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- Chandini AppachettyA l'université ; 4è année■ Age : 31■ Messages : 773■ Inscrit le : 17/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-7
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Un repos forcé
Solo.
Tu avais accepté la proposition d'une de tes collègues, Mariko, plus âgée que toi, de rester au Japon pendant les vacances pour pouvoir travailler à temps plein. Tu étais contente d'avoir l'impression de vivre avec une amie, et ton cœur était plus léger quant à la rentrée : tu ne perdrais aucun clients à cause de ton absence.
Les pourboires n'étaient pas plus généreux que d'ordinaire mais puisque ta journée de travail était plus longue… tu en avais comme l'impression. Vos journées se passaient plutôt bien, tu connaissais vos différentes chorégraphies par cœur, tu avais même participé au shooting sur la plage. Bien évidemment, tu n'étais pas en maillot mais dans une robe un peu plus légère et fluide, de la même longueur. Tu appréciais de plus en plus être avec ses jeunes femmes. Leur bonne humeur constante, leurs rires, leurs doutes, leurs larmes et leurs colères… Vous étiez un groupe et toutes vos émotions et la manière dont vous les gériez se ressentait.
Alors en plein service, malgré ton entrain habituel et tes grands sourires, malgré tes petits rires, tes clins d'œil et ta bonne humeur, tu finis par t'effondrer. Complètement. Tu te sentis tombée mais en même temps, simple spectatrice de la scène. C'est pourtant avec un grand fracas que tu avais rencontré le sol puisque tu apportais sa commande à une table. Plus d'omurice ni de milkshakes, tous étaient avec toi, à terre, avant qu'une paire de bras n'arrive pour te soulever. Sa voix et ses paroles se voulaient rassurantes pour les clients avant de porter ton corps bien trop léger à l'abri de tous ces regards inquiets et de ces messes-basses.
Ouvrant finalement les yeux, tu observas un plafond blanc, tout comme le mur à côté de toi. Tu te redressas sur tes bras mais un faible gémissement de douleur t'arrêta. Pourquoi avais-tu aussi mal au crâne ? Tu ne comprenais pas. Pourquoi étais-tu dans le bureau de votre manager et patron ? Un souvenir éclair te traversa l'esprit.
« ! Les commandes ! »
Le jeune homme derrière son bureau sursauta en t'entendant. Il tenta de t'arrêter avant de soupirer. Tu t'étais redressée bien trop vite et avais perdu l'équilibre aussitôt sur tes deux jambes. Mais qu'est-ce qu'il t'arrivait ? Tu gardas une main sur ton pauvre crâne avant de tourner la tête derrière toi.
« Appachetty-San, il va falloir que nous ayons une petite discussion. »
Il te demanda comment tu te sentais et te confia qu'il était inquiet pour toi, ta santé. Bien sûr, tu tentas de le rassurer, lui disant que ce n'était rien. Probablement un coup de chaud, et puis il était vrai que tu n'avais pas beaucoup bu depuis le début de la journée et que tu n'avais pas forcément eu le temps. Tu avais beau lui sourire et en rigoler légèrement, son visage restait fermé. Il ne te croyait pas. Il t'aida à te redresser et t'accompagna jusqu'au petit canapé dans lequel il t'avait précédemment installé pour continuer à te parler. Il commença à te questionner sur ton salaire et les pourboires. La somme que tu percevais tous les mois était-elle si peu suffisante ? Il t'avoua ne pas se rendre compte de l'augmentation des prix mais tu hochas négativement de ta petite tête. Tu percevais suffisamment pour t'acheter de quoi t'habiller et prendre soin de toi.
Tu avais oublié de préciser la nourriture. Oui bien sûr que tu te nourrissais. D'ailleurs, ton dernier repas remontait à pas si longtemps que ça ! Tu tentas de te défendre, protestant en lui disant que tu avais mangé ce matin et qu'il était totalement injuste de te punir de la sorte alors que tu n'avais rien fait de mal et que tu avais naturellement un petit appétit. Tu te devais d'être convaincante malgré le fait que toi-même, tu ne savais même plus à quand remontait ton dernier véritable repas. Grignoter quelque chose en l'accompagnant de tes coupe-faim et pilules amaigrissantes ne faisait pas un repas. Honteusement, tu regardas vers le sol alors qu'il disait simplement vouloir t'aider et pas qu'en tant qu'employeur. Que tu avais beaucoup trop maigri et que même s'il avait préféré ne rien dire jusqu'à présent, maintenant, c'était trop. Tu te remis debout, contenant tes larmes comme tu le pouvais alors qu'il t'avait invité à quitter les lieux. Il ne te virait pas mais t'invitait à attendre dans les vestiaires une décision. Un coup de fil à passer qu'il t'avait dit. Dans ta tête, tu te disais qu'il cherchait certainement à se débarrasser de toi. Pourquoi est-ce que personne ne te voyait réellement ? Tu ne te trouvais vraiment pas si maigre, bien au contraire…
surviving…
Code by Joy- Chandini AppachettyA l'université ; 4è année■ Age : 31■ Messages : 773■ Inscrit le : 17/07/2019■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-7
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Un repos forcé
Solo.
Assise sur l'une des chaises, tu attendais le verdict après t'être rhabillée comme on te l'avait demandé. Tu avais peur, tu étais stressée. Tu tenais la jupe de ta robe fermement entre tes petits doigts. Les secondes te paraissaient être des minutes tandis que chaque minutes se transformaient en heures. Une de tes mains vint se poser contre ton ventre, douloureux à cause de tout cela.
Et finalement la délivrance.
L'une des maid toqua timidement à la porte, passant sa tête dans la salle pour te demander si tout allait bien. Tu lui souris et hochas positivement la tête avant qu'elle ne t'informe que tu devais retourner voir votre patron. Tu la remercias et, plaçant ton sac à main sur ton épaule, tu y allas.
« Appachetty-San, tu vas bien n'est-ce pas ?
- Ou-Oui, bien sûr ! J-Je pourrai re-re-reprendre dè-dès demain matin si-si vous me le permettiez ! »
Il sourit à cette affirmation qui était sortie de ta bouche. Tu étais toute contente, pensant que tu n'aurais qu'une simple après-midi en moins mais les paroles qui suivirent… pourquoi ?
« Très bien. Donc tu ne vois pas d'inconvénients à aller passer une simple visite médicale, pas vrai ?, il se laissa retomber dans son siège, les bras croisés et le visage sérieux, Ecoute-moi bien. S'il s'avère que je me suis trompée, pas d'soucis, tu reviens dès demain à la première heure. Mais si tu as un seul, je dis bien un seul truc qui ne va pas… »
Il finit sa phrase par un soupir et tu acquiesças d'un simple "Je ferai ce qu'ils me diront…", partagée entre la résignation et la confiance. Tu étais sure de toi, tout allait bien et en même temps, tu avais peur que ce médecin ne soit comme les autres. Tu n'avais pas oublié ta courte visite avec Iroka-sensei ; elle-même t'avait conseillé de reprendre du poids pour ta santé. Tu le lui avais promis et tu faisais de ton mieux pour honorer cette promesse mais… c'était dur bordel ! Tu essuyas tes yeux alors que tu attendais le taxi, assise dans le bureau. Tu t'étais tant battue pour perdre ses kilos en trop, et tu en avais encore à éliminer des centimètres superflus. Tu n'étais pas folle alors pourquoi étais-tu la seule à le voir ? Pourquoi est-ce que personne autour de toi ne te comprenait ?
Dans la voiture, tu regardais les rues défilaient sous tes yeux. Si tu avais suffisamment confiance en toi, du moins si tu le montrais, alors tout se passerait bien : être "un peu trop légère" n'était pas un motif valable pour un arrêt de travail, ce qui te fit doucement rire alors que le taxi s'arrêtait pour que tu puisses descendre.
Tout se passerait bien.
Tu rentras à l'intérieur, allant vers l'accueil pour remplir leur petit dossier et attendis, t'occupant tranquillement sur ton téléphone. Tu répondais à quelques messages, jouais… Quand finalement, tu entendis ton nom. Tu te redressas et suivis le personnel pour ton examen. Si la façade et l'intérieur donnaient l'impression qu'il s'agissait d'un lieu clean, le médecin qui se chargeait de toi te mettait très mal à l'aise. Il ne faisait rien de mal, tu le savais mais n'y pouvais rien : avoir à te mettre en dessous face à un inconnu n'était jamais facile. Surtout que pour le moment, aucune visite médicale pour ton travail ne s'était déroulée ainsi. Qu'importe, il te suffisait de prendre ton mal en patience. Tu serrais doucement contre toi ton vêtement après qu'il t'ait demandé de t'asseoir et, finalement, au bout de deux minutes, les yeux plein de surprises, te dit qu'il attendrait "que tu sois tout de même rhabillée pour continuer". Pourquoi ne pas te l'avoir dit ?! Tu avais envie de lui crier dessus mais docilement, remis ta robe. Encore une fois, il te demanda comment tu te sentais et c'est avec le même sourire que tu lui répondais la même réponse : très bien ! Tu osas même lui dire que ton patron s'inquiétait un peu trop mais que dans un sens, il était plaisant d'avoir un chef qui se souciait de la santé de ses employés et que tu lui en étais autant reconnaissante que désolée. Une réponse qui lui décrocha un faible sourire empli de compassion et de désarroi alors qu'il t'expliquait ce que ce simple petit examen avait montré sur ton état de santé. Des jeunes filles comme toi, lui et ses confrères en voyaient de plus en plus chaque année et pourtant… le nombre de spécialistes n'augmentait quasiment pas, lui. Et son verdict fut sans appel : tu étais devenue inapte au travail.
L'une des maid toqua timidement à la porte, passant sa tête dans la salle pour te demander si tout allait bien. Tu lui souris et hochas positivement la tête avant qu'elle ne t'informe que tu devais retourner voir votre patron. Tu la remercias et, plaçant ton sac à main sur ton épaule, tu y allas.
« Appachetty-San, tu vas bien n'est-ce pas ?
- Ou-Oui, bien sûr ! J-Je pourrai re-re-reprendre dè-dès demain matin si-si vous me le permettiez ! »
Il sourit à cette affirmation qui était sortie de ta bouche. Tu étais toute contente, pensant que tu n'aurais qu'une simple après-midi en moins mais les paroles qui suivirent… pourquoi ?
« Très bien. Donc tu ne vois pas d'inconvénients à aller passer une simple visite médicale, pas vrai ?, il se laissa retomber dans son siège, les bras croisés et le visage sérieux, Ecoute-moi bien. S'il s'avère que je me suis trompée, pas d'soucis, tu reviens dès demain à la première heure. Mais si tu as un seul, je dis bien un seul truc qui ne va pas… »
Il finit sa phrase par un soupir et tu acquiesças d'un simple "Je ferai ce qu'ils me diront…", partagée entre la résignation et la confiance. Tu étais sure de toi, tout allait bien et en même temps, tu avais peur que ce médecin ne soit comme les autres. Tu n'avais pas oublié ta courte visite avec Iroka-sensei ; elle-même t'avait conseillé de reprendre du poids pour ta santé. Tu le lui avais promis et tu faisais de ton mieux pour honorer cette promesse mais… c'était dur bordel ! Tu essuyas tes yeux alors que tu attendais le taxi, assise dans le bureau. Tu t'étais tant battue pour perdre ses kilos en trop, et tu en avais encore à éliminer des centimètres superflus. Tu n'étais pas folle alors pourquoi étais-tu la seule à le voir ? Pourquoi est-ce que personne autour de toi ne te comprenait ?
Dans la voiture, tu regardais les rues défilaient sous tes yeux. Si tu avais suffisamment confiance en toi, du moins si tu le montrais, alors tout se passerait bien : être "un peu trop légère" n'était pas un motif valable pour un arrêt de travail, ce qui te fit doucement rire alors que le taxi s'arrêtait pour que tu puisses descendre.
Tu rentras à l'intérieur, allant vers l'accueil pour remplir leur petit dossier et attendis, t'occupant tranquillement sur ton téléphone. Tu répondais à quelques messages, jouais… Quand finalement, tu entendis ton nom. Tu te redressas et suivis le personnel pour ton examen. Si la façade et l'intérieur donnaient l'impression qu'il s'agissait d'un lieu clean, le médecin qui se chargeait de toi te mettait très mal à l'aise. Il ne faisait rien de mal, tu le savais mais n'y pouvais rien : avoir à te mettre en dessous face à un inconnu n'était jamais facile. Surtout que pour le moment, aucune visite médicale pour ton travail ne s'était déroulée ainsi. Qu'importe, il te suffisait de prendre ton mal en patience. Tu serrais doucement contre toi ton vêtement après qu'il t'ait demandé de t'asseoir et, finalement, au bout de deux minutes, les yeux plein de surprises, te dit qu'il attendrait "que tu sois tout de même rhabillée pour continuer". Pourquoi ne pas te l'avoir dit ?! Tu avais envie de lui crier dessus mais docilement, remis ta robe. Encore une fois, il te demanda comment tu te sentais et c'est avec le même sourire que tu lui répondais la même réponse : très bien ! Tu osas même lui dire que ton patron s'inquiétait un peu trop mais que dans un sens, il était plaisant d'avoir un chef qui se souciait de la santé de ses employés et que tu lui en étais autant reconnaissante que désolée. Une réponse qui lui décrocha un faible sourire empli de compassion et de désarroi alors qu'il t'expliquait ce que ce simple petit examen avait montré sur ton état de santé. Des jeunes filles comme toi, lui et ses confrères en voyaient de plus en plus chaque année et pourtant… le nombre de spécialistes n'augmentait quasiment pas, lui. Et son verdict fut sans appel : tu étais devenue inapte au travail.
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Un repos forcé
Solo.
C'était fort comme mot tout de même. Tu ravalas une première fois tes larmes qui montaient mais les tremblements dans ta voix trahissaient leur envie de rouler sur tes joues pendant que tu lui disais que tu n'étais pas une incapable, que continuer à travailler te faisait bien plus de bien que de mal et que tu en avais besoin. Tu n'étais pas une incapable, non. Tu reniflais doucement, cherchant dans ton sac un mouchoir alors que le médecin en face de toi ne disait rien, se contentant de simplement remplir un papier. Le bruit de la mine de son stylo accompagnait celui de tes pleurs que tu contenais tant bien que mal.
Sur la feuille qu'il te tendait, tout avait été écrit comme s'il s'agissait d'un bilan. Ton poids, ta taille et tes mensurations entres autres, tout ce que tu avais pu lui confier concernant ta santé aussi. Tu la regardas, la lis et acquiesças : tout était bon. Il la reprit et commença à t'expliquer la situation dans laquelle il pensait que tu étais. Tu avais un peu de mal à comprendre s’il te blâmait ou s’il accusait la société et les médias mais tu ne l'interrompais pas dans ses explications. Tu étais donc… malade ? Pourtant, tu te sentais bien, hormis quand on te faisait des remarques sur ton physique mais ça, tu avais toujours eu du mal. Il continua en t’informant qu’il allait essayer de voir au plus vite quelques uns de ses confrères pour que tu puisses passer toute une batterie d’examens afin de mettre au point la meilleure prise en charge.
« Est-ce que vous avez tout compris ? Vous avez des questions ?
- N-Non, je n’ai pas de questions…
- Allons… Hé… Vous pouvez vous en sortir, d’accord ? On va tout faire pour vous y aider. »
Il se leva, cognant les feuilles remplies contre le bureau avant de t’inviter à le suivre, les prenant avec vous après les avoir placées dans une chemise cartonnée. Tu hésitais à lui parler, lui dire comment tu te sentais par rapport à tout ça. Tu savais pourtant que c'était très important mais dans un sens, tu avais peur que ça ne fasse qu'empirer ta situation. Il allait de couloirs en couloirs, toquant à plusieurs portes pendant que tu restais assise en salle d’attente. Tu les sentais, ces regards de la part des patients à qui leur tour était enfin arrivé et qui, finalement, devaient encore attendre 5 minutes dehors. Alors comme d’habitude, tu regardais le sol, ton téléphone, ton visage était toujours baissé et même si tu avais envie de parler à quelqu’un, tu n’envoyais aucun message pour le moment. Il était inutile d’inquiéter qui que ce soit alors que rien n’était sûr. Au bout d’1 heure, le premier médecin arriva, accompagné d’une infirmière qui te remit une pochette contenant quelques papiers et t’expliqua, en te prenant bien à l’abri des oreilles indiscrètes, qu’ils avaient réussi à débloquer à l’hôpital plusieurs rendez-vous importants pour s’assurer de ta si bonne santé. Des rendez-vous avec lesquels il avait dû faire jouer ses relations pour en obtenir si rapidement, qui avaient été placés pour certains entre deux rendez-vous. Te rendais-tu compte de la chance que tu avais. Tu le remercias une bonne centaines de fois, t’excusant également un bon milliers de fois. Ta journée de demain ne concernerait que ces tests. Tu devrais prévenir Mariko et faire une photocopie de ce maudit papier te traitant d’inapte.
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Un repos forcé
Solo.
Ce mot passait en boucle dans ta tête.
De retour chez Mariko, ta collègue de travail semblait encore inquiète à ton sujet. Elle n’osait pas trop te parler, elle avait l’air de vouloir prendre des gants avec toi alors avant de lui annoncer que tu n’allais pas pouvoir revenir demain, tu lui dis que tu avais besoin de prendre une bonne douche. Elle semblait hésitante alors tu lui promis avec un sourire que tu lui dirais tout ce qu’elle aimerait savoir, mais que vraiment, tu avais besoin de te laver après une telle journée. Tu lui proposas même de commander à manger pour vous deux ce soir mais elle ne répondit rien, découpant quelques carottes et pommes de terre pour vous faire un curry.
Ce moment de détente te faisait du bien, énormément de bien. Assise dans la baignoire, tu fermais tes paupières en réfléchissant à ta journée de demain. Comment tout ça allait se passer ? Et si jamais les examens de demain disaient que tu étais vraiment malade ? Est-ce que tu étais en plein déni ? Etait-ce grâce à ça que tu arrivais encore à tenir aussi bien, à la grande surprise de ce médecin ? Enfin, tu ne désirais pas faire davantage mourir d’impatience Mariko et finit par enfiler ton pyjama un peu ample et sortis la voir.
« C’est…grave ?
- Grave ? Non… enfin, moi je me sens bien. Mais le médecin qui m’a examinée pense que je suis devenue inapte. Il pense que je suis… anorexique ? Alors que je ne fais suivre un simple régime, c’est tout…
- Vraiment…?, elle hésita un peu avant de parler, Après, c’est vrai que tu as perdu énormément de poids, mais de là à être inapte…
- Mais oui ! C’est n’importe quoi ! AAH ! Mais du coup, à cause de lui, je ne peux pas reprendre le travail et en plus, je dois passer toute la journée de demain à l’hôpital pour des examens ! »
Elle ne dit rien. Tu n’avais visiblement pas bien compris qu’en réalité, lorsqu’elle avait dit « Mais de là à être inapte…», il s’agissait d’une prise de conscience sur ton état de santé. Tu avais tellement perdu de poids que tu n’étais plus capable de travailler. Mais non, tu avais cru avoir une alliée et dans sa tentative de comprendre ce qu’il t’arrivait, elle n’osa pas te contredire. À la place, elle se leva en soupirant, disant qu’elle espérait que tu irais mieux assez rapidement ; tu avais fait le choix de rester au Japon pour ne pas perdre tes fidèles et gagner plus d’argent, et te voilà obligée d’y mettre un terme. La vie était injuste. La Japonaise vous servait du curry, le riz était prêt depuis un bon moment. Et comme si elle avait compris, elle t’en servit très peu, prétextant qu’elle avait une faim de loup pour expliquer pourquoi elle en avait plus que toi. Tu ne remarquais pas à quelle point cette nouvelle lui faisait du mal. La télé était en fond sonore, vous tenant informé de ce qu’il s’était passé aujourd’hui, sur l’archipel et dans le monde.
« Si tu as besoin que je lui transmette un message demain, ou un papier, n’hésite pas, d’accord ? »
Tu la remercias et cherchas le bon papier. Enfin le bon, celui qui t’avait fait le plus de mal. Inapte. Tu le détestais… Et pourtant tu te conformais sagement à cette décision ainsi qu’aux examens de demain. Personne ne te comprendrais mais tu avais bien trop peur de désobéir encore une fois. Vous aviez passé la nuit sur son canapé, avec des verres d’eau remplis de glaçons, à regarder des petits animes pour vous détendre comme Hello Kitty, Aggretsuko et Chi. Tu n’avais même pas remarqué quand tu t’étais endormie mais des soirées comme celles-ci, tu espérais pouvoir en revivre.
Le lendemain matin, tu la laissas dormir en faisant le moins de bruits que tu pouvais pour ne pas la réveiller. Tu écris sur un petit post-it que tu étais partie à ton rendez-vous et que tu rentrerais ce soir du coup, terminant le tout par une petite fleurs et un encouragement pour sa journée au travail. Tu attrapas ton sac et sortis de l’appartement. Tu avais tout dans ton petit sac à main pour pouvoir tenir toute la journée, et c’est ainsi que tu montas dans le premier bus en direction de l’hôpital.
La matinée fut longue. La prise de sang, encore une fois les mesures. Ils vérifièrent ta vue et ton audition ainsi que tes dents, ton cœur et…pourquoi une radio ? Une échographie ??? Tu ne comprenais pas vraiment mais soit. Le temps passait un peu plus vite que tu le pensais car à peine étais-tu rentrée dans le cabinet du psychologue que tu remarquas l’heure sur sa grande horloge en bois.
Tu bus un peu d’eau et vous pouviez commencer à parler. Ca t’avait manqué d’ailleurs de ne plus avoir de tels moments avec un psy. Tu pouvais lui répondre, lui parler, ils te donnaient souvent l’impression de te comprendre. Mais cette fois-ci, quand tout fut terminé et que tu attendais leur verdict, tu te sentis trahie. Malgré les preuves, tu refusais toujours de voir la vérité en face. Tu étais pourtant capable de reconnaître que chez quelqu’un d’autre, cette conduite n’avait rien de normal et qu’il faudrait lui apporter de l’aide, alors pourquoi pas à toi ? Des excuses, tu en trouvais, mais aucune ne tenaient la route. Le corps médical et toi-même durent argumenter pendant un long moment, chacun restant sur ses positions ; eux qui voulaient te soigner, toi qui n’en voyait pas l’utilité car tu te sentais ”bien”. Tu te sentais et quand on creusait un peu, on se rendait compte de plusieurs points qui n’allaient pas. Ils n’avaient pas réussi à obtenir le numéro de tes parents et puisque tu étais majeure, ils ne pouvaient pas te forcer à rester. Au fond de toi, tu le vivais comme une victoire. Tu n'avais qu'à te lever, signer ce stupide papier pour t'en aller et…encore ?
Au moins, il y a de la moquette sur le sol. Zut, comment est-ce que tu étais tombée ? Avais-tu mis quelque chose pour cacher ta petite culotte ? Est-ce qu'ils la voyaient ? Oh non, c'était vraiment la honte… Tu rouvris des yeux bien plus rapidement que la dernière fois, regardant chacune des blouses blanches qui s'étaient penchées vers toi. Oula… Bon… Au moins, ils avaient commencé à te placer dans le fauteuil. Ils venaient de te voler ta victoire. Tu le savais, tu le voyais, tu le sentais, tu l'entendais. Ils te parlèrent encore une fois pour te dissuader de rentrer chez toi et d'accepter les soins. Qu'avais-tu à perdre après tout ? Tu avais déjà été déclarée inapte par le médecin du travail, les vacances ne se termineraient pas avant le début du mois de septembre, Tessa, Neil et Milan n'étaient plus là. Summer ? Sumire ? Tu ne savais pas. Mais elles avaient toutes les deux un copain, alors tu les laissais avec leur bien-aimé, pour une fois qu'ils pouvaient passer plein de temps ensemble ! Tu ne trouvas rien d'autres à dire que même si tu acceptais, tu n'avais pas tes affaires. Et alors ? Ils avaient du nécessaire de toilettes et un pyjama ) te prêter le temps que quelqu'un t'apporte quelques affaires. L'accent fut encore bien mis sur le fait qu'il s'agissait de ta santé et puis, tu étais étudiante en médecine, tu pouvais donc comprendre leur envie de soigner un patient souffrant d'une pathologie. Tu avais besoin de temps pour y réfléchir, pour digérer. En 2 jours, tu venais de découvrir que ce corps que tu aimais et que tu prenais soin n'allait pas aussi bien que tu le croyais. Pourquoi ne te donnait-il pas d'indications sur son état lui aussi ?! Peut-être qu'accepter ses appels à l'aide au lieu de les ignorer aurait été une bonne chose. Mais le temps était à présent un luxe dont tu étais privée ; pourquoi attendre des jours, des semaines, pour obtenir une simple réponse ?
surviving…
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