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Rindo Kurokawa
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Rindo Kurokawa
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Rindo Kurokawa

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Mer 24 Avr 2024 - 18:23
Une stalkeuse sachant stalker doit savoir stalker sa coloc
5 juillet 2018

La plupart des activités en club commencèrent à prendre fin, libérant graduellement toute une flopée d'étudiants dans les couloirs du bâtiments à l'intérieur duquel s'était fini l'entraînement de Rindo. Un entraînement qu'elle avait plus précisément terminé à l'infirmerie après qu'un mouvement trop sec suivi d'une douleur aiguë et d'un petit gémissement étouffé entre ses lèvres se soit soldé par une tâche rouge luisant sur sur le bandage enveloppant l'avant-bras droit de la fille. En tant qu'étudiante en médecine, elle n'eut même pas besoin d'écarter le bandage pour savoir que sa blessure s'était rouverte à cause de son activité sportive irréfléchie. L'infirmière l'avait pourtant prévenue lorsque Rindo était allée la voir en ficelant une excuse bidon comme quoi un débris l'aurait malencontreusement entaillée en lui tombant dessus lors du tremblement de terre d'il y a quelques jours. 

« Tu ne devras plus faire de basket jusqu'à nouvel ordre. » 

Elle lui avait même fait une dispense de sport pour s'assurer que la furie resterait bien gentiment sur la touche, mais franchement... Même elle n'y croyait pas un seul instant à en juger par l'air ahuri qu'elle tira en venant lui tendre la dispense. Dispenser Rindo de basket c'est comme essayer d'interdire à un chat de faire ses griffes sur le canapé. Parce qu'au mieux l'animal ne pige rien à ce qu'on lui raconte et s'en fiche royalement, au pire il comprend parfaitement et ça lui donne encore plus envie de griffer ce canapé. Et en l'occurrence, Rindo est un chat. Un chat noir. Un chat poissard qui s'attire les ennuis et laisse derrière lui le sillage de destruction qu'il prend plaisir à arpenter pour la simple et bonne raison que c'est quand-même fun. Mais pour le coup, le chat s'était un peu senti mal à l'aise de devoir retourner à l'infirmerie la queue entre les jambes pour dire à l'infirmière qu'elle ne l'a pas écoutée et qu'il faut refermer sa blessure. Pendant tout le temps que Rindo aurait encore dû passer à s'entraîner, elle se fit plutôt soigner, mais surtout sermonner pour sa témérité par une infirmière qui ne manqua pas de l'obliger à répéter à plusieurs reprises qu'elle avait raison. La furie en vint même à regretter son imprudence juste à cause de toute la scène qu'elle était en train de subir avant d'être enfin remise sur pieds, quittant l'infirmerie avec un nouveau bandage tout neuf enroulé autour de son bras en venant se marier à merveille avec son crop top bordeaux et son pantalon ample noir. Elle était dépitée en voyant la myriade d'étudiants arpenter le couloir dans lequel elle se mit à marcher après avoir fait coulisser la porte de l'infirmerie derrière elle pour la refermer. 

La basketteuse avait encore tout un tas d'énergie à revendre, mais l'entraînement était déjà fini à cette heure et elle se serait de toute façon fait recaler en beauté par ses camarades. Acceptant son sort, elle vint enfouir ses mains au fond de ses poches tout en se mettant elle aussi à marcher dans les couloirs pour quitter le bâtiment quand sa vue se bloqua sur quelqu'un. Ou plutôt sur deux personne qu'elle aperçut au loin, mettant ses instincts en éveil en un instant. Il ne s'agit pourtant pas de Futaba, mais une stalkeuse sait reconnaître quand quelqu'un se fait suivre, et bien que voir un inconnu se faire suivre aurait été le cadet de ses soucis, personne ne peut prendre la coloc d'une stalkeuse en filature sans se faire lui-même prendre en filature. C'est dans l'ordre des choses et une nouvelle règle que Rindo inventa sur l'instant ! En restant à une bonne distance pour être sûre de ne pas paraître louche et encore moins prise sur le fait grâce à toute son expertise, la furie laissa son instinct de stalkeuse prendre le dessus pour suivre naturellement mais en toute discrétion sa partenaire de chambre ainsi que celui qui n'avait pas l'air près de lâcher sa veste, essayant en vain d'entendre leur discussion mais ne discernant que quelques mots par-ci par là qui suffirent cependant à lui faire comprendre qu'ils n'étaient pas en train de se balader comme deux cruches amoureuses. Mais connaissant le caractère bien trempé d'Alya, elle ne prit pas le risque d'aller lui venir en aide. Pas par peur de sa réaction et d'une potentielle dispute, mais par pur respect envers elle et sa fierté, se contentant de les suivre jusqu'à la fin de leur joute verbale pour pouvoir faire face à Alya une fois celle-ci débarassée de son parasite. Les mains toujours dans les poches, elle sortit de l'ombre pour s'approcher d'Alya en tournant la tête vers la direction prise par le garçon, s'exprimant de sa voix symboliquement franche et cinglante sans mâcher un seul mot en allant droit au but.

« Il te voulait quoi, ce paumard ? »
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Alya Moore
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Alya Moore

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Lun 13 Mai 2024 - 0:44
First talk after
Ft. Rindo

La douce chaleur estivale prolongea son air thermique, le vent amoindrissant son effet caniculaire. Proche de la canopée, le soleil s'éclipsa dans les arbres bruissant, les feuilles vertes se frictionnant entre elles apportant un enveloppant parfum d'été.  

Sous ses rayons solaires se teintant d'une douceur ambrée, Alya arpentait la cour, son humeur ruminante laissant derrière elle une traînée de gravier écrasé par le poids de ses pas délibérément lents, mais appuyés.
Elle n'eut pas l'occasion d'aller décharger ses muscles sur la piste de course que d'office, elle identifia Rindo qui la prit de court. Sa voix cinglante adressée à l'auteur des faits fendit l'air comme une menace tacite à quiconque menacerait la tranquillité de la Britannique. Cette dernière lui coula un regard en hauteur en considération de leur différence de taille.

- Attends, tu nous écoutes depuis quand ? s'enquit-elle, ses pupilles se dilatant sous la surprise.
Sa mâchoire se crispa un instant avant que sa réflexion aiguisée ne s'apaise en attribuant les propres atouts à sa colocataire : Rindo était une fouineuse, et sa curieuse manie de fourrer son nez dans les affaires de n'importe qui ne l'étonnait guère.

Pour autant, son soutien lui apportait un peu de légèreté bien que la sportive était plus évertuée à corriger son expression pour garder sa facette de marbre qu'à manifester sa gratitude.

- Qui ? Encore dans la retenue, Alya évalua les circonstances, puis finit par laisser la pression retombée. Par de maintes fois, Rindo lui avait témoigné des gages d'amitié dans la loyauté qu'elle lui prouvait en se rangeant systématiquement de son côté, il était donc injuste qu'elle le lui cache - d'autant plus que son geste sec en direction de l'accusé ne permettait aucun déni de sa part. Ah, Mori.

Ses épaules s'affaissèrent, sa garde amenuisée alors qu'elle coulait un regard chargé de jugement dans la direction du garçon.

- Ce paumard, comme tu dis, voulait me chercher des noises. Mathéo m'a balancé, alors il a cru pouvoir le défendre.

Hormis Kazane, Rindo était la deuxième fille envers qui Alya parvenait à se confier. Là où une amitié sincère et inaltérable s'était construite avec la première, le lien avec la deuxième avait pris forme grâce aux circonstances.
Camarades de chambrée, il était impossible que les deux jeunes femmes s'évitent, même si elles le voulaient. Par leur proximité forcée, elles avaient lentement établi une affinité par leur opposition entre la nature réfléchie et celle instinctive.

Alya appréciait la loyauté sans failles de la rousse qui puisait sa source dans une passion pour ses relations avec les autres - ou une forte peur de l'abandon dans un langage plus pessimiste.
Par sa force de caractère et l'affirmation de soi qu'elle imposait au creux de l'échange, la scientifique lui apparaissait comme authentique, dénuée de mauvais sentiments à l'égard de ceux qu'elle estimait.
Pour Alya, Rindo avait tout d'une formidable alliée, tout comme d'une redoutable ennemie - pour sûr qu'elle préférait être dans ses bonnes grâces, bien qu'à ses yeux, c'est Rindo qui espérait rester dans les siennes.  

Expulsant un soupir de relâchement, Alya se pinça l'arête du nez en fronçant les sourcils, son esprit déjà affairé à recentraliser les différents propos tenus afin de lui servir des révélations structurées.

- Le problème, c'est que notre interaction a plus viré à un pseudo-harcèlement qu'à une demande de correction de ma part. La sportive ne tentait pas d'être objective puisqu'elle ne se trouvait aucun tort après cette discussion, preuve qu'elle n'avait pas eu l'effet escompté. Cependant, elle édulcora volontairement l'éventail de ses émotions, puisque la tendance impulsive de sa colocataire pourrait soit la mettre en porte-à-faux, soit décrédibilisé tous ses arguments au sujet de l'entraide si elle venait à bondir auprès de son ennemi. Seito a voulu réparer le préjudice subi, mais je n'arrive pas à prendre les chouineurs au sérieux.

Mal affirmée dans cette conversation où elle acceptait tout de même de se livrer, elle croisa un bras contre sa poitrine et attrapa son coude dans la paume de sa main opposée.

- Enfin... Tout ça pour dire que je n'ai rien contre les discussions, au contraire, tu me connais, j'adore débattre - mais là, on a atteint un stade où Seito a juste aimé s'écouter parler et reluire le canarticho de Mathéo en jouant son chevalier protecteur auprès de moi, t'imagines pas comment ça m'énerve. Comme si Mathéo n'était pas capable de me parler lui-même.

Ses iris coulèrent en direction du distributeur de boissons inondé d'un puit de lumière où un groupe d'étudiants joyeux avait pris possession de son utilisation. D'un pouce qu'elle jeta derrière son épaule pour le désigner, Alya suggéra.

- Je t'offre à boire, on sera plus à l'aise pour discuter.

KraKhot
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