Gideon venait de sortir de son examen de chimie théorique. C’était intense et compliqué mais il pensait avoir réussi avec un bon résultat à la fin. Après tout, il avait donné son maximum pour réviser à fond et réussir tous ses examens haut la main. L’échec n’était pas envisageable, d’une part parce qu’il avait déjà son billet d’avion -et celui de Sumire- de réserver pour aller au Pays de Galles toutes les vacances et d’autre part, ses parents n’en attendaient pas moins de lui. Il ne pouvait pas se permettre d’échouer aux premiers examens de son cursus universitaire. De plus, il avait besoin d’un dossier exemplaire pour accéder au job qu’il briguait.

Avant de retourner dans sa chambre, il passa donc par le parc pour souffler un peu, décompresser et se changer les idées. Son prochain examen n’était que dans deux jours mais il devrait bien s’y remettre. Même s'il ne s’agissait “que” de l’informatique et qu’il avait déjà un très bon niveau dedans.

Sur son chemin de promenade parmi les arbres, il tomba par hasard sur une silhouette allongée au pied d’un arbre. Inquiet, il s’approcha pour vérifier que la personne allait bien. Après tout, il faisait chaud et ensoleillé, elle pouvait s’être évanouie à cause d’une insolation.

Il fut néanmoins rassuré en voyant la femme endormie respirer, un bouquin posé sur la poitrine. Il fronça les sourcils en la dévisageant, il ne pensait pas la connaître mais son visage lui parlait. Elle devait être une employée, plutôt qu’une étudiante.

Il hésita un moment avant de se baisser accroupi à côté d’elle, pour la secouer légèrement en posant sa main sur son épaule.

Gideon fut surpris des premiers mots de l’adulte encore à moitié endormie. Quel enfer ? De quoi parlait-elle ? Il se retint de rire quand elle dit qu’il y avait l’arbre “ou pas”.

Maintenant rassuré qu’elle ne choppe pas une isolation, il se détendit et répondit avec un sourire:


Il l’observa à nouveau rapidement. A vue de nez, il dirait qu’elle était prof de sport. Tout simplement parce qu’elle avait le physique pour et le style vestimentaire qui allait avec.


Il voulait savoir si il avait visé juste ou non.

Il eut un sourire satisfait en constatant qu'il avait vu juste. Il n'y avait rien de tel que la satisfaction d'avoir raison quand on supposait quelque chose. Le fait qu'elle se présente en lui donnant son nom lui rappela qu'il ne s'était pas présenter. En même temps, la conversation ne s'y prêtait pas vraiment. Il ne se serait pas vu dire "Coucou, attention vous allez attraper une isolation, au fait, je m'appelle...". C'était un peu ridicule.


Il eut un sourire amusé à la situation. On aurait dit plutôt un interrogatoire dans les deux sens qu'une vraie conversation.


Il ne voulait pas non plus entrer dans les détails, vu qu'il n'y voyait pas l'intérêt.


Il pensait à toutes les personnes qu'il connaissait au lycée, notamment à Maka et Joy mais aussi Tatsunosuke, Mitsuki et sa soeur bien évidemment. Il imaginait déjà quelle galère c'était de devoir canaliser Maka et Joy.

Le jeune homme avait bien envie de changer de position mais il resta comme ça pour ne pas être mal poli. Si il se levait, il la regarderait de très haut. Cela dit, il envisageait de se laisser tomber assis dans l'herbe si la conversation perdurait. Il n'avait pas vraiment de taper la discut' à la prof mais il n'allait pas couper court à la conversation. Surtout que son côté curieux faisait qu'il avait envie de poser des questions.

Il eut un sourire aux questions de Shizuka. Il fit mine de réfléchir en levant les yeux au ciel, l'air songeur. Après quelques secondes, il regarda de nouveau son interlocutrice.


Bien sûr qu'il pensait Joy ou Maka tout à fait capable de partir dans des délires étranges, surtout sur des trucs surnaturels. Il avait assisté plusieurs fois aux dérives de Maka et il ne voulait pas qu'on pense mal d'elle.


Il y avait bien Sojiro mais il était parti de ce qu'il avait compris. Restait les autres mais ce n'était pas vraiment son problème, ni sa responsabilité. Il ne se préoccupait que des gens qu'il connaissait ou impactait son cercle proche.


Gideon avait un sourire sincère en disant ça. Il pensait qu'il était utile de mettre en garde les autres mais que c'était à eux de voir par leurs propres yeux. C'était toujours plus facile à croire quand on en faisait l'expérience en personne. Mieux vaut prévenir que guérir.

Il était soulagé qu'elle ne demande ça que pour rire. Elle avait complétement raison, être plein de préjugés en tant que professeur, c'était mauvais signe. Surtout prof au lycée où on sait que les adolescents peuvent être stupide, bien souvent juste par manque de maturité. Vu qu'elle continuait la discussion, il se laissa tomber assis par terre.


Il prit le temps de réfléchir à la seconde question. Il n'était pas très porter sur les sports collectifs. Bien que sociable, il n'avait aucun attrait pour ce genre de sport. Il était même de ceux qui pensent que le foot est stupide. Courir après une balle ? Une totale perte de temps et d'énergie.

Oui, Gideon était bien d'accord avec la prof. Les sports de combat, comme le karaté pour ne citer que lui, donnait une discipline et une ligne de conduite à suivre. Ça aurait à se canaliser. Il leva les sourcils quand elle annonça qu'elle faisait du karaté depuis toute petite. Il ne s'était pas trompé en se disant qu'elle devait être sportive.


Tout comme pas mal de ses connaissances d'ailleurs.


Il fallait dire qu'il n'avait pas trop le temps. Alors c'était un avantage non négligeable d'avoir un prof à domicile chez son père.


La curiosité reprenait vite le dessus chez lui.

Il écouta la réponse de la professeur avec un sourire. Il comprenait ce sentiment de courir dans la nature. Ici, il courait sur la plage, chez sa mère au Pays de Galles, il allait courir dans la forêt avoisinante. Il prit note mental de tout ce qu'elle disait et ne perdit pas de temps à répondre à sa question.


Il ne pensait pas que son père ou sa mère aurait approuvé qu'il s'engage dans la filière sportive. Ils voulaient quelque chose de plus sécurisant pour leur fils et il le savait.

Gideon eut un fin sourire à la réaction de Shizuka et écouta sa réponse. Lui non plus ne pourrait pas vivre à Tokyo. Nagoya était assez industrialisé comme ville mais il avait appris à trouver des endroits agréables ou de verdure. Même si il y en avait moins qu'à Kobe.


Même si c'était une baie plutôt que la mer et l'océan directement.

Il la regarda chercher une page de son livre et il capta quelques mots. Il demanda alors, incapable d'empêcher sa curiosité naturelle:


Lui-même connaissait pas mal de choses sur le sujet, par simple curiosité, plutôt que par intérêt ou passion. C'était impressionnant le nombre d'histoire qu'il existait sur la mythologie et les histoires associées.

Gideon hocha vivement la tête, d'accord avec ce qu'elle disait. Souvent la plupart des films et séries étaient inspiré par des mythes ou des faits historique. Il savait que c'était le cas de Game of Thrones par exemple. Il eut un rire bref à la conclusion de la professeur.


Il soupira et regarda l'heure sur sa montre. Il était de retourner au dortoir, même si il serait bien resté à parler pendant des heures de ce sujet avec Shizuka. Il se releva en disant: