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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Yukio regardait l’arbre qui lui faisait face, sur le bord de l’étang, bruissant de la légère brise qui lui remuait les feuilles. L'air ambiant était chaud, même à des horaires crépusculaires, et la course du Soleil, bien que fléchissante, n’avait rien changé à la moiteur de l’été. Le vent, salvateur, venait poser sur le visage du professeur un masque de fraicheur fin et subtil. Enveloppé d’une forme de tranquillité, il rêvassait.
L’enseignant adorait le parc Okusuma dans les fins de journée, quand il se vidait de son abondante fréquentation, et n’avait plus à offrir que des moments de solitude contemplative. Posé sur son banc, Ogawa-sensei pouvait alors s’abandonner à écouter les environs, les cigales, l’eau, les bruits chaleureux des beaux jours lancinants. Il régnait sur les allées asséchées comme une ambiance de fin du monde, et ne passaient plus sur les chemins que de bonnes âmes errantes souhaitant profiter du calme dans des lueurs orange. Concentrées qu’elles étaient sur les rouages d’improbables pensées intérieures, elles ne faisaient attention à personne, et l’ignorance réciproque qui habitait les habitués du moment et du lieu, en les étreignant, les rendait libre. Yukio aurait pu plonger dans l’étang tête la première que personne ne l’aurait remarqué. Le jardin public, dans les agonies des jours, déserté, sifflait des airs d’insouciance, et c’était exactement pour ça que le professeur venait y déposer ses anxiétés, à la manière dont on se débarrasse illégalement de déchets toxiques dans une réserve naturelle.
Ce soir, les choses différaient de l’ordinaire. Il n’était pas venu que pour se dépouiller de ses angoisses. A ses côtés trônait un sac en tissu, empli de victuailles, qui n’étaient pas que pour lui. Il avait des choses à dire, et bien plus de choses à entendre. A ces fins, le parc lui avait semblé un cadre plus propice qu’un bar assourdissant ou un café surfréquenté. Ici, il pouvait laisser sa voix le porter, et ses oreilles se délasser. L’herbe, les arbres, l’étang, les buissons, les lanternes de pierre, étaient là pour guider ses confessions, et apaisaient naturellement son âme en proie au doute. Ici, les perspectives étaient camusiennes : tout était bien, tout était permis, et rien n’était détestable, car le monde était absurde. Quel meilleur endroit pour demander conseil ?
La veille, il avait envoyé un message téléphonique assez laconique à Mademoiselle Wayne, pour l’inviter à partager sa compagnie. Depuis qu’il lui avait permis de s’éplorer devant lui en reniflant toute la morve de son corps pour ravaler ses peines de cœur, à la rentrée dernière, elle lui devait une séance d’aveux à consoler. Il avait besoin de se confier, et de confronter ses ruminations à un regard extérieur, et Maya lui devait bien ça. Etrangement, il avait suffisamment confiance en elle pour ne pas craindre quoi que ce fût. Elle était peut-être un peu instable, impulsive et obsessionnelle, mais elle était aussi franche, directe et désinvolte, ce qui n’était pas foncièrement incohérent. C’était exactement ce dont il avait besoin, et même si distribuer des rendez-vous à des étudiantes à la nuit tombante pouvait être mal interprété, cette barrière là était, pour ce qui les concernait, déjà dépassée depuis longtemps. En un an, pour ce qu’il en savait, elle n’avait fait part à personne des discussions et des échanges privilégiés qu’ils pouvaient avoir. Elle n’allait pas se mettre à baver maintenant. Il était certaines choses qu’on ne pouvait pas lui retirer. Maya avait beau être particulière, elle n’était ni fourbe, ni malhonnête. C’était déjà beaucoup, et, en tout cas, c’était bien assez pour gagner la confiance du professeur.
Maya était un peu comme lui, cabossée par la vie, et sur ses épaules pas bien éloignées du sol, elle portait plus de poids que ce qu’aurait exigé la plus simple des dignités. Quand on a pour se vêtir qu’une biographie décousue, on finit fatalement par s’accrocher, et se coincer les fils un peu partout. Il n’y a là rien d’inattendu, et c’est déjà bien de ne pas devenir complètement acrimonieux.
Il vérifia son téléphone portable. Pas de notification. Pas de message récent. Il regarda de nouveau l’arbre en face, et expira de manière contrôlée. Elle allait venir, il en avait la certitude, sans vraiment savoir pourquoi.
L’enseignant adorait le parc Okusuma dans les fins de journée, quand il se vidait de son abondante fréquentation, et n’avait plus à offrir que des moments de solitude contemplative. Posé sur son banc, Ogawa-sensei pouvait alors s’abandonner à écouter les environs, les cigales, l’eau, les bruits chaleureux des beaux jours lancinants. Il régnait sur les allées asséchées comme une ambiance de fin du monde, et ne passaient plus sur les chemins que de bonnes âmes errantes souhaitant profiter du calme dans des lueurs orange. Concentrées qu’elles étaient sur les rouages d’improbables pensées intérieures, elles ne faisaient attention à personne, et l’ignorance réciproque qui habitait les habitués du moment et du lieu, en les étreignant, les rendait libre. Yukio aurait pu plonger dans l’étang tête la première que personne ne l’aurait remarqué. Le jardin public, dans les agonies des jours, déserté, sifflait des airs d’insouciance, et c’était exactement pour ça que le professeur venait y déposer ses anxiétés, à la manière dont on se débarrasse illégalement de déchets toxiques dans une réserve naturelle.
Ce soir, les choses différaient de l’ordinaire. Il n’était pas venu que pour se dépouiller de ses angoisses. A ses côtés trônait un sac en tissu, empli de victuailles, qui n’étaient pas que pour lui. Il avait des choses à dire, et bien plus de choses à entendre. A ces fins, le parc lui avait semblé un cadre plus propice qu’un bar assourdissant ou un café surfréquenté. Ici, il pouvait laisser sa voix le porter, et ses oreilles se délasser. L’herbe, les arbres, l’étang, les buissons, les lanternes de pierre, étaient là pour guider ses confessions, et apaisaient naturellement son âme en proie au doute. Ici, les perspectives étaient camusiennes : tout était bien, tout était permis, et rien n’était détestable, car le monde était absurde. Quel meilleur endroit pour demander conseil ?
La veille, il avait envoyé un message téléphonique assez laconique à Mademoiselle Wayne, pour l’inviter à partager sa compagnie. Depuis qu’il lui avait permis de s’éplorer devant lui en reniflant toute la morve de son corps pour ravaler ses peines de cœur, à la rentrée dernière, elle lui devait une séance d’aveux à consoler. Il avait besoin de se confier, et de confronter ses ruminations à un regard extérieur, et Maya lui devait bien ça. Etrangement, il avait suffisamment confiance en elle pour ne pas craindre quoi que ce fût. Elle était peut-être un peu instable, impulsive et obsessionnelle, mais elle était aussi franche, directe et désinvolte, ce qui n’était pas foncièrement incohérent. C’était exactement ce dont il avait besoin, et même si distribuer des rendez-vous à des étudiantes à la nuit tombante pouvait être mal interprété, cette barrière là était, pour ce qui les concernait, déjà dépassée depuis longtemps. En un an, pour ce qu’il en savait, elle n’avait fait part à personne des discussions et des échanges privilégiés qu’ils pouvaient avoir. Elle n’allait pas se mettre à baver maintenant. Il était certaines choses qu’on ne pouvait pas lui retirer. Maya avait beau être particulière, elle n’était ni fourbe, ni malhonnête. C’était déjà beaucoup, et, en tout cas, c’était bien assez pour gagner la confiance du professeur.
Maya était un peu comme lui, cabossée par la vie, et sur ses épaules pas bien éloignées du sol, elle portait plus de poids que ce qu’aurait exigé la plus simple des dignités. Quand on a pour se vêtir qu’une biographie décousue, on finit fatalement par s’accrocher, et se coincer les fils un peu partout. Il n’y a là rien d’inattendu, et c’est déjà bien de ne pas devenir complètement acrimonieux.
Il vérifia son téléphone portable. Pas de notification. Pas de message récent. Il regarda de nouveau l’arbre en face, et expira de manière contrôlée. Elle allait venir, il en avait la certitude, sans vraiment savoir pourquoi.
- InvitéInvité
Ça, tu ne t'y attendais pas. Un message de la part d'un prof. Pour le voir. Pendant les vacances.
C'est sur que c'est étrange. Mais bon il n'y a rien de bizarre. Normamenlemnt. Surement. Puis c'est un des rares mâles sur cette planète que tu trouves appréciable. Juste que tu ne comprends pas trop pourquoi il veut te causer - ça n'est pas comme si tu le connais vraiment. Après bon, tu n'as pas grand-chose a faire, qlors pourquoi pas ?
"Bonjour monsieur."
Tu ne vas pas ajouter "le professeur", ça pourrait être entendu et mal interpréter. On ne sait jamais, tu sais faire attention tout de même.
"Vous allez bien ?"
Surement, non ? C'est les vacances, il n'a plus ses horribles élèves sur le dos.
"Alors, pourquoi vous voulez me voir ?"
Parce que bon, tu ne sais toujours pas, ce qui n'est pas très pratique.
C'est sur que c'est étrange. Mais bon il n'y a rien de bizarre. Normamenlemnt. Surement. Puis c'est un des rares mâles sur cette planète que tu trouves appréciable. Juste que tu ne comprends pas trop pourquoi il veut te causer - ça n'est pas comme si tu le connais vraiment. Après bon, tu n'as pas grand-chose a faire, qlors pourquoi pas ?
"Bonjour monsieur."
Tu ne vas pas ajouter "le professeur", ça pourrait être entendu et mal interpréter. On ne sait jamais, tu sais faire attention tout de même.
"Vous allez bien ?"
Surement, non ? C'est les vacances, il n'a plus ses horribles élèves sur le dos.
"Alors, pourquoi vous voulez me voir ?"
Parce que bon, tu ne sais toujours pas, ce qui n'est pas très pratique.
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Maya était devant lui, et Yukio souriait. Assis sur son banc, il pouvait la regarder dans les yeux presque sans avoir à lever la tête, et ce simple fait l'amusait. Elle était vraiment haute comme trois pommes à genoux et les fémurs sciés sur la moitié. C'était cocasse, un peu drolatique, en particulier lorsqu'on connaissait la propension de la jeune fille à abuser des bravades, et à s'épandre de ses hardiesses un peu trop franches. Les choses étaient telles qu'il eut semblé que les Dieux l'avaient dotée, pour compenser sa taille, d'un caractère au volume inversement proportionnel à ses mensurations verticales. La situation ne se départissait pas d'une certaine ironie: elle avait beau manqué de centimètres, le professeur avait, en un sens, fait appel à elle pour profiter de sa hauteur de vue. Cette pensée ajouta à sa risette. Évidemment, il se garda bien de partager ce qui était la source de son sourire. Cela lui appartenait, et l'étudiante qu'il avait en face de lui était un peu sensible sur la question.
Après qu'elle se fut saisie de la parole, il se décida à se lever, préalable nécessaire à l'accomplissement d'un salut des plus affables, qu'il compléta par des mots tout aussi polis:
- Bonjour Mademoiselle Wayne, je suis formellement heureux que vous ayez daigné me faire le don de votre présence en cette fin de journée. Comme vous le voyez, l'astre solaire nous expose ses couleurs les plus réconfortantes: celles d'une disparition progressive au rythme calme d'une vie de tranquillité estivale. Je me fais joie de pouvoir partager avec vous la contemplation heureuse d'un tel spectacle. Ne sommes-nous pas dans un endroit des plus agréables ?
Il accompagna la fin de sa déclaration par un geste du bras, désignant les alentours avec un regard prospère, conviant son invitée à l'appréciation simple et heureuse du cadre dans lequel ils se trouvaient. Tout ici respirait la quiétude.
Lorsqu'il eut humé l'air lentement, il reprit son discours:
- Je vais bien, je crois, et j'espère sincèrement que vous profitez comme il se doit de la sérénité permise par les congés qui défilent sous les pas de nos existences. Moi-même, j'essaie de considérer avec affection le déroulement de mes journées, et la compagnie qui s'y love.
D'un geste, il proposa à Maya de s'asseoir sur le banc, et sortit quelques vivres de son sac.
- J'ai pensé que vous seriez moins dérangée par le fait de me porter assistance si nous pouvions partager quelques victuailles. Voyez, je ne souhaitais pas abuser de votre générosité à une heure de repas.
Tout en se rasseyant, il compléta:
- A ce sujet, je vous présente toutes mes excuses pour avoir requis votre présence, mais pour tout vous avouer, je ne savais pas vraiment à qui parler de ce qui me préoccupe, et il m'a semblé que vous seriez la seule à même de me comprendre, et peut-être de m'aider. Si vous vous sentez gênée, ou qu'il vous semble que je ne mérite pas votre charité, vous n'avez qu'à me le dire, et je ne vous embêterai plus, c'est un engagement que je prends.
Il laissa son regard s'égarer sur ses genoux, comme gêné d'avoir à demander de l'aide, touché par une forme de honte suintant de l'horrible sentiment de vulnérabilité dont pouvait accoucher le fait de s'en remettre à la solidarité de son prochain.
Après qu'elle se fut saisie de la parole, il se décida à se lever, préalable nécessaire à l'accomplissement d'un salut des plus affables, qu'il compléta par des mots tout aussi polis:
- Bonjour Mademoiselle Wayne, je suis formellement heureux que vous ayez daigné me faire le don de votre présence en cette fin de journée. Comme vous le voyez, l'astre solaire nous expose ses couleurs les plus réconfortantes: celles d'une disparition progressive au rythme calme d'une vie de tranquillité estivale. Je me fais joie de pouvoir partager avec vous la contemplation heureuse d'un tel spectacle. Ne sommes-nous pas dans un endroit des plus agréables ?
Il accompagna la fin de sa déclaration par un geste du bras, désignant les alentours avec un regard prospère, conviant son invitée à l'appréciation simple et heureuse du cadre dans lequel ils se trouvaient. Tout ici respirait la quiétude.
Lorsqu'il eut humé l'air lentement, il reprit son discours:
- Je vais bien, je crois, et j'espère sincèrement que vous profitez comme il se doit de la sérénité permise par les congés qui défilent sous les pas de nos existences. Moi-même, j'essaie de considérer avec affection le déroulement de mes journées, et la compagnie qui s'y love.
D'un geste, il proposa à Maya de s'asseoir sur le banc, et sortit quelques vivres de son sac.
- J'ai pensé que vous seriez moins dérangée par le fait de me porter assistance si nous pouvions partager quelques victuailles. Voyez, je ne souhaitais pas abuser de votre générosité à une heure de repas.
Tout en se rasseyant, il compléta:
- A ce sujet, je vous présente toutes mes excuses pour avoir requis votre présence, mais pour tout vous avouer, je ne savais pas vraiment à qui parler de ce qui me préoccupe, et il m'a semblé que vous seriez la seule à même de me comprendre, et peut-être de m'aider. Si vous vous sentez gênée, ou qu'il vous semble que je ne mérite pas votre charité, vous n'avez qu'à me le dire, et je ne vous embêterai plus, c'est un engagement que je prends.
Il laissa son regard s'égarer sur ses genoux, comme gêné d'avoir à demander de l'aide, touché par une forme de honte suintant de l'horrible sentiment de vulnérabilité dont pouvait accoucher le fait de s'en remettre à la solidarité de son prochain.
- InvitéInvité
Comme d'hab, le prof fait de phrases longues et complexes. Parfois tu te demandes si l'enseignant d'histoire n'est pas sorti d'un autre âge, un voyageur temporel qui raconte ce qu'il a vécu. Mais ça n'est pas l'heure des spéculations.
"Si, on a de la chance d'avoir une météo aussi clémente."
Oui tu fais un peu des efforts avec lui du coup. Mais tu l'aimes bien, il est sympa, il a cette aura, comme on dit.
"Vous avez raison, il faut en profiter."
Tu pourrais dire que c'est un peu bizarre de passer du temps avec une étudiante, mais pourquoi pas ? Lui ça ne te dérange pas, en vrai.
"Ça ne me dérange pas, je suis disponible et je n'ai rien de prévu."
Autant en profiter. Ça a l'air important comme demande, et il le confirme.
"Ce n'est pas un problème. J'ai du mal à voir comment je peux être la seule à comprendre votre souci, mais je vais essayer."
La question, c'est quel est le souci. Mais c'est implicite et il ne faut pas a le presser.
"Si, on a de la chance d'avoir une météo aussi clémente."
Oui tu fais un peu des efforts avec lui du coup. Mais tu l'aimes bien, il est sympa, il a cette aura, comme on dit.
"Vous avez raison, il faut en profiter."
Tu pourrais dire que c'est un peu bizarre de passer du temps avec une étudiante, mais pourquoi pas ? Lui ça ne te dérange pas, en vrai.
"Ça ne me dérange pas, je suis disponible et je n'ai rien de prévu."
Autant en profiter. Ça a l'air important comme demande, et il le confirme.
"Ce n'est pas un problème. J'ai du mal à voir comment je peux être la seule à comprendre votre souci, mais je vais essayer."
La question, c'est quel est le souci. Mais c'est implicite et il ne faut pas a le presser.
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