendre idéal demandant des nouvelles de petits-enfants pas vus depuis deux ans. Bref, j'ai listé les travaux nécessaires et sélectionné les devis avec les meilleurs rapports qualité/prix.
Il prit une voix un peu plus fluette:
-En fait, il ne vous reste plus qu'à signer là et là, le problème sera réglé, et je ne vous embêterai plus, enfin sauf si la porte de l'amphithéâtre deux continue à grincer.
Il ajouta avec un grand sourire presque gênant:
-Je suis sûr que vous êtes au courant, mais en cas d'urgence et en cas d'absence du responsable administratif, vous êtes autorisée à engager une ligne de dépense à hauteur de 5 % du budget annuel de l'établissement. On a frôlé la catastrophe mais c'est tout bon, avec les devis que j'ai sélectionné, on dépasse pas les 4,8 %.
- InvitéInvité
Lex non curat de minimis
Yukio Ogawa
emme
Yukio Ogawa
Je l’entends marmonner quelque chose dans sa barbe, je ne suis pas fan de ce genre de choses, s’il a quelque chose à dire il peut me le dire en face. Mais je m’accroche encore à l’espoir qu’il parte d’ici bientôt donc je fais mine de ne rien avoir vu.
Puis il repart dans une tirade bien audible cette fois-ci et j’agrippe le bord de mon bureau pour réprimer l’envie de sauter par-dessus et de lui faire ravaler son air condescendant. Si je n’étais pas sur le campus et que ce n’était pas un professeur il y aurait eu plus que droit. Mais je suis venue ici pour être proche d’Asma et me faire virer serait très contreproductif.
Il continue son monologue pendant que j’évite de croiser son regard, j’aimerais me calmer un peu avant de lui répondre et lui faire apercevoir toute la colère qui doit transparaitre de mes yeux n’aidera malheureusement pas.
Ce type est allé déranger les personnes âgées de son immeuble, il n’a rien d’autre de mieux à faire de son temps libre ? Il doit avoir le même âge que moi, voire peut être un peu plus jeune, et son plus grand souci est la taille des écritures sur un panneau.
J’en suis encore à me demander comment je vais me débarrasser de lui quand il me sort donc les fameux calculs, c’était donc pour ça qu’il a maltraité mon bureau à son arrivée. Je le laisse donc finir ses tirades, ça ne servirait à rien de le couper.
Malheureusement je ne peux pas retenir le petit rire cynique qui me vient naturellement lorsqu’il m’annonce le prix de ses devis. Il pense vraiment que je vais autoriser la dépense de presque 5% du budget annuel de l’école pour remplacer des panneaux ? Il est encore plus fou que ce que je pensais.
« Je suis sûre que derrière tout cela vous avez les meilleures intentions possibles en tête, mais vous vous leurrez complètement si vous croyez que je vais autoriser une telle dépense. Je reconnais que nous avons commis une erreur. Cependant, les panneaux sont toujours lisibles et parfaitement fonctionnels non ? »
Je continue car ma question n’était que rhétorique, je sais très bien qu’ils sont convenables.
« J’ai donc le regret de vous confirmer que je ne réglerai pas votre problème aujourd’hui. Cependant, vous êtes totalement dans le droit d’en parler à l’administration dès demain. Mais je préfère ne pas vous leurrer, il est très probable que vous obteniez la même réponse. »
J’espère vraiment que ça lui suffira, s’il continue d’insister je ne promets pas de rester polie et même si je sais que je ne ferais rien de grave j’aimerais ne pas entacher plus que nécessaire ma relation avec un collègue.
« Oh, et pour ce qui est de votre fameuse porte, je suis sûre que personne ne vous en voudra si vous prenez la peine de la graisser par vous-même. Vous savez quoi ? Je suis même prête à vous payer les matériaux, en dédommagement de mon incapacité à vous aider aujourd’hui. »
Un peu de graisse est peu cher payé s’il me laisse en paix. Mais c’était le maximum de diplomatie dont je suis encore capable. Je pense que si quelqu’un se met en tête de me chercher sur mon chemin vers mon lit il le regrettera un moment.
Puis il repart dans une tirade bien audible cette fois-ci et j’agrippe le bord de mon bureau pour réprimer l’envie de sauter par-dessus et de lui faire ravaler son air condescendant. Si je n’étais pas sur le campus et que ce n’était pas un professeur il y aurait eu plus que droit. Mais je suis venue ici pour être proche d’Asma et me faire virer serait très contreproductif.
Il continue son monologue pendant que j’évite de croiser son regard, j’aimerais me calmer un peu avant de lui répondre et lui faire apercevoir toute la colère qui doit transparaitre de mes yeux n’aidera malheureusement pas.
Ce type est allé déranger les personnes âgées de son immeuble, il n’a rien d’autre de mieux à faire de son temps libre ? Il doit avoir le même âge que moi, voire peut être un peu plus jeune, et son plus grand souci est la taille des écritures sur un panneau.
J’en suis encore à me demander comment je vais me débarrasser de lui quand il me sort donc les fameux calculs, c’était donc pour ça qu’il a maltraité mon bureau à son arrivée. Je le laisse donc finir ses tirades, ça ne servirait à rien de le couper.
Malheureusement je ne peux pas retenir le petit rire cynique qui me vient naturellement lorsqu’il m’annonce le prix de ses devis. Il pense vraiment que je vais autoriser la dépense de presque 5% du budget annuel de l’école pour remplacer des panneaux ? Il est encore plus fou que ce que je pensais.
« Je suis sûre que derrière tout cela vous avez les meilleures intentions possibles en tête, mais vous vous leurrez complètement si vous croyez que je vais autoriser une telle dépense. Je reconnais que nous avons commis une erreur. Cependant, les panneaux sont toujours lisibles et parfaitement fonctionnels non ? »
Je continue car ma question n’était que rhétorique, je sais très bien qu’ils sont convenables.
« J’ai donc le regret de vous confirmer que je ne réglerai pas votre problème aujourd’hui. Cependant, vous êtes totalement dans le droit d’en parler à l’administration dès demain. Mais je préfère ne pas vous leurrer, il est très probable que vous obteniez la même réponse. »
J’espère vraiment que ça lui suffira, s’il continue d’insister je ne promets pas de rester polie et même si je sais que je ne ferais rien de grave j’aimerais ne pas entacher plus que nécessaire ma relation avec un collègue.
« Oh, et pour ce qui est de votre fameuse porte, je suis sûre que personne ne vous en voudra si vous prenez la peine de la graisser par vous-même. Vous savez quoi ? Je suis même prête à vous payer les matériaux, en dédommagement de mon incapacité à vous aider aujourd’hui. »
Un peu de graisse est peu cher payé s’il me laisse en paix. Mais c’était le maximum de diplomatie dont je suis encore capable. Je pense que si quelqu’un se met en tête de me chercher sur mon chemin vers mon lit il le regrettera un moment.
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
La dernière proposition d'Hanna plongea Yukio dans l'étonnement spirituel qui suit généralement toute grande révélation. Bien que rodé à la pratique bureaucratique dans laquelle il naviguait avec le talent du commandant Cousteau en pleine mer, il n'avait jamais su négocier à proprement parler. La négociation en tant que pratique fondée sur la manipulation était pour lui un comportement indigne entre êtres adultes et responsables: le bon sens voulait qu'en toute situation, la vérité n'était jamais qu'unique, et qu'une unique réalité ne saurait se satisfaire d'une solution sous-optimale, basée sur un tiraillement entre les petits intérêts égoïstes des acteurs en présence. En règle générale, le professeur d'histoire tentait ainsi de faire valoir l'intérêt général au détriment du compromis, mais la CPE venait de heurter ses habitudes à coups de rangers.
Alors même qu'il avait déjà rédigé 3 mémos sur la porte grinçante de l'amphithéâtre numéro 2, ce sans qu'aucune action concrète ne s'en suive, le simple fait de placer sur le devant de la table une problématique encore plus importante avait amené à l'émergence d'une solution au premier problème. Cet état de fait amenait Yukio à remettre en cause ses certitudes: la négociation pouvait servir l'intérêt général, et il en tirait le principe suivant:
* Si tu veux le doigt, demande la main. Si tu veux la main, demande le bras. *
Il réfléchissait à toute allure. Si parler des plaques de présentation des bâtiments avait réglé le problème de la porte grinçante, alors, pour régler le problème des plaques, il suffisait en fait de trouver un problème encore plus gros à mettre sur la table. II réfréna un sourire: c'était parfaitement logique ! Des milliers d'opportunités venaient de se créer ! Devant lui, les portes des possibles s'ouvraient à la volée, comme soufflées par le vent du progrès. Armé de cette nouvelle technique, il se sentait d'humeur à changer le monde, même si c'était quand même mieux de commencer par le campus.
Hanna ne le savait pas, mais elle venait de débloquer en lui des capacités totalement insoupçonnées, et lui avait offert un savoir supplémentaire dans sa guerre contre le chaos.
Ses ailes se déployant avec la célérité des ondes électromagnétiques, Yukio faillit en oublier qu'il se trouvait toujours le bureau de sa collègue, et qu'avant de modifier le destin de l'humanité, il lui fallait encore en sortir avec les gains qu'il venait d'accumuler, ce qui promettait d'être aussi compliqué que s'extirper d'un casino en ayant piqué la caisse, surtout avec une videuse aussi peu commode. Pour les plaques, il lui suffirait de revenir plus tard, le lendemain par exemple, une fois qu'il aurait eu le temps de dénicher un problème encore plus important, histoire de réappliquer la technique qui avait à présent fait ses preuves, en dépit de ses intentions initialement pures.
Il prit un ton affable, mais sa voix semblait en décalage avec son visage, lequel donnait l'impression qu'il était ailleurs:
-Je comprends tout à fait, vous êtes une personne de qualité. Pour la porte de l'amphithéâtre, on parle bien de lubrifiant au silicone longue durée et de remplacement des rondelles de friction ? Normalement il ne devrait pas y en avoir pour plus de 5000 yens. Il faudra quand même me signer une autorisation d'usage des échelles, du cric pneumatique et des tournevis de la réserve technique du campus aussi. Et aussi un ordre de mission spécifique, histoire que je sois couvert pour l'assurance si jamais je me fais mal. On est jamais trop prudents. Je peux rédiger ça sur papier libre, je connais les libellés par cœur. Vous avez un stylo ?
- InvitéInvité
Lex non curat de minimis
Yukio Ogawa
J’étais vraiment très fière de ma diplomatie jusqu’à ce qu’il me donne son prix cinq- cinq mille ! Mon cerveau fait la conversion, oui c’est bien ça il veut plus de 285 couronnes. J’attrape le rebord de mon bureau et le serre assez fort. Hanna répète après moi : "frapper un professeur est une mauvaise idée ". J’enchaine ensuite en prenant une grande inspiration, on y est presque, je tiens encore un peu, il s’en va et je me renseigne auprès de mes collègues sur comment on fait pour gérer ce type sans devenir fou. Je prends donc le meilleur faux sourire dont je suis encore capable.
« Bien sur pas de soucis, comme ça je suis sûre que cette porte ne posera plus aucuns soucis avant un bon moment ! Tenez prenez ce stylo, je vous signe ça et on pourra chacun rentrer chez nous. »
Je lui tends le premier stylo, qui traine sur mon bureau, j’espère qu’il ne va pas prendre longtemps à écrire sa chère lettre. Et s’il s’avise d’essayer d’exiger autre chose je vais lui faire comprendre que je ne compte pas me laisser faire indéfiniment. Maintenant que j’y pense, j’espère vraiment qu’il ne va pas prendre ça pour une invitation à débarquer dans mon bureau tous les quatre matins avec des demandes improbables. Ça se finira mal pour lui dans ce cas-là.
emme
Yukio Ogawa
J’étais vraiment très fière de ma diplomatie jusqu’à ce qu’il me donne son prix cinq- cinq mille ! Mon cerveau fait la conversion, oui c’est bien ça il veut plus de 285 couronnes. J’attrape le rebord de mon bureau et le serre assez fort. Hanna répète après moi : "frapper un professeur est une mauvaise idée ". J’enchaine ensuite en prenant une grande inspiration, on y est presque, je tiens encore un peu, il s’en va et je me renseigne auprès de mes collègues sur comment on fait pour gérer ce type sans devenir fou. Je prends donc le meilleur faux sourire dont je suis encore capable.
« Bien sur pas de soucis, comme ça je suis sûre que cette porte ne posera plus aucuns soucis avant un bon moment ! Tenez prenez ce stylo, je vous signe ça et on pourra chacun rentrer chez nous. »
Je lui tends le premier stylo, qui traine sur mon bureau, j’espère qu’il ne va pas prendre longtemps à écrire sa chère lettre. Et s’il s’avise d’essayer d’exiger autre chose je vais lui faire comprendre que je ne compte pas me laisser faire indéfiniment. Maintenant que j’y pense, j’espère vraiment qu’il ne va pas prendre ça pour une invitation à débarquer dans mon bureau tous les quatre matins avec des demandes improbables. Ça se finira mal pour lui dans ce cas-là.
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Le stylo confié par la CPE glissait sur la feuille avec la grâce d'un danseur de west coast. Yukio guidait sa main en virtuose. Lui, le prodige du formulaire, l'artiste de l'attestation sur l'honneur, le docte spécialiste de la circulaire, le génie de l'ordonnance, s'était vu confié une tâche de rédaction administrative. Il était dans son élément, et formait les mots qui lui venaient avec la conscience harmonique d'un pianiste en plein concerto. La plume vibrait d'ardeur sous l’œil acrimonieux d'Hanna, qui tentait tant bien que mal de ne pas recourir à la violence devant l'absurdité de la situation.
Percevant inconsciemment la tension qui poussait les murs de la pièce à l'image d'un sumotori coincé dans une chemise taille S, le professeur d'histoire se mit en tête de faire la conversation. L'échange de paroles insouciantes ne pouvait qu'assouplir l'atmosphère, rigide et cassante comme du verre. Détourner l'attention et humaniser les antagonistes, voilà qui ne pouvait qu'améliorer une relation engagée sur de périlleux sentiers en raison d'un contexte particulier. Quelques flagorneries pas totalement malhonnêtes en plus, et l'affaire pouvait être emballée. Tout en continuant à écrire, Yukio prit sa voix la plus calme et éloquente:
-Vous savez, certains, dont je n'ai bien évidemment jamais fait partie, se faisaient un scandale du fait de recruter une étrangère à ce poste. C'était surtout des parents d'élèves qui avaient peur que vos mœurs européennes ne vous amènent à... Comment dire... Corrompre leurs enfants par une permissivité libertaire devant les comportements, potentiellement déviants, de jeunes en décalage avec la maturité de leur corps. J'ai toujours soutenu qu'il ne fallait préjuger de rien, et que vous seriez sûrement très compétente.
Il compléta avec un ton plus irrévérencieux:
-La vérité, c'est aussi que je suis bien plus punk qu'on pourrait le croire. J'estime qu'il faut laisser les adolescents vomir leurs hormones, jusqu'à un certain point. En mon temps, j'étais moi-même indocile et turbulent. Une fois, au lycée, j'ai même rendu en retard un livre à la bibliothèque. C'est vous dire si j'avais, à cette époque, l'âme d'un anarchiste épris d'un souffle épique.
Songer à ce souvenir le fit sourire. Quelle affaire ! Il ne s'en était toujours pas remis. Il reprit avec sympathie:
-Et puis, entre nous, vous avez déjà montré que vous aviez la main ferme. En passant dans le couloir tout à l'heure, j'ai entendu un gamin dire qu'il s'était fait trainer dans votre bureau manu militari pour se faire coller. Je suis sûr qu'il y a là dedans la part d'emphase qui caractérise l'expression des jeunes générations, mais si vous continuez comme ça, les mauvaises langues seront bien obligées de reconnaitre que vous ne manquez pas vraiment d'autorité.
Alors qu'il terminait les détails de sa copie, pris dans l'élan de sa péroraison, il demanda candidement:
-Il faudra qu'on fasse plus ample connaissance. Si jamais vous voulez aller boire un verre un soir après la fin des cours, je connais quelques endroits.
Il se rendit compte un peu tard que sa proposition pouvait être interprétée d'une manière qui pouvait différer de son intention réelle. Un peu paniqué, il ajouta sans prendre le temps de la réflexion:
-En tout bien tout honneur bien sûr, j'ai horreur des blondes.
Pas sûr que ce soit vraiment mieux...
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Lex non curat de minimis
Yukio
emme
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Allez, je le laisse finir sa lettre et son monologue et je serais débarrassée de lui. Je ne suis pas plus surprise que ça quand il m’avoue que mon arrivée n’a pas fait que des heureux. C’était la même chose à Tokyo, mais je connais mon travail et jusqu’ici on n’a jamais eu à se plaindre de moi à ce que je sache.
Je ne peux retenir un petit rire lorsqu’il me dit avoir été rebelle, et ce n’est pas son histoire de livre qui me convaincra du contraire. Il est tout aussi punk que je suis hétéro. Ce qui est bien c’est que je n’ai même pas besoin de lui répondre, je hoche la tête de temps en temps et il rempli tout seul la conversation avec ses monologues.
Quand il mentionne l’élève que m’a ramené Anzou-san je soulève tout de même un sourcil. Il en a déjà entendu parler ? Ce n’était pas vraiment un cas très grave, il n’a d’ailleurs pas pris une très grande punition. Mais si ça permet à mes détracteurs de se calmer un peu ça me va.
En revanche je ne m’attendais pas à la suite, il n’est vraiment pas en haut de la liste des gens avec qui j’irait bien boire un verre. En plus j’ai encore très bien en souvenir la soirée que j’ai fait avec ce type en début de mois, Shiro si je me souviens bien. Quand j’y pense j’ai presque envie de vomir à nouveau, quelle idée de faire un concours de shot aussi.
J’en suis encore à chercher une excuse convenable pour refuser sa proposition quand je me fige sur place. Il… Il vient vraiment de dire ce que je viens d’entendre ? Un autre jour je suis presque sûre que j’aurais pu en rire. Mais la journée à été longue et je réagis sur un coup de sang, comme à mon habitude.
« J’ai été plus qu’aimable avec vous, mais vous venez de franchir une ligne. Je me fiche que vous ayez fini d’écrire votre lettre ou non je vous conseille de sortir de mon bureau immédiatement avant que je vous force à le faire. »
Je pense que mon regard suffira amplement à lui faire comprendre que je suis tout à fait sérieuse. Au fond de moi, je me doute qu’il n’a pas sorti ça consciemment mais s’il ne sort pas sur le champ je risque de faire quelque chose que je regretterais. Au pire j’irais m’excuser plus tard mais il vaut mieux ça que de devoir expliquer a la direction pourquoi j’ai envoyé un prof a l’infirmerie, voire l’hôpital.
Je ne peux retenir un petit rire lorsqu’il me dit avoir été rebelle, et ce n’est pas son histoire de livre qui me convaincra du contraire. Il est tout aussi punk que je suis hétéro. Ce qui est bien c’est que je n’ai même pas besoin de lui répondre, je hoche la tête de temps en temps et il rempli tout seul la conversation avec ses monologues.
Quand il mentionne l’élève que m’a ramené Anzou-san je soulève tout de même un sourcil. Il en a déjà entendu parler ? Ce n’était pas vraiment un cas très grave, il n’a d’ailleurs pas pris une très grande punition. Mais si ça permet à mes détracteurs de se calmer un peu ça me va.
En revanche je ne m’attendais pas à la suite, il n’est vraiment pas en haut de la liste des gens avec qui j’irait bien boire un verre. En plus j’ai encore très bien en souvenir la soirée que j’ai fait avec ce type en début de mois, Shiro si je me souviens bien. Quand j’y pense j’ai presque envie de vomir à nouveau, quelle idée de faire un concours de shot aussi.
J’en suis encore à chercher une excuse convenable pour refuser sa proposition quand je me fige sur place. Il… Il vient vraiment de dire ce que je viens d’entendre ? Un autre jour je suis presque sûre que j’aurais pu en rire. Mais la journée à été longue et je réagis sur un coup de sang, comme à mon habitude.
« J’ai été plus qu’aimable avec vous, mais vous venez de franchir une ligne. Je me fiche que vous ayez fini d’écrire votre lettre ou non je vous conseille de sortir de mon bureau immédiatement avant que je vous force à le faire. »
Je pense que mon regard suffira amplement à lui faire comprendre que je suis tout à fait sérieuse. Au fond de moi, je me doute qu’il n’a pas sorti ça consciemment mais s’il ne sort pas sur le champ je risque de faire quelque chose que je regretterais. Au pire j’irais m’excuser plus tard mais il vaut mieux ça que de devoir expliquer a la direction pourquoi j’ai envoyé un prof a l’infirmerie, voire l’hôpital.
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Oui, bon, c'est sûr, Yukio avait un peu légèrement fait une bêtise. La CPE était en colère. Son énervement était palpable, et elle avait l'air plutôt sérieuse quant aux menaces sur le fait d'user de la force pour vider son bureau. D'un autre côté, le professeur d'histoire était intrigué. Sa collègue était-elle énervée parce qu'elle n'avait pas aimé la remarque sur les blondes ? Ou parce qu'elle était blessée qu'un homme puisse ne ressentir aucune sorte d'attirance à son égard ? Dieu, que les européennes étaient compliquées et susceptibles. Après tout, ça n'était pas logique, c'était pourtant sain de vouloir signifier à une collègue qu'il n'y avait aucune ambiguïté dans une proposition, et qu'on n'éprouvait aucun désir physique pour elle. Certaines choses étaient toujours restées en dehors de la portée de l'enseignant en termes de relations sociales, la situation qu'ils vivaient en était un exemple criant.
Il valait peut-être mieux, au vu du ton usité par Hanna, laisser sur place tout le matériel et les prises de guerre, et battre en retraite, mais une telle option impliquait que la porte de l'amphithéâtre numéro deux continuerait à grincer. C'était certes nécessaire au regard de la situation, mais complètement inacceptable. Il se maudit intérieurement: on était vraiment pas passés loin, elle allait signer, c'était tellement proche. Il se sentait tel Alexandre échouant aux portes de l'extrême Orient, tel un bâtisseur voyant sa création s'effondrer à la pose de la dernière pierre. Tout ça pour une couleur de cheveux. Elle eut été brune, il n'aurait pas failli. Il eut été moins bête, tout pareil.
La situation pouvait néanmoins toujours être rattrapée. Il suffisait peut-être de changer de méthode, et d'être un peu moins calculateur. Après tout, elle n'avait pas non plus l'air complètement folle, et pouvait faire preuve de commisération envers son prochain. Au pire, il finirait à l'infirmerie. Il commençait à avoir l'habitude, ça valait le coup d'être tenté. Se levant et reculant un peu, il s'inclina avant de décliner:
-Je comprends, vous avez tout à fait raison, et vous avez été plus qu'aimable avec moi. Puisque vous l'exigez, je vais disposer. J'ai conscience d'avoir eu un propos inconvenant, telle n'était pas mon intention. J'essaie toujours d'être clair dans l'expression de mes pensées, mais malheureusement, le langage est un outil dont je maitrise difficilement certaine subtilités, ce qui ne cesse de me jouer des tours. Il en va de même pour les relations sociales: je n'ai pas toujours conscience de certains attendus. Sachez qu'à aucun moment je n'ai souhaité vous être désagréable. J'espère humblement que vous ne m'en tiendrez pas trop rigueur. J'ai simplement voulu préciser que ma proposition était purement amicale, et il se peut que j'ai... disons... légèrement paniqué.
Il releva la tête, et dans un sourire, lança avec sympathie:
-Bienvenue à Kobé en tout cas, vous verrez, les gens sont sympas dans l'ensemble. Et vous en faites pas pour les plaques, je vais trouver une solution. En plus, je viens d'y penser mais si ça se trouve, le cahier des charges fourni à l'installateur était bon, et n'a pas été respecté par le prestataire. Si c'est le cas, on pourra leur faire un procès et on aura rien à payer pour les remplacer. Sur ce, profitez bien de votre soirée.
Il tourna les talons et se dirigea vers la porte avec un pas faussement assuré.
- InvitéInvité
Lex non curat de minimis
Yukio
emme
Yukio
Je garde tant bien que mal mon calme pendant son dernier monologue, prête à tout lâcher s’il refait une remarque déplacée. Je suis tellement en colère que je n’écoute que d’une oreille ce qu’il raconte. Je me fiche bien que ça ait été accidentel ou non je veux juste qu’il disparaisse de ma vue.
Il enchaine encore sur du baratin, je m’apprête à lui réitérer de sortir immédiatement, soit ça soit je ne dis rien et je l’attrape et le met juste dehors, il l’aurait bien mérité après tout. Mais heureusement pour moi il finit par tourner les talons et partir.
Est-ce qu’il y a d’autres types comme lui a qui je vais être confrontée ? Je ne suis pas sûre de pouvoir en supporter un deuxième. J’attrape les plaques militaires autour de mon cou et fait glisser mes doigts dessus, elles sont presque lisses à force de les porter, mais les toucher m’apporte toujours un petit réconfort et dans l’immédiat je prends tout ce qui est possible pour me calmer.
Demain il faudra que je pense à demander à la secrétaire de me donner une petite description des énergumènes qui travaillent par ici.
Il enchaine encore sur du baratin, je m’apprête à lui réitérer de sortir immédiatement, soit ça soit je ne dis rien et je l’attrape et le met juste dehors, il l’aurait bien mérité après tout. Mais heureusement pour moi il finit par tourner les talons et partir.
Est-ce qu’il y a d’autres types comme lui a qui je vais être confrontée ? Je ne suis pas sûre de pouvoir en supporter un deuxième. J’attrape les plaques militaires autour de mon cou et fait glisser mes doigts dessus, elles sont presque lisses à force de les porter, mais les toucher m’apporte toujours un petit réconfort et dans l’immédiat je prends tout ce qui est possible pour me calmer.
Demain il faudra que je pense à demander à la secrétaire de me donner une petite description des énergumènes qui travaillent par ici.
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