[BUS] Je voudrais un bonhomme de neige

Jackson était si content de pouvoir aller à Tokyo et de retrouver la ville ! La jungle urbaine ! Le monde, la foule ! Jackson avait grandi à NYC et cet aspect grande ville cosmopolite lui manquait.
Kobe c'est cool, mais la campagne ça va deux minutes. Le voyage en avion avait été sympa, même Jackson avait dormi tout du loin. Il est frais et dispo ! Les profs avaient fait l'appel et les élèves devaient monter dans le bus direction l'hôtel.
C'était cool, il serait à côté de Montoro ! Il l'aimait bien Montoro, il avait un sacré style avec ses cheveux rouges et ses fringues de princesse. Même si le bougre ne decochait pas un mot. Mais ça Jackson il s'en fichait, parce que Jackson il aime tout le monde et l'implicite c'est pas son fort...
Alors c'est tout contente qu'il va voir son "pote" Montoro, l'hispanique, le sang de la veine.

- Yo ! Montoro ! Côte à côte comme à l'aller ! C'est quand que tu m'apprend l'espagnol man ? Comme ça je vais pouvoir me la péter sur Insta, genre je suis trilingue !

Parce que pour Jackson savoir dire Holà ! Ça veut dire être bilingue... mais on lui pardonne parce qu'il est gentil le bougre.

Jackson, Jackson... que dire sur ce personnage ? Montoro le déplorait mais il ignorait pourquoi ce dadais avait jeté son dévolu sur lui. Jackson était un camarade de classe depuis la rentrée d'avril. Ce n'était pas vraiment quelqu'un qu'il fréquentait, c'était même plutôt l'inverse, dans le sens où c'était peut-être Jackson qui fréquentait Monty et pas le contraire. La nuance était des plus significative, en outre car Monty avait simplement du mal avec ce camarade. Ce n'était donc pas réellement la première fois qu'il lui parlait, même si toutes les autres fois étaient restées strictement collégiale.

Par l'acte du Divin ou du Malin, Montoro était assis à côté de lui à chaque trajet de bus. Celui-ci n'était que le premier. Monty n'avait rien contre la présence de Jackson mais n'aurait rien eu contre de la tranquillité non plus. De la vraie. Le voyage le fatiguait, entre tous les différents trajets et... ce supplice. Il maintenait ses derniers efforts de courtoisie mais il commençait à piquer du nez. Les bras croisés et la tête baissée, ses yeux se fermaient déjà. Il entendait pourtant Jackson. Que cet entrain était épuisant.

Il ne sut quoi répondre. Il n'avait pas (encore) envie de l'ignorer complètement, ni d'exposer de l'animosité sans raison. Il rouvrit doucement les yeux après mûres réflexions.

— Va savoir... répondit-il simplement.

Et il devait vite réfléchir à un moyen de détourner son attention ailleurs pour avoir la paix.

Ootd: