[Terminé] Un élève… pas comme les autres | ft. Beck

Toute cette paperasse. Beck était occupée à trier les dossiers qui n'avaient pas été mis à jour et regarder les informations des élèves qui étaient suivis par l'ancien psychologue de Kobeh High School. Concentrée dans son travail, la jeune femme tournait les pages unes à unes pour ne pas louper la moindre information. Il était difficile, depuis son arrivée de faire connaissance avec ces collègues. Un peu compliqué, surtout qu'il fallait absolument terminer de ranger certains dossiers dans les archives.

Un long soupir s'en suivi. Elle posait des stickers de couleurs différentes pour différencier ceux clos ou encore ouverts. Son agenda n'était pas plein, il y avait quelques élèves qui venaient la consulter, mais parfois l'habitude d'avoir parlé à un autre psychologue est perturbant voir gênant pour certains. Beck consultera son smartphone pour vérifier s'il n y avait pas de messages ou appels manqués important. Rien. La brune posera son téléphone sur le bureau pour se lever de sa chaise et se diriger vers sa petite glacière où se trouvait son repas.

Elle ouvrit sa bouteille d'eau pour boire quelques gorgées et reposer celle-ci sur la table. Elle sortira des Sushis qu'elle avait préparé la veille avec de la sauce au soja sucré, comme Beck les aiment. Elle prit ses baguettes et avala quelques bouchées.

Ce silence était à la fois sympathique et agréable. Beck savourait ce moment-là. Soudain, la porte venait à toquer et la jeune femme releva doucement la tête pour se lever de nouveau de son assise. C'était sa pause déjeuner et à son plus grand étonnement, quelqu'un venait à frapper à sa porte. Marchant d'un pas rapide, elle vint à saisir la poignée et se trouvait nez à nez avec une collègue.  Beck ne l'avait jamais rencontrée ou peut être croisée dans les couloirs de l'établissement. Mais, la psychologue est un peu la tête dans les nuages et ne faisait pas forcément attention à qui pouvait se trouver à proximité d'elle.

- Bonjour, que puis-je faire pour vous ?

Beck affichait son plus beau sourire et essayant d'être la plus chaleureuse possible.

Une prof de cinéma. C'est bien la première fois que Beck apprend qu'il y a ce genre de matière dans un établissement scolaire, bien que cela n'était pas anodin. Mais la jeune femme n'avait pas connue cette filière du temps qu'elle était à l'école. La psychologue vint à se pousser de la porte pour laisser passer son interlocutrice. Beck affichait un simple sourire et ira s'asseoir sur le canapé qui se trouvait non loin de son bureau.

Les sushis ne risquant pas de refroidir, la brune n'était pas inquiète. Elle fit signe à Moon de s'asseoir et vint à lâcher une petite phrase  « Mes excuses, j'en oublie mes bonnes manières ! Je m'appelle Beck Oribe. Je ne vous fais pas un dessin. Vôtre venue n'est pas un hasard.» La jeune femme vint à mettre la bouilloire en route pour préparer du thé. Il n'était pas bien loin, elle avait juste à tendre le bras.

Beck était tout de même surpris que quelqu'un vienne lui rendre visite pendant son temps de pause. Elle avait son temps, car pas de consultation avant seize heure. La jeune femme restait devant la professeur à croiser et decroiser les jambes, vint à croiser également ses bras.  « Bon, très bien. Parlons de cet élève, qui y a t'il qui vous tourmente et qui vous suggère que ce dernier vienne me consulter ?  » La bouilloire avait terminé de chauffer l'eau et Beck vint à verser du thé à la menthe ou aux fruits rouge dans la tasse, selon le choix de sa comparse.

La jeune femme écoutait attentivement ce que lui disait son interlocutrice, venant à remuer la cuillère dans la tasse. Beck était contente de savoir que cette dernière souhaitait avoir des clés pour donner envie à cet adolescent de venir la consulter. Elle soupirait quelques instants et regardant le plafond en prenant une grande inspiration.

La professeur avait l'air assez désespérée mais surtout souhaitant le bien être de son élève. Malheureusement on ne peut pas s'en sortir toujours seul. C'était compliqué de demander de l'aide et surtout le reconnaître. Beck buvait quelques gorgées de son thé et déposant celui-ci sur la table basse.  « Je comprends votre détresse en tant qu'adulte. Vous ne voulez que son bien, mais malheureusement il faut trouver un argument pour l'en convaincre.  » Il était difficile de conseiller quelqu'un sur ce genre de choses. C'était même un sujet sensible et d'autant plus que nous ne sommes pas dans la tête de la personne.

Peut-être que celui-ci a une instabilité familiale, des soucis qui nuisent à sa santé mentale. Difficile de le dire sans avoir pu constater l'étendu des dégâts de manière psychologique. Beck souhaitait venir en aide à cet élève qui ne voulait pas reconnaître qu'il n'allait pas bien.

« Une ambiance dans sa famille peut être qui le perturbe... Êtes vous au courant de son état psychologique ? Du train de vie qu'il mène après les cours ?  »  Elle vint à croiser les bras en regardant Moon, sa collègue. La jeune femme se torturait la tête en cherchant une solution pour l'inciter à venir la voir. Après, c'est la psychologue scolaire, du coup le jeune n'aurait pas la contrainte de devoir régler quoi que ce soit après la consultation.  « Il faudrait peut-être lui dire qu'il ne risque rien, je ne juge en aucun cas la situation dans lequel il est. Je suis juste une écoute et le soulager car on a toujours besoin de parler.  » Beck affichait un léger sourire, comme pour tenter de rassurer la prof et que cette dernière pouvait essayer de l'amener dans son cabinet. Mais chaque choses en son temps.

Il est vrai que les individus de notre espèce on tendance à croire qu'elle n'a pas besoin d'aide. C'est compliqué à cerner l'humain surtout quand il a tendance à faire croire que tout va bien. La jeune femme ne savait pas quoi faire, étant donné que sa comparse avait l'air désemparée et un peu dépassé par la situation. Beck voulait tenter de l'aider, mais c'était très difficile. On ne peut être malheureusement dans la tête des gens. Elle soupirait quelques instants et reprenant sa tasse de thé pour terminer d'une traite, ne laissant qu'un léger fond dans sa tasse.

Combien d'élèves pouvaient être mal dans leur peau ? De tous les dossiers que la jeune psychologue avait consulté, il n y en avait pas beaucoup dont le sujet familial touchait de près à la psychologie de l'élève.  « J'aurais aimé savoir comment se comporte ces résultats scolaires ? Étant toute nouvelle, je n'ai pas accès à tout cela et puis, vous côtoyez plus de professeurs.» Elle affichait ce même sourire, essayant de se lever pour aller chercher un bloc note qui lui permettrait d'en noter toutes les informations concernant l'élève qui semblait être dans un mal être profond.

Le comportement de quelqu'un peut varier en fonction de comment il a passé sa journée, des nouvelles qui peuvent impacter ses choix et ses décisions. Quand on est aveuglé par l'obscurité, il est difficile d'y voir clair et surtout de manquer cruellement d'objectivité. Beck voulait aider Moon et creusait le fond de sa tête, pour savoir ce qui était la meilleure des choses à faire.  « En réfléchissant, je sais que votre protocole n'autorise pas trop de faire ami ami avec les élèves mais essayer de se rapprocher de oui pour obtenir quelques confidences, serait un plus. S'il ne veut pas passer par un psychologue. Mais vous en avez conscience, c'est déjà ça.  » Elle gribouillait sur son calepin, quelques mots et des petits dessins. C'était son habitude, cela ne ressemblait à rien. Mais la jeune femme ne voulait pas faire de l'art, c'était une façon de se détendre bien qu'elle n'était tendue. Et effectivement, tout ce qui est dit dans le cabinet reste dans le cabinet. Beck n'allait pas s'amuser à créer des bruits de couloirs.

Moon avait tellement l'air dans la détresse et de nature de compassion élevée. La psychologue en était puis que surprise, voyant que sa collègue souhaitait le bien être de ses élèves et pas juste boulot, basta.  « En essayant de l'amener dans un endroit neutre, sans que ce soit un bureau froid de psychologue... Peut-être l'amener dans un parc ou un endroit qui vous permettrait d'en savoir davantage ?  » C'était une idée balancée en l'air, comme ça. La jeune femme n'avait pas d'inspiration, mais elle cherchait une solution au problème de son interlocutrice.

L'inquiétude se lisait sur le visage, Beck essayait de trouver une solution à ce problème. Avoir un élève brillant et à la fois médiocre. Deux tableaux différents. La jeune femme n'en était pas moins surprise, bien que sa carrière commençait tout juste dans le milieu scolaire, en voilà un qui pourrait lui donner du fil à retordre. Pour ce professeur du cinéma, c'était difficile de pouvoir essayer d'être tolérante, surtout quand ledit élève est un élément perturbateur. La brune regardera le plafond de nouveau et lâchant un long soupir.

« J'aimerais tellement pouvoir vous aider Moon. Mais c'est bien compliqué et une situation un peu complexe. Aider cet élève, j'aimerais pouvoir le rencontrer d'abord.» La jeune femme se lève de son canapé par la suite pour tourner dans la pièce et faire les cents pas. Cela pourrait donner le tournis. Elle s'arrêta net, pour ensuite fixer son interlocutrice. Combien de fois, la femme aurait aimer trouver une solution facile pour aider quelqu'un qui a certainement des soucis internes et parfois, c'est plus profond que ça.

Beck imaginait son passé, qu'est-ce que ça aurait été si elle avait été une élève récalcitrante. Puis, elle entendit la dernière phrase de Moon. Elle vint à afficher un léger sourire.  « ... Pourquoi pas. Je pourrais faire une exception pour tenter de convaincre cet élève. Beck n'était pas non plus quelqu'un de très sociable, plutôt qu'être entourée de monde, la psychologue préférait être chez elle ou terrer dans son bureau.

Toute son enfance, la jeune femme l'avait passé presque toute seule. Victime de harcèlement à l'école, elle pouvait mettre un point d'honneur à éviter ce genre de situation. C'est pour cela qu'elle est devenue, mais cela en a fait sa force.  « Je veux pouvoir me rendre utile à la communauté et surtout à ces élèves, qui n'arrive pas à mettre un mot sur leur souffrance.  » On pourrait croire que la psychologue était déterminée à vouloir le bien de tout le monde, telle un super hero sans masque et sans anonymat. Beck était quelqu'un de volontaire. Elle ira prendre le plateau de sushis et en tendre à sa collègue.  « Bien, désirez vous en ? Partageons ce repas en guise de notre rencontre.

Il est vrai que Beck n'est pas habitué à mener ce genre de conversation. Mais de temps en temps pouvoir parler avec quelqu'un qui était à peu près de son âge était quelque chose de rassurant. La jeune femme essayait d'écouter son interlocutrice et pouvoir garder un bon contact avec cette dernière. Beck se trouvait dans une position un peu délicate, mais pouvoir aider cette professeur à trouver un équilibre et une solution à son problème était l'une de ses priorités. La jeune femme avala de nouveau un sushi dans sa bouche pour ensuite observer la protagoniste parler de pouvoir interagir avec d'autres élèves qui pourraient avoir un soucis, avoir un certains déclic.

Il est vrai que c'est compliqué de pouvoir avoir un psychologue ou même consulter dans un cabinet privé. Les prix sont onéreux, même ceux qui côtoie Kobe school ont de l'argent, cela c'est certain. Elle reprit ses esprits en affichant ce fin sourire et puis vont à prononcer ces quelques mots.  « J'aimerais pouvoir vous aider Professeur Moon. Pourquoi pas donner mon point de vue sur l'aide par un professionnel de la psychologie, peut aider grandement à l'avancement d'une vie.  » Elle gardait toujours ce visage serein et reposé. Elle bu quelques gorgées de son thé de nouveau et se mit à regarder le plafond. C'était quelque chose d'habituel chez la jeune femme. Elle ne voulait pas avoir cette culpabilité de ne pas avoir aidé la prof de cinéma qui avait l'air dans une certaine détresse.

En y pensant, Beck n'avait pas vraiment de contact depuis qu'elle est arrivée sur Kobe. Comme une ermite qui n'avait besoin de personne. À arriver chez elle, déposer ces chaussures à l'entrée et poser ces clés sur le buffet pour aller enfiler un pyjama pilou pilou. Puis se réchauffer des restes et regarder la télévision sans aller sur aucun réseau social, comme coupé du monde. Beck s'était formé comme une coquille autour d'elle, une bulle de protection où personne ne lui ferait de mal. Mais comme on pourrait dire, les psychologues sont les plus tourmentés.

Elle observera son interlocutrice manger un peu de collation qu'elle lui avait gentiment proposé. Mais cette dernière, par politesse s'était certainement retenue de se servir davantage. Beck avait toujours ce fin sourire aux lèvres et vint à répondre à la question de Moon.  « Ce que je pense de ma vie à Kobe ? Écoutez, je m'y sens plutôt bien même si je ne connais pas grand monde. Mais c'est une ville qui me plaît, c'est tout à fait charmant ici...  » Beck pouvait ressentir que sa comparse faisait des efforts pour parler et essayer d'apprendre à la connaître. Il fallait que la brune tente d'être moins sauvage avec son interlocutrice, alors elle venait à faire des mouvements de rotations avec ses épaules.  « Et, cela fait longtemps que vous enseignez dans cet établissement ?...  » Être la petite nouvelle n'est pas chose évidente, surtout pour aller vers les gens. Cela était loin d'être son fort.

Beck se redressa de sa chaise pour regarder de nouveau Moon, avec une contemplation. Comme ci, elle admirait cette prof qui était très investie pour ses élèves. Cela était beau. Le visage de Beck ne se fermait pas, toujours attentive au moindre geste ou détail qui pouvaient pointer devant son nez. Il lui faudra du temps pour apprivoiser une relation quelconque, mais la confiance se gagne.

Une conversation constructive comme celle-ci faisait plaisir à Beck. La jeune femme n'était pas habituée à recevoir de la visite de la part d'un prof qui était inquiet pour l'avenir de ses élèves. Elle regardera Moon avec ce sourire bienveillant et jetant un regard par la fenêtre. Comme ci ces fenêtres lui promettait la liberté de son esprit. Une prison imaginaire dans sa tête et des barreaux d'aciers qui ne sont que le fruit de son cerveau. La jeune femme trouvait satisfaction à aider les autres et être devenue psychologue pour aider les citoyens, les jeunes en particulier. Cette période qui est importante à leur développement en voie pour devenir adulte et elle avait l'impression d'avoir fait une bonne action.  « Je suis heureuse de pouvoir rendre service aux personnes qui sont dans le besoin.  » Elle était presque sûre que cette fameuse question d'aspect financier allait intervenir. Pourquoi dans un établissement scolaire et non dans un cabinet privé ? Question facile à répondre pour la brune.

Certains ne pourraient pas comprendre ces motivations qui l'ont poussée à se mettre au service des élèves et non à son compte qui aurait été plus avantageux. Cela est étrange d'un point de vue extérieur, mais la situation de la vie la encore plus déterminé à se tourner vers le scolaire.  « Alors, pour commende à vous répondre...» Elle se redressera dans son fauteuil tout en regardant sa collègue et puis se lèvera pour se refaire un thé, n'oubliant pas de proposer à celle-ci si elle en désirait un autre. Par la suite pendant que la boisson chaude coulait dans la tasse, Beck reprit tranquillement.  « Pour tout vous dire, j'ai préféré me tourner vers le milieu scolaire, car je trouvais cela enrichissant et varié. Bien que dans le privé, j'aurais été gagnante financièrement mais ce n'est pas cela qui me motive le plus. Sincèrement, je préfère aider des personnes qui sont en pleine construction de leur personnalité et des soucis interne peuvent bloquer cette evolution. Alors être en plein dans le vif du sujet qui est leur scolarité, cela me permet de mieux comprendre et analyser le problème pour tenter de les aider comme je le peux.  » Cette motivation peut paraître idéaliste et un peu utopique de la part de la jeune femme. Peut être que sa collègue la prendrait pour une folle et lui dire de consulter un professionnel elle-même.

Cette réponse est bonne ou mauvaise aux yeux de son interlocutrice, la psychologue s'en contre fichait. Mais elle ne voulait satisfaire personne de ce côté là et non quelque chose qui rentrerait dans les préjugés de la société. Mais Beck ne voulait pas rentrer dans ce moule, car elle estime que ce n'est pas un gâteau. De façon imagé. L'image est plutôt singulière et la simplicité était ce qu'elle préférait.  « Je fais ce métier parce que je l'aime avant tout et pas pour un besoin vénal. Je ne sais pas si cette réponse vous suffit, mais cela est quelque chose d'amplement suffisant. Bien que je n'ai pas à me justifier.  » Beck ira chercher la tasse de thé qui avait coulé dans la machine et la reposer sur la table basse.

Beck était même gênée de savoir que cette dernière était impressionnée et admirative par ses motivations qui illuminait sa passion pour la psychologie scolaire. La jeune femme n'avait pas eu la vie qu'elle avait imaginé, car étant jeune elle a tenté de fuir son passé et surtout harcelé par sa différence de taille. Il était compliqué de comprendre cela pour les personnes qui sont de petites tailles et qui auraient souhaitées être plus grande. Tout détail peut être source de grand complexe. Beck se battait chaque jour pour essayer d'oublier ses problèmes qui l'avaient mené jusqu'ici et qui l'ont aidé à se renforcer, alors que c'est une femme sensible.

" Soyez pas admirative ou quoi que ce soit de mon parcours. J'aime cela et puis, c'est comme ça de ma perception qu'on se sent en vie. " C'est une motivation plutôt étrange n'est-ce pas ? Mais Beck ne s'en cachait pas. Pouvoir aider autrui et faire preuve de beaucoup d'altruisme était son point fort. Garder toujours le sourire et la face, car aujourd'hui le monde est ingrat et ne laisse pas la place aux personnes qui n'ont pas confiance en eux, mais ce n'est qu'une façade pour certains et cela était déconcertant pour la jeune femme. Il était difficile d'admettre qu'à notre époque, écraser l'autre était quelque chose de normal pour pouvoir se hisser et exister dans ce bas monde.

Elle gardera son bloc note sur ses genoux pour pouvoir noter quelques détails qui pourraient l'aider dans son affaire.

Beck prêtait une grande attention à la gentillesse de sa comparse, qui se trouvait en face d'elle et qui était là pour aider son prochain. " Vous êtes aussi quelqu'un de très impliquée avec vos élèves et nous manquons terriblement de ce genre de personne ayant cette capacité de nos jours... Elle affichait un visage légèrement plus neutre quand cette phrase fut prononcée de la bouche de la psychologue. Cette conversation avait l'air d'être amicale, plutôt que professionnelle.

Quant à Beck, sa tenue vestimentaire était plutôt classique et n'aimant pas vivre au dessus de ses moyens, bien au contraire. Elle avait hérité d'un petit pécule, mais était quelqu'un qui économisait et puis n'étant pas intéressée aux chiffres qu'elle touchait sur son bulletin de paie. Elle arrivait à subvenir à ses besoins, seule et célibataire.

Beck appréciait beaucoup la compagnie de sa comparse du cinéma. Même si cette discipline était très intéressante, surtout les films américains qui étaient bien meilleurs à ses yeux que les films français. La jeune femme aimait regarder la télévision quand elle était posée tranquillement chez elle. Peut être que la psychologue s'en ferait une amie dans le cas futur. La brune n'était pas non plus des plus positive, mais elle en trouverait des points communs ou atomes crochus. Elle affichait ce petit sourire qu'elle abordait très souvent sur son visage de porcelaine et se lèvera pour aller chercher la bouilloire.  « Que suis-je mal polie. J'en oublie mes bonnes manières, je vais vous servir de suite. Quel parfum désirez vous ? Choisissez dans la boîte. Vous avez du choix.  »  Beck ira servir le thé dans thé tasse blanche et la poser devant son interlocutrice.

Des saveurs de vanille, agrume, menthe, framboise ou citron ornaient cette boîte de thé. Il y avait de quoi tout essayer si la demoiselle était motivée à venir discuter souvent avec la psychologue pendant son temps libre. Le tic tac de l'horloge résonnait dans la pièce et donnait un certain malaise. Mais la jeune femme préférait cela pour avoir l'heure, au lieu de consulter son portable comme le ferait certains de ces collègues.  « En tout cas, ne soyez pas gênée, si vous désirez me rendre visite pots souvent et pendant mon temps libre n'hésitez surtout pas à venir me voir. J'adore la compagnie !  » Cela pouvait paraître direct de la part de la psychologue qui avait tendance à être seule.

Cette vie lui convenait en grande partie et Beck s'amusait comme ça. Il est vrai que cela permettait d'avoir un meilleur contact et vie social. Mais la jeune femme préférait rester en solitaire, de par son passé avec les gens. Beck prenait énormément de plaisir à discuter et ne voyait pas le repos passer. Elle voulait juste être moins réservée et plus ouverte au monde extérieur. Ne pas rester dans son coin et essayer de parler davantage. Même si elle adore parier.  « Depuis combien de temps vous êtes vous découvert cette passion pour le cinéma ?  » La jeune femme avait tendance à être très curieuse.  « Excusez moi pour ces questions...  » Dira Beck gênée et les joues légèrement rouge.

Beck regardait sa collègue avec une grande intention. Choisir un sachet de thé n'avait pas l'air simple pour elle. C'était évident que cette femme aimait faire simple et pas besoin de milliers de saveurs pour être satisfaite. La jeune femme regardait Moon qui était attendrissante et qui avait l'air innocente. Du moins, c'est ce qu'elle paraissait. On aurait eu envie de la protéger tellement qu'elle était mignonne. La professeur prit donc la saveur de framboise, quel excellent choix. Beck appréciait également les fruits rouges. C'était un met divin pour elle car la psychologue pouvait même se taper un bol de fraises devant la télévision avec de la chantilly faite maison. En somme, Beck était gourmande.

On pouvait être fasciné par la diffusion du thé framboise dans son eau chaude, l'eau qui se teint légèrement en rose. C'était une chose fascinante, car on pouvait sentir les effluves du thé se sentir dans la pièce. Quelque chose de simple et de convivial. Voilà ce que la psychologue pouvait rechercher. La tranquillité et rien de mieux de pouvoir discuter dans cette piece. Malgré que le tic tac de l'horloge pouvait en stresser certains. La jeune femme redressa les yeux vers les aiguilles qui tournaient autour du cadran. Que le temps passe vite !

« Je sais que ça peut paraître étrange, mais j'apprécie beaucoup votre présence. Vous dégagez quelque chose de positif et vous m'avez l'air d'une personne solaire.  » En ayant prononcé cette phrase, un grand sourire de dessina sur son joli minoi. Même si Beck ne voulait pas passer pour une illuminée auprès de sa collègue ou lui faire peur.

Parler de son métier à cette dernière était quelque chose de très sérieux. Beck n'était pas devenue psychologue pour rien ou par dépit. La jeune femme prit une grande inspiration et regardera son amie.  « J'ai très mal vécue min enfance, j'avais envie de pouvoir aider d'autres enfants ou personnes. J'ai envie d'être là pour eux, les aider à pouvoir essayer de passer à autre chose... D'avoir ou de ressentir une existence plus douce. Je sais, c'est étrange.  » Beck se grattera les cheveux, en regardant toujours Moon et ne la quittant pas du regard. On l'ignore peut-être, mais ce sont peut-être ceux qui tentent d'aider autrui qui sont les plus tourmentés.

Elle se sentait bête face à sa comparse. La jeune femme regardait le sol, ses pieds plus précisément et tenant toujours son carnet sur ses genoux. Elle redressa la tête, par politesse même si elle avait l'impression d'avoir peut-être irritée ou alors perdu l'esprit de Moon. Le traumatisme de toujours vouloir être quelqu'un de bien mais qu'au final personne ne lui rendait par le passé, la jeune femme avait finit par se refermer sur elle-même comme une huître. Une personnalité comme celle de Moon ne pouvait que lui faire grand bien, même si elle ne l'a connaissait pas plus que cela mais elle pense découvrir quelque chose de bon.

Être recluse dans son bureau, ne l'aidera pas à aller mieux et surtout essayer de régler ses propres problèmes. C'est bien beau de vouloir aider tout le monde, mais si l'on prend pas soin de notre moral, c'est difficile de pouvoir aider les autres. La philosophie de Beck était légèrement bancale et pas très équilibré, mais elle en avait malheureusement conscience. Au départ, elles étaient là pour trouver une solution pour donner envie à un élève de consulter un psychologue même si personne ne pouvait l'y forcer.  « Je ne veux surtout pas paraître gênante ou quoi que ce soit. J'ai peut être dit quelque chose qui ne fallait pas ?...  » Elle se tortillait les doigts en regardant toujours la tête de sa collègue et puis détournant le regard ailleurs.

Son enfant intérieur ? Peut être que Moon avait raison. Pourquoi essayer de fuir le passé ? Mais combattre le feu par le feu s'était contre productif. La jeune femme savait qu'il fallait être raisonnable et arrêter de tirer sur la corde. Le mental a ces limites et on ne pouvait l'ignorer. Beck regardait de nouveau son interlocutrice avec beaucoup d'attention et puis se racla la gorge avant de prononcer ces quelques mots.  « Nous nous sommes un peu égaré n'est-ce pas ? Nous pouvons estimer que notre sujet premier est clos. Nous tenterons de donner l'envie à cet adolescent de venir consulter un psychologue, mais rien ne peut l'y forcer.... Après si cela vous dérange pas de dériver sur un autre sujet... Tout dépend de votre pause.  »

Discuter avec une personne qui pourrait devenir peut être son amie était quelque chose qui pouvait motiver encore plus Beck à ne plus être recluse dans son coin et à aller vers les autres professeurs ou adultes de l'établissement.

Beck trouvait en la jeune femme une forme de sympathie qui pouvait la réconforter le temps de quelques heures. Cela pouvait paraitre étrange aux yeux de certains mais la psychologue y trouvait une certaine aisance d'être à l'aise auprès de sa collègue. Même si elle n'était pas professeur, qu'elle n'avait pas fait d'études pour être dans l'éducation, la brune y trouvait un bon plaisir de pouvoir discuter avec cette dernière. "Bon alors tant mieux si rien ne vous dérange de ce côté là, me voilà rassurée !" Beck affichera toujours ce fin sourire sur ce visage qui semblait à la fois fragile mais qui gardait quand même cette assurance.

La psychologue ne voulait pas être intrusive avec sa collègue et ne pas la gêner avec toutes ces questions. Moon était venue pour trouver conseil pour cet élève qui n'était pas comme les autres et ce serait mal venu de devoir poser tout un tas de questions sur sa vie privée alors que cette dernière n'en avait peut être pas envie. L'heure tournait et la jeune femme ignorait combien de temps de pause l'institutrice avait pour pouvoir parler de ce sujet. " Je ne veux surtout pas vous retenir hein, peut être que vous avez cours et que vos élèves vous attendent !" Dans ses yeux, on pouvait lire la gêne dans le regard de Beck et rougissant légèrement. Elle se levait de son fauteuil à presque devoir faire une courbette pour s'excuser du temps retenu inutile de sa comparse.

A sa dernière phrase, Beck vint à être surprise. Comme ci la jeune femme avait eu une conversation avec la psychologue depuis des années et que cela révélait un peu ce côté solitaire. Il est vrai que Beck est un peu comme ça, à devoir s'isoler dans son bureau et ne pas chercher à faire des rencontres, que ce soit amicales ou amoureuses. Cela n'en était pas son genre, elle préférait être "seule que mal accompagnée" comme pouvait dire la citation. Peut être que c'est la souffrance qui parlait ? " Je suis ravie que vous me compter parmi les rares discussions que vous avez pu avoir d'intéressantes... Mais au final, est-ce vraiment positif ? Vous désirez en parler ?... Enfin que dis-je.. Vous pouvez y aller, je suis vraiment  bavarde !"

C'est vrai que l'agencement de ce bureau était agréable, il le fallait car il faut que les personnes qui venaient la consulter y soit à l'aise. Des fleurs violettes de la variété phaelanopsis, des orchidées moucheté ou d'autres non prenaient un bain de soleil sur les étagères. Une autre de cette même espèce était sur son bureau, mais d'un bleu océan. L'une des préféré de la psychologue. Un divan moelleux où parfois, il pouvait arriver à Beck de piquer un petit roupillon.

La jeune femme pouvait constater que Moon était en train de se décontracter doucement dans son discours. Elle avait l'air plus détendue et en confiance. Beck ne voulait pas abuser de ce moment, elle voulait absolument le savourer à cent pour cent. La jeune femme pouvait percevoir la simplicité de cette dernière, elle ne se prenait pas vraiment la tête. Beck se contenta de sourire doucement face à son interlocutrice.

« Il est bien difficile de pouvoir accorder ne serait-ce qu'un peu de confiance aux personnes aujourd'hui. Mais c'est vrai que nous restons toujours sur nos gardes, car nous ne voulons pas être le dindon de la farce. C'est compliqué aujourd'hui les relations sociales, qu'elle soient amicales ou amoureuses. Je l'admet.  »

Beck n'avait jamais eu d'amis, du moins de longues date. La jeune femme était un peu désespéré de voir la société se dégrader socialement, que tout le monde est de plus en plus égoïste et pense à sa pomme. Beck était partie du principe qu'il ne fallait pas penser à sa petite personne, mais aider autrui. Il y en a tellement peu dans ce monde et que d'en avoir ne serait-ce qu'un peu, est tout à fait normal. Beck restait face à Moon avec cette expression détendue et ses mains posées sur ses genoux.

« Après si vous avez des amis qui vous soutiennent... Même deux.. Et bien cela est suffisant. Pas besoin d'avoir une armée. C'est comme ça malheureusement que parmi eux, dès qu'il y a opportunité ils vous plantent un couteau dans le dos.

Malheureusement, on ne peut pas faire ce que l'on veut au sujet des amitiés. Beck n'était pas douée pour ce genre de relation, plutôt solitaire et se réfugiant dans les réseaux sociaux ou la télévision qui la distrayait de temps en temps. Moon était toute mignonne, elle avait l'air d'avoir foi en ses deux amis mais on est jamais à l'abri d'une trahison. Parfois, il faut faire confiance mais pas trop histoire de ne pas tomber de trop haut. On a tendance à mettre nos amis en haut de notre estime et une fois qu'ils nous on mangé le bras, profité de notre gentillesse... Ils ont tendance à venir profiter et deviennent arrogants.

Beck n'était pas douée de conseil pour sa camarade Moon, mais la jeune femme ne pouvait que lui souhaiter le bien pour qu'elle puisse s'épanouir dans sa vie relationnelle. Elle eut un léger sourire sur son visage pour tenter de rassurer son interlocutrice. Elle qui n'était pas très tactile, la psychologue vint à poser une main sur son épaule pour tenter de la consoler et la calmer tout simplement.

" Je sais que votre position n'est pas évidente, mais tentez de faire confiance à vos amis sans avoir l'ombre d'un doute sur leur sincérité. Je sais bien que ce n'est pas une bonne idée de mettre tout le monde dans le même panier. "

Beck eut ce ton rassurant envers son amie. Enfin si elle pouvait dire "amie". La jeune femme ne voulait pas s'emballer mais elle voulait tenter de donner un soupçon de confiance à cette dernière qui a tenté de lui donner un peu de confidences et qui lui a permit d'en savoir plus sur elle. Beck se lèvera par la suite du canapé pour ensuite refaire bouillir de nouveau de l'eau pour se tourner vers sa comparse.

" Je ne veux pas vous retenir, mais désirez vous un autre ? "

La jeune femme ne s'ennuyait guère avec Moon, bien au contraire. Elle passait du bon temps avec celle-ci, cela changeait des instants avec les élèves en pleine détresse mais son amie avait l'air d'avoir besoin de se libérer et de se livrer. Pas évident avec une personne qui ne disait pas grand chose sur sa personne.

Beck avait toujours cette sensation de déranger. Proposer un autre thé à sa collègue était peut être trop "prétentieux" et la jeune femme ne voulait pas avoir l'impression de la retenir alors que peut être sa comparse avait d'autres chat à fouetter. Elle affichait un fin sourire, se dirigeant vers la bouilloire et puis remplissant celle-ci pour y remettre de l'eau. Elle appuya sur le bouton et laissant l'objet faire le travail pour y chauffer la boisson chaude.

"Je vous pose la boîte de saveur de thé, prenez ce que vous voulez. "

La psychologue avait toujours ce ton rassurant, toujours en bon camarade et ne voulant pas mettre mal à l'aise Moon qui avait l'air plutôt réservée. Après ce n'était qu'une façade, la jeune femme n'était pas si à l'aise en public. C'est juste le métier qui lui demandait d'être ainsi afin d'être avenant avec ses clients ou les élèves qui venaient la consulter désormais. Peut être que la prof avait un emploi du temps assez souple et n'avait pas classe aujourd'hui, d'où le fait qu'elle n'était pas dérangé que Beck la retienne encore dans son bureau.

" Une jolie boutique de thé ? C'est plutôt intéressant, je pourrais d'ailleurs y compléter d'autres saveurs dans ma petite boîte. J'accepte volontiers votre invitation !  "

Beck était quelqu'un de très enthousiaste et pouvait accepter une invitation venant d'une personne qui avait l'air très gentille. Moon avait l'air de quelqu'un sympathique et la psychologue avait envie de développer quelque chose avec sa comparse. Une amitié solide ? Peut être un jour, elle deviendrait quelqu'un d'important pour elle ? La jeune femme n'en savait rien. Mais ce qu'elle savait c'est qu'elle voulait passer du bon temps avec la prof de cinéma.

Le clic de la bouilloire fit son entrée. Appelant sa maitresse pour lui signifier que l'eau était chaude et qu'il était temps de prendre une nouvelle boisson. Beck se lèvera de son fauteuil pour aller chercher l'objet et verser de l'eau de nouveau dans les tasses. Cette fois-ci, Beck avait choisie la saveur de la lavande. Un parfum qu'elle pouvait apprécier d'une manière très affirmé et surtout quand elle était à l'aise dans un environnement.

"Je voulais savoir si vous aviez des amis parmi les collègues qui sont profs dans cet établissement ? Si c'est le cas, vous devez passer un super moment. Si tous les profs sont comme vous, doux et avenants !  "

Beck échappa un petit rire, en soufflant légèrement sur son thé et ajoutant un petit sucre au fond de sa tasse. La jeune femme croisait les jambes de nouveau et regardant sa collègue Moon. Elle se sentait plutôt bien et ne serait pas étonnée si cette dernière répondait positivement à sa question. C'est une personne tellement sympathique.