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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Le professeur Ogawa pénétra dans l'amphithéâtre par la porte arrière située en haut des gradins, poussant les battants avec un fracas soudain, et surprenant les étudiants qui s'attendaient à le voir se présenter par le côté de l'estrade. Dévalant les marches de la rangée centrale de la salle avec la grâce d'une boule de bowling dans un jeu de quilles, il souriait intérieurement, fier de son débarquement en trombe propre à couper la chique aux étudiants les plus impressionnables. Une fois de plus, il avait su ménager ses effets et démontrer sa théâtralité dès la rentrée: il adorait faire ça. Bien sûr, les étudiants qui l'avaient eu l'année dernière étaient moins surpris, il leur avait déjà fait le coup une fois, et si on pouvait surprendre une fois mille personnes, on ne pouvait pas surprendre mille fois mille perso... Enfin, vous avez compris.
*Attaque ton ennemi quand il n'est pas préparé, apparais quand tu n'es pas attendu. Merci Sun Tzu...*
Grimpant sur l'estrade avec rapidité mais en prenant soin de ne pas froisser son costume, Yukio se tourna enfin vers ses futurs étudiants, et les toisa pendant quelques secondes comme pour créer une attente. Un léger sentiment de malaise se mit à monter dans l'assistance, dont il se délecta avec dignité, avant de sauver l'instant par une prise de parole dynamique, servie par une voix grave et forte:
-Mesdames, Messieurs, la fête est terminée ! J'espère que les vacances ont été reposantes, parce qu'on a du travail ! La deuxième année vous a peut-être paru difficile... Je préfère être clair: ça n'était rien face à ce qui vous attend. Jusqu'ici, vous avez ingurgité du savoir, maintenant, il va vous falloir en produire. Vous êtes en troisième année, j'espère que vous avez eu le temps de comprendre ce qui vous plaisait, parce que je vais vous demander un investissement de nature bien plus personnelle qu'auparavant.
Voyant quelques regards paniqués apparaître dans l'amphi, surtout au premier rang, l'enseignant attrapa une craie et s'approcha du tableau afin de repréciser les bases. Inscrivant son nom à la vue de toutes et tous par de grands mouvements dignes d'un gymnaste, il joignit la parole au geste:
-Pour ceux qui ne n'ont pas encore eu à subir les affres de mon mauvais caractère, je suis le professeur Ogawa, et je déteste les moufles. Si je vois un étudiant porter des moufles dans cette salle, il pourra aller s'inscrire en section sportive. C'est peut-être toléré là-bas, mais pas ici. La principale règle ici, c'est PAS DE MOUFLES.
Yukio détestait les moufles, il fallait brûler ces objets du Démon.
-Pour le reste, je suis beaucoup plus tolérant. Vous pouvez m'interrompre si vous ne comprenez pas quelque chose, et si vous êtes timide vous pouvez poser votre question à la fin du cours ou me déposer un mot dans mon casier. La porte de mon bureau est toujours ouverte. Au moindre problème, vous devez venir me voir. N'attendez pas le dernier moment: quelque soit votre problème, ça fait toujours plus de paperasse si vous attendez. Vous vivez une période de votre vie compliquée, et j'ai conscience de vous demander des efforts que vous serez parfois dans l'incapacité partielle de produire. Sachez que je le fais parce que la vie ne vous fera pas des cadeaux tous les jours, et qu'elle vous reprendra souvent les espoirs qu'elle vous aura laissé la veille. Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d'inoubliables chagrins. Il n'est pas nécessaire de le dire aux enfants. Vous n'en êtes plus.
L'ambiance était redescendue d'un niveau sur l'échelle de la bonne humeur. Yukio termina sur un ton plus rassurant:
Je suis là pour vous guider et vous préparer à votre vie future, et que ce soit dit, je n'abandonne personne sur le bord du chemin. Si j'en vois un qui flanche et qui est absent parce qu'il est démotivé, j'irai le chercher chez lui pour le ramener dans cet amphi en l'attachant s'il le faut au pare-choc arrière de ma voiture. Je suis votre filet de sécurité, et je préfère prévenir, je ne suis pas tissé de soie et de coton, mais je peux vous éviter de sombrer, et je ne me gênerai pas pour le faire, et je veux que vous le gardiez à l'esprit.
Il avait suffisamment cadré les choses. Il était temps de passer à la suite:
-Bien ! Je vais vous détailler le programme de l'année. Avant cela, si quelqu'un a une question sans rapport avec le programme, c'est maintenant ou jamais.
- Liste des élèves:
-Elizabeth M. Jones
-Neil I. Marshall
-Tessa Yorke
- InvitéInvité
Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Je suis en retard ! Non pas vraiment en retard, je suis juste arrivée un peu plus tard que d'habitude, assez pour qu'on prenne ma place près de l'entrée/sortie de la salle. Tout ça à cause de cette foutue robe trop serrée. Pourquoi je débarque habillée comme ça en cours ? Pour le savoir, il faut retourner quelques heures en arrière. Afin d'aider ma mère et commencer à apprendre le métier, elle m'a invité à une exposition de son entreprise, surtout pour le marché chinois. Alors, c'était tenue correcte exigée, en l'honneur des invités de préférence. Alors, pour l'occasion, j'ai ressorti une robe que j'avais acheté dans le quartier chinois de Kobe l'année dernière. Comme l'exposition avait lieu jusqu'à 13h, je n'ai pas eu le temps de me changer avant le cours de Design. Évidemment, avec la robe, le maquillage plus prononcé que d'habitude, je ne passe pas vraiment inaperçue mais j'évite d'y prêter attention. Le problème avec cette robe, c'est que je ne peux pas marcher aussi vite que d'habitude, par conséquent, le temps d'arriver dans l'amphi d'histoire, on m'a volé ma place.
F*ck
Avec une légère moue, je me dirige vers le milieu des sièges et m'arrange pour m'asseoir dans la rangée DEVANT Neil. Je ne pourrais jamais être concentrée si je suis derrière. Le temps que j'arrive à la hauteur de ma place du milieu, j'ai retrouvé un visage neutre et m'assieds lourdement sur ma chaise.
Le cours commence et je suis perplexe sur le discours du prof. Plus d'investissement ? Ok mais qu'est-ce qu'il raconte sur les moufles ? C'est quoi ce racisme vestimentaire ? Même si je suis plutôt mitaine pour des raisons de pratique. En tout cas, je vais devoir aller le voir si j'ai des questions vu que Neil m'a clairement fait comprendre que c'était mort pour son aide. Qui aurait cru qu'il prenne si mal le fait que je le batte dans les notes ? Il philosophe encore sur la vie. D'accord. Je soupire un peu et prends un stylo pour être prête à prendre des notes sur le programme de cette année. C'est ce qui m'intéresse vraiment, je n'ai pas besoin de lui poser des questions inutiles.
Code by Meuh
- Tenue Tessa:
- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-9
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
D'un pas nonchalant, tu t'avances vers l'amphithéâtre dans lequel aura lieu ton premier cours d'Histoire de cette nouvelle année scolaire. Année que tu appréhendes énormément car tu sens qu'elle va être difficile. Tu ne sais pas expliquer pourquoi. Ta conversations houleuse avec ta mère ? L'état de ton grand-père qui empire à vue d'œil depuis sa chute ? Une réalité que tu ne te sens pas capable d'avouer au concerné ? Tes propres états d'âme ? Tu le sens au plus profond de toi-même : tu vas t'effondrer tôt ou tard.
Mais tu préfères ne pas y penser, tapant un rapide petit message sur ton portable que tu envoies au camarade qui t'intéresse le plus, là tout de suite ; Neil. "T'es déjà en classe je parie ? Garde-moi une place, tu veux ?!" Tu verouilles aussitôt ton portable et accélère le pas, désireuse de chasser de ton esprit tes tracas. Tant que le pire n'est pas encore arrivé, autant rester positif, non ?
Tu ne tardes pas à franchir les portes de l'amphithéâtre, ton regard se posant aussitôt sur la place où doit déjà se trouver Neil. Bingo. Il s'assied toujours au même endroit. Tu le rejoins rapidement, volant la place qui se trouve à ses côtés.
▬ Salut toi !
Sourire aux lèvres. Ce type, ce n'est pas Le plus gentil de cet univers mais tu sais que tu peux toujours compter sur lui, notamment pour te changer les idées.
▬ Alors ces prétendues vacances ? T'en en profiter pour te taper un tas de films ?
Tu coupes la sonnerie et le vibreur de ton portable, car tu es une élève modèle (enfin...Pas toujours) et que tu ne veux pas être dérangée en plein cours. Encore moins le premier jour.
▬ En parlant de film... Qu'est-ce que tu préfères entre des tickets pour un nouveau en avant-première et... Des petits gâteaux ?
C'est bien de parler. De se retrouver. Pourtant, ce n'est pas comme si ces vacances avaient duré bien longtemps. C'était même beaucoup trop court à ton goût.
Entre temps, le professeur est arrivé, toujours aussi discret. Toujours aussi... Ce type n'est pas normal ! C'est l'unique conclusion qui te vient à l'esprit après son discours. Au moins, vous pourrez compter sur lui cette année, à ce qu'il paraît. Non parce que certains professeurs ont un peu de mal à saisir le principe de leur métier.
Tu n'as toutefois pas encore de questions, attendant patiemment le programme de cette année.
- Tenue de Lizzy:
Avec le pull rouge.
Japonais en F79D6C - Anglais en A75502 - Français en ff9999
- InvitéInvité
3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Les vacances avaient été hautes en couleur, tant et si bien que Neil avait du mal à s’en remettre. Il avait dû continuer ses sucreries pendant quelques temps à faible dose, histoire de ne pas avoir trop d’effets secondaires, mais son traitement ajouté à cela ne faisait pas super bon ménage. Certes, il était bien détendu depuis le jour fatidique, mais… un peu trop même. Heureusement, il en était presque sevré. Après ça, il pourrait reprendre son traitement dans sa normalité.
C’est donc avec une nonchalance peu habituelle que Neil alla s’installer à sa place. Dans les premiers, comme d’habitude, ce qui lui garantit sa place au centre de la salle, mais il ne prit pas la peine de sortir son ordinateur tout de suite pour prendre des notes. A la place, cette fois, il préféra profiter pleinement du « spectacle » du professeur d’Histoire, à laquelle il n’avait prêté que peu d’attention l’an dernier. L’homme savait soigner ses entrées autant que son style vestimentaire. En attendant, la sacoche près de la jambe, il tapota sur son téléphone pour répondre à Elizabeth, lui garantissant une place à ses côtés.
Neil : Un tas de film, et pas que !
C’est que, ces vacances, elles avaient été agitées. Il lui lança un clin d’œil bourré de sous-entendus, puis l’observa d’un œil circonspect quand elle posa sa question :
Neil : Une avant-première ou des gâteaux ? Tu me poses vraiment la question ? Le cinéma, évidemment ! C’est pour mon anniversaire, c’est ça ?
Il esquissa un sourire des plus satisfait, comme un enfant trop gâté à chacun de ses anniversaires, puis posa les coudes sur sa table en tournant la tête. Une silhouette avait attiré son attention et c’est avec surprise qu’il regarda Tessa s’installer devant lui. Il baissa les yeux pour la dévisager puis se pencha en avant, pour parler à voix basse sans déranger tout l’amphi :
Neil : Jolie robe Yorke, mais c’est pas un gala ici. T’as dû te tromper de salle !
Neil lui fit un clin d’œil charmeur, puis échangea un rire bref avec sa voisine. Il se réinstalla au moment où les portes claquèrent au loin derrière eux, s’assit à son aise et donna un petit coup de coude à Elizabeth quand le prof passa dans l’allée de façon théâtrale. Il sait dans quelle matière se reconvertir, si jamais ça finit par foirer en Histoire, ajouta-t-il. Neil écouta le speech du professeur avec attention, les bras croisés sur son torse, avec un air suffisant et à la fois amusé. Lorsqu’il mentionna la quantité et la nature des efforts qu’il y aurait à produire cette année, Neil s’adressa une fois de plus à Elizabeth et à Tessa.
Neil : Comptez pas sur mes notes cette année les filles, ce sera chacun pour soi. Et t’auras pas de points douteux en plus, Yorke.
Il écouta le reste du speech avec attention, puis leva la main lorsque vint le moment des questions, sur un ton taquin mais pas insultant pour autant, puisque ça l’intéressait vraiment :
Neil : Sans parler du programme, est-ce que tout se passera ici ou alors comptez-vous nous emmener nous imprégner de lieux historiques, pour accompagner vos théâtralités ?
C’est donc avec une nonchalance peu habituelle que Neil alla s’installer à sa place. Dans les premiers, comme d’habitude, ce qui lui garantit sa place au centre de la salle, mais il ne prit pas la peine de sortir son ordinateur tout de suite pour prendre des notes. A la place, cette fois, il préféra profiter pleinement du « spectacle » du professeur d’Histoire, à laquelle il n’avait prêté que peu d’attention l’an dernier. L’homme savait soigner ses entrées autant que son style vestimentaire. En attendant, la sacoche près de la jambe, il tapota sur son téléphone pour répondre à Elizabeth, lui garantissant une place à ses côtés.
Neil : Un tas de film, et pas que !
C’est que, ces vacances, elles avaient été agitées. Il lui lança un clin d’œil bourré de sous-entendus, puis l’observa d’un œil circonspect quand elle posa sa question :
Neil : Une avant-première ou des gâteaux ? Tu me poses vraiment la question ? Le cinéma, évidemment ! C’est pour mon anniversaire, c’est ça ?
Il esquissa un sourire des plus satisfait, comme un enfant trop gâté à chacun de ses anniversaires, puis posa les coudes sur sa table en tournant la tête. Une silhouette avait attiré son attention et c’est avec surprise qu’il regarda Tessa s’installer devant lui. Il baissa les yeux pour la dévisager puis se pencha en avant, pour parler à voix basse sans déranger tout l’amphi :
Neil : Jolie robe Yorke, mais c’est pas un gala ici. T’as dû te tromper de salle !
Neil lui fit un clin d’œil charmeur, puis échangea un rire bref avec sa voisine. Il se réinstalla au moment où les portes claquèrent au loin derrière eux, s’assit à son aise et donna un petit coup de coude à Elizabeth quand le prof passa dans l’allée de façon théâtrale. Il sait dans quelle matière se reconvertir, si jamais ça finit par foirer en Histoire, ajouta-t-il. Neil écouta le speech du professeur avec attention, les bras croisés sur son torse, avec un air suffisant et à la fois amusé. Lorsqu’il mentionna la quantité et la nature des efforts qu’il y aurait à produire cette année, Neil s’adressa une fois de plus à Elizabeth et à Tessa.
Neil : Comptez pas sur mes notes cette année les filles, ce sera chacun pour soi. Et t’auras pas de points douteux en plus, Yorke.
Il écouta le reste du speech avec attention, puis leva la main lorsque vint le moment des questions, sur un ton taquin mais pas insultant pour autant, puisque ça l’intéressait vraiment :
Neil : Sans parler du programme, est-ce que tout se passera ici ou alors comptez-vous nous emmener nous imprégner de lieux historiques, pour accompagner vos théâtralités ?
- Tenue de Neil:
Code by Fushi
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Bien, personne n'avait levé la main, le professeur allait pouvoir passer à la suite et dérouler le programme comme on déroule un plan sans accrocs, à moins que... Pas de doute possible, une main s'était levée, et ce ne pouvait être que celle du grand Neil Marshall, objecteur de conscience dans la communauté des modestes amis de l'humilité, chevelure flamboyante se détachant dans le ton terne de l'amphithéâtre, moue surplombante du prince charmant trop sûr de lui, aura générant chez ses interlocuteurs d'inexplicables pulsions relatives à des envies de filer des gifles. Heureusement, il s'agissait d'un bon élève, et Yukio percevait bien que le masque suffisant du garçon n'était pas complètement honnête. Il y avait sous ces atours de gendre idéal quelque chose d'un peu plus profond et d'un peu plus imparfait, donc plus humain. D'un léger geste de tête, l'enseignant donna la parole à son impertinent élève, qui ne se fit pas prier pour s'exprimer avec la facétie d'un sale gosse:
"Sans parler du programme, est-ce que tout se passera ici ou alors comptez-vous nous emmener nous imprégner de lieux historiques, pour accompagner vos théâtralités ?"
Ce fut au tour du professeur de sourire d'un air légèrement narquois. Monsieur Marshall voulait découvrir des lieux insolites, il allait être servi. L'année allait faire découvrir à tous ces étudiants le lieu où tout bon historien trouve la paix de l'esprit. Un endroit empli de noirs secrets et de révélations attendant patiemment l’œil acéré du chercheur de vérité, un véritable monastère pour les éclaireurs du passé, un espace de méditation où le temps a appris, sous la main de l'homme, à s'arrêter. L'idée de faire découvrir cet endroit à cet impatient de Neil amusait beaucoup Yukio: il allait détester, au moins au début...
Sans chercher à dissimuler son sourire en coin, l'enseignant répondit à la question sans sobriété:
-Que voilà une question intéressante Monsieur Marshall, je m'attendais évidemment à ce qu'une personne de qualité la pose. Je ne doute pas qu'un étudiant aussi sérieux que vous sera ravi d'apprendre qu'une partie des cours sera consacrée à des apprentissages plus pratiques. En particulier, je suis certain que vous serez enchanté de savoir que vous allez passer une part de nos cours dans un lieu sacré pour les hommes de science que nous sommes. Je sais que vous êtes déjà tous excités à l'idée de vous rendre dans un tel endroit, mais vous ne l'êtes pas autant que moi. Cette année, chers amis, nous allons découvrir ensemble l'incroyable ambiance d'une salle d'archives, lieu important s'il en est pour la matière que nous étudions. Calmez vos ardeurs, je sais que vous en êtes déjà tout émoustillés !
Se laissant aller à des divagations émues, Yukio continua d'un ton songeur et inspiré:
-Je me rappelle encore la première fois que j'ai parcouru, encore plongé dans ma romantique jeunesse pleine de passions, les couloirs interminables d'une salle d'archives administratives. Mes pas résonnaient comme les échos du passé qui emplissaient les rayonnages surchargés, et mon regard se perdait dans les méandres insondables de tous les souvenirs conservés là, ébloui par la possibilité offerte de trouver, au milieu de ces millions de feuilles empilées, quelque nouveauté qui ferait trembler notre vision du monde. Le royaume du passé s'étendait devant moi, et j'ambitionnais d'y chercher des vérités universelles. Je n'avais pas encore compris que dans cet endroit, on ne rencontre pas le passé objectivé, mais seulement ceux qui l'ont peuplé, et que les morts sont aussi subjectifs que nous...
Laissant planer quelques secondes de silence, le professeur finit par enchainer d'une voix plus enjouée:
-Tout cela m'amène au programme ! Cette année, je compte vous préparer à rendre des travaux personnels qui ne seront pas de la simple régurgitation indigeste de mes élucubrations ô combien pertinentes, mais malgré tout limitées. Nous commencerons donc par une bonne dose de méthode et d'épistémologie, puis je vous demanderai de rendre des travaux personnels sur des sujets orientés mais relativement libres. Ces travaux seront alternativement réalisés en groupe, et en solitaire. L'idée est qu'à la fin de l'année, vous soyez capables de déployer une méthodologie complète de recherche scientifique en science historique, et en capacité de rendre, en un temps donné, un travail innovant fondé sur des sources primaires, et non pas seulement sur des sources secondaires.
Yukio fit une pause et plissa légèrement les yeux:
-A tout hasard, si quelqu'un est déjà largué, c'est maintenant qu'il faut poser sa question, pas dans dix minutes...
- InvitéInvité
Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Si le compliment allait me faire plaisir, il est gâché par le rire qu'il échange avec sa pote et ça me donne envie de le frapper parce que j'ai l'impression qu'il se fiche de moi. Je n'en laisse rien paraitre jusqu'à ce qu'il ouvre de nouveau la bouche pour dire des bêtises. Avec un sourire angélique, je me tourne un peu pour lui dire à voix basse:
Peut-être que c'est toi qui devrait m'emprunter mes notes Marshall, peut-être que tu trouveras les deux pourcents qu'il te manque pour me battre.
J'insiste bien sur son nom de famille avant de regarder de nouveau le prof. Je n'aime pas quand on m'appelle par mon nom et il le sait très bien. Bref, je me concentre sur la réponse du prof et je ne peux être que contente de ce qu'il annonce. J'aime les salles d'archives, même si c'est poussiéreux, ça ressemble à une bibliothèque et c'est un lieu que j'aime. Faire des recherches et tout ça, c'est ce que je préfère. Par contre, la suite me fait nager dans l'océan de l'incompréhension.Des sujets libres ? Je n'aime pas trop ça. Je suis perdue quand c'est libre, je ne sais jamais quoi choisir et mon petit sourire satisfait disparait. Surtout quand il évoque les travaux de groupe. Ma hantise, personne n'a jamais voulu travailler avec moi vu mes antécédents. Quelle horreur ce programme. Je finis par lever la main et dès que j'ai la permission de parler, je demande:
Libre à quel point les sujets ? Et ça sera quoi le ratio travail de groupe, travail solo ?
Trop de choix tue le choix après tout.
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- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-9
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
Franchement, tu ne t'étonnes même pas de la réponse du blond. Quand il s'agit de films, il est certainement le premier à foncer, tel un animal affamé. Alors tu fouilles dans ton sac et lui tends une belle enveloppe dans laquelle se trouvent trois billets, sans le moindre pli, comme si tu l'avais gardée bien précieusement. Ce qui n'est qu'à moitié le cas. Parce que autant tu ne veux pas donner un torchon à ton pote, autant ce n'est pas du verre non plus. Mais tu aimes faire des cadeaux, offrir, c'est un fait.
▬ Joyeux anniversaire ! Dis-tu avec ce sourire qui te caractérise tant.
Ton regard se pose sur Tessa lorsqu'elle vient s'installer face à vous. Tu la trouves belle sa robe. En faite, Tessa elle-même est une très belle jeune femme. Mais tu restes surprise par ce choix de tenue ; elle n'aurait quand même pas mis ça juste pour le cours, si ? Tu en doutes fortement. Tu n'oses toutefois rien lui demander, ni même la complimenter... Surtout après le commentaire de Neil qui pourrait lui laisser penser que tu n'es pas sincère et que tu en rajoutes une couche. Alors tu te contentes, presque par réflexe, de donner un coup de coude à ton voisin, partagée entre le rire et le désespoir. Ce mec est irrécupérable. Par contre, tu ne lui caches pas ton amusement suite à sa remarque sur l'entrée du professeur. Certains peuvent se tromper de vocation, que voulez-vous...
Le professeur commence à parler du cours et tu écoutes attentivement ses paroles. Comme celles échangées par les deux autres étudiants... Tu claques ta langue sur ton palais à la réponse de la brune, tes yeux ambrés tournés vers le blond. Tu dois bien l'avouer, tu te retiens pour ne pas enfoncer le clou. Non parce que tu adores embêter Neil... Mais tu te passeras bien de le voir râler aujourd'hui... Ou de lui rappeler certaines choses...
Tu écoutes les questions et les réponses du professeur et bon sang, tu es entourée de zigotos. Avec le professeur en chef de file et Neil en second ! En réalité, tu adores. Et tu aimes encore plus l'idée de te rendre dans une salle d'archives. L'odeur du papier... Tous ces vieux documents renfermant tout un tas d'informations intéressantes... Des points vues... Des choses personnelles... Ou pas, ça dépend.
Bref. Si tu es assez ravie concernant cette nouvelle, la suite te fait hausser un sourcil. Des travaux personnels ? De groupe ? Ça ne te dérange absolument pas mais... Tu lèves la main après ta camarade, désireuse d'avoir davantage de détails, attends que le professeur te donne la permission de parler.
▬ Concernant ces sujets "libres" justement ; est-ce que vous pouvez déjà nous donner des exemples ? Quels genre de sujets va-t-on devoir traiter ?
Non parce que tu aimes prendre le temps de faire les choses. Le stresse, ça ne te réussi pas trop à l'heure actuelle. Et puis, quand il faut faire un choix, autant tu peux être très rapide, autant ça peut te prendre des jours... Voir plus.
▬ Joyeux anniversaire ! Dis-tu avec ce sourire qui te caractérise tant.
Ton regard se pose sur Tessa lorsqu'elle vient s'installer face à vous. Tu la trouves belle sa robe. En faite, Tessa elle-même est une très belle jeune femme. Mais tu restes surprise par ce choix de tenue ; elle n'aurait quand même pas mis ça juste pour le cours, si ? Tu en doutes fortement. Tu n'oses toutefois rien lui demander, ni même la complimenter... Surtout après le commentaire de Neil qui pourrait lui laisser penser que tu n'es pas sincère et que tu en rajoutes une couche. Alors tu te contentes, presque par réflexe, de donner un coup de coude à ton voisin, partagée entre le rire et le désespoir. Ce mec est irrécupérable. Par contre, tu ne lui caches pas ton amusement suite à sa remarque sur l'entrée du professeur. Certains peuvent se tromper de vocation, que voulez-vous...
Le professeur commence à parler du cours et tu écoutes attentivement ses paroles. Comme celles échangées par les deux autres étudiants... Tu claques ta langue sur ton palais à la réponse de la brune, tes yeux ambrés tournés vers le blond. Tu dois bien l'avouer, tu te retiens pour ne pas enfoncer le clou. Non parce que tu adores embêter Neil... Mais tu te passeras bien de le voir râler aujourd'hui... Ou de lui rappeler certaines choses...
Tu écoutes les questions et les réponses du professeur et bon sang, tu es entourée de zigotos. Avec le professeur en chef de file et Neil en second ! En réalité, tu adores. Et tu aimes encore plus l'idée de te rendre dans une salle d'archives. L'odeur du papier... Tous ces vieux documents renfermant tout un tas d'informations intéressantes... Des points vues... Des choses personnelles... Ou pas, ça dépend.
Bref. Si tu es assez ravie concernant cette nouvelle, la suite te fait hausser un sourcil. Des travaux personnels ? De groupe ? Ça ne te dérange absolument pas mais... Tu lèves la main après ta camarade, désireuse d'avoir davantage de détails, attends que le professeur te donne la permission de parler.
▬ Concernant ces sujets "libres" justement ; est-ce que vous pouvez déjà nous donner des exemples ? Quels genre de sujets va-t-on devoir traiter ?
Non parce que tu aimes prendre le temps de faire les choses. Le stresse, ça ne te réussi pas trop à l'heure actuelle. Et puis, quand il faut faire un choix, autant tu peux être très rapide, autant ça peut te prendre des jours... Voir plus.
(c) crackle bones
Japonais en F79D6C - Anglais en A75502 - Français en ff9999
- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Les questions fusèrent avec une vélocité qui parvint presque à surprendre le professeur. C'était vraisemblablement proportionnel au stress induit par les annonces de la journée. La nouveauté effrayait tous ces étudiants aux épaules bien lourdes, il n'y avait là rien de très étonnant. Yukio eut un pincement de cœur. La pression était peut-être un peu trop forte pour qu'ils en viennent à s'inquiéter d'abord, sans penser à s'émerveiller des perspectives ouvertes. Il aurait voulu les prendre dans ses bras pour les rassurer, mais ça n'était pas très indiqué, et ça aurait pris beaucoup trop de temps, vu l'assistance présente dans l'amphithéâtre. Il en vient à se maudire, il aurait dû préparer un gâteau. La pâtisserie, ça fait toujours passer le stress, et ça empêche les gamins trop bavards d'ouvrir la bouche. Dans le pire des cas, le gâteau aurait aussi pu servir à entarter un étudiant dissipé. Non vraiment, la pâtisserie n'avait que des avantages. Il eut fallu écrire un essai pédagogique sur le sujet, ça aurait cartonné. Il avait toujours les bonnes idées en retard.
Sortant de sa rêverie aux odeurs de génoise fourrée, l'enseignant entreprit de répondre aux inquiétudes qui émanaient des étudiants comme la suffisance pouvait parfois suinter de certains de ses élèves à tête blonde:
-Je conçois que la liberté puisse vous effrayer. Cette peur est normale. Elle est l'ombre dégénérée de l'aveuglante lumière du devoir que l'on a allumé dans vos cœurs depuis votre plus tendre enfance. Quelque part, c'est tout à votre honneur, mais la recherche scientifique ne se fait pas sous les torches rassurantes posées par les générations précédentes, elle se fait dans le noir, à tâtons, avec le risque constant de se prendre un mur sans le voir venir. On n'éclaire pas le passé sans attiser, à son tour, partout où l'on passe, le feu de la connaissance, et si je puis vous léguer, au fond du cœur, une étincelle de ce feu sacré, vous n'aurez aucun mal à l'entretenir, précisément parce que vous êtes des gens brillants.
Il fit une pause de quelques secondes, avant de compléter:
-Les sujets seront de plus en plus libres au cours de l'année, on va y aller doucement. Pour le début d'année, le principe sera de vous faire travailler sur un sujet libre à l'intérieur d'un thème précis. Pour être plus concret, je vous donnerai un thème, ce pourra être une période, comme "le début du 20ème siècle", ou un angle d'analyse historique, comme "la patrimonialité du pouvoir politique", et ce sera à vous de choisir un angle intéressant à traiter en rapport avec ce thème. Il vous faudra penser votre travail comme un véritable projet de recherche, ce qui veut dire, certes, choisir un angle qui vous intéresse et vous motive, mais également penser en amont la question de l'accès aux sources secondaires et surtout primaires. Par exemple, je ne doute pas qu'il soit très motivant de travailler sur un sujet aussi intéressant que le hooliganisme sous la Rome antique, qui est par ailleurs mon sujet de thèse, mais si vous n'avez pas prévu au cours de l'année une petite escapade en Italie pour aller scruter le Colisée à la recherche de traces de violences sportives, et que vous ne lisez pas couramment le latin, le traitement du sujet parait difficile d'approche. Donc, certes, la liberté qui vous est offerte vous laisse la possibilité de travailler sur des sujets qui vous tiennent à cœur, mais je vous invite à conserver un certain sens des réalités. Mieux vaut un sujet peu ambitieux mais très bien traité, et qui mette en valeur un vrai travail d'analyse de sources primaires, qu'un sujet grandiose dont le traitement s’essouffle car vous n'aurez rien su y apporter de vraiment novateur.
Reprenant sa respiration, il souffla sur un ton moins sérieux:
-Pour ce qui est du ratio entre travail individuel et en groupe, ce sera 50/50, et puisque je sais que votre curiosité est aussi profonde que la fosse des Mariannes, et que vous êtes avides de savoir à quelles sauce vous allez être cuisinés, le premier sujet que vous aurez à traiter, ce sont les sous-cultures. C'est un sujet qui est parfait pour exercer votre nouvelle liberté. Il est à la fois pleinement accessible, à votre portée, et vous donnera l'occasion de déployer tous vos talents pour l'histoire vivante. Il y a une multitude d'angles possibles pour traiter le sujet, et tous sont intéressants. Vous pourrez choisir d'analyser des archives de presse, de littérature grise, de vous entretenir avec des témoins directs... Bref, il y aura forcément quelque chose qui vous conviendra, autant pour choisir un angle que dans les méthodes mobilisables pour le traiter.
Il pensait avoir tout dit, mais il percuta au dernier moment qu'il avait complètement omis de mentionner quelque chose. Alors que ses précédentes tirades avaient créé un peu de remous parmi les jeunes, il leva la main et prit sa voix la plus forte pour ajouter à son propos:
-J'allais oublier: dans la vie, on ne choisit pas toujours avec qui on travaille, croyez-moi, j'en sais quelque chose. Par conséquent, les groupes de travail seront composés par moi-même de manière complètement arbitraire, parce qu'il faut bien que vous ayez une vraie raison de me maudire. J'attends de vous que vous vous enrichissiez des rencontres que vous allez faire, et que vous coopériez avec la meilleure volonté. D'ailleurs, si j'apprends qu'un groupe a laissé quelqu'un sur le carreau, je mettrai zéro à tout le groupe. Ici, on ne laisse personne derrière, on est solidaires les uns des autres. On se porte et on se supporte, à coups de grandes effusions de larmes et de sueur s'il le faut. Et pour la question suivante, oui j'ai déjà fait les groupes pour votre premier projet.
- InvitéInvité
3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Neil remercia Elizabeth en sortant les billets de l’enveloppe, puis en les humant, victorieux. Ça sent la bonne séance de ciné ! Il remarqua le nombre mais se retint de questionner Elizabeth, puisque Tessa arrivait et qu’il la charria aussitôt. Celle-ci ne manqua pas de le lui rendre, et elle fit de nouveau avec sarcasme à sa deuxième remarque. Cela le fit sourire en roulant des yeux, avant de s’offusquer au coup de coude d’Elizabeth.
L’attention générale se replongea alors sur le divertissement pour lequel ils s’étaient tous inscrit : le cours d’Histoire. Neil posa une question en étant presque sûr qu’ils iraient dans un quelconque lieu un peu historique, notable du moins, dans lequel il pourrait s’imprégner du paysage pour s’y ancrer, voir l’Histoire y défiler. Il fanfaronna un peu quand le professeur flatta son égo, cependant, le fils Marshall déchanta bien rapidement quand il entendit la réponse du professeur.
Neil : Une salle d’archives ?!
Il ne le dit pas assez fort pour que cela arrive aux oreilles du professeur, en bas de l’amphithéâtre, mais les personnes qui l’entouraient l’entendait sans mal. Tout autant que le ton déconfit et dégouté qu’il employa pour le dire, d’ailleurs. Neil en frissonna de dégout. Une salle d’archive, remplie de paperasse rangée en vrac et couverte de poussière, dans une salle normalement climatisée, sinon qui sentait l’humidité. Une horreur pour le maniaque qu’il est et pour sa presque phobie des microbes. A côté de lui, certains s’émerveillaient, d’autres soupiraient à l’idée de mettre les pieds dans une salle d’archive. Neil peinait alors à retrouver le sourire. Cette année d’Histoire va être une plaie.
Il croisa les bras sur son torse et se colla au dossier de sa chaise, se contentant d’écouter la suite. Le type de devoir qu’annonçait Ogawa-sensei ne le fit pas sourciller plus que ça, au contraire. Il écouta les questions des filles et les réponses associées. Le travail en groupe ne le dérangeait pas tant que les camarades qui lui étaient attribués faisaient leur part de travail et ne plombaient pas sa moyenne. Les sujets libres, eux, l’inspiraient d’autant plus qu’il était curieux de nature et du genre à pousser ses recherches jusqu’à satisfaction personnelle. Il haussa un sourcil à la dernière annonce du professeur et leva une nouvelle fois la main :
Neil : J’imagine que, puisque les groupes sont faits et que vous avez énoncé tout le programme de l’année, on va pouvoir prendre connaissance de nos groupes et de nos thèmes ? Oh et, cette salle d’archives, on est obligé de s’y rendre pour chaque travail ?
A ajouter sur sa liste : prévoir du gel hydroalcoolique à chaque fois qu'il sortirait de cette pièce de malheur. Ou des gants en tissu pour feuilleter les documents, comme le faisaient les archivistes.
L’attention générale se replongea alors sur le divertissement pour lequel ils s’étaient tous inscrit : le cours d’Histoire. Neil posa une question en étant presque sûr qu’ils iraient dans un quelconque lieu un peu historique, notable du moins, dans lequel il pourrait s’imprégner du paysage pour s’y ancrer, voir l’Histoire y défiler. Il fanfaronna un peu quand le professeur flatta son égo, cependant, le fils Marshall déchanta bien rapidement quand il entendit la réponse du professeur.
Neil : Une salle d’archives ?!
Il ne le dit pas assez fort pour que cela arrive aux oreilles du professeur, en bas de l’amphithéâtre, mais les personnes qui l’entouraient l’entendait sans mal. Tout autant que le ton déconfit et dégouté qu’il employa pour le dire, d’ailleurs. Neil en frissonna de dégout. Une salle d’archive, remplie de paperasse rangée en vrac et couverte de poussière, dans une salle normalement climatisée, sinon qui sentait l’humidité. Une horreur pour le maniaque qu’il est et pour sa presque phobie des microbes. A côté de lui, certains s’émerveillaient, d’autres soupiraient à l’idée de mettre les pieds dans une salle d’archive. Neil peinait alors à retrouver le sourire. Cette année d’Histoire va être une plaie.
Il croisa les bras sur son torse et se colla au dossier de sa chaise, se contentant d’écouter la suite. Le type de devoir qu’annonçait Ogawa-sensei ne le fit pas sourciller plus que ça, au contraire. Il écouta les questions des filles et les réponses associées. Le travail en groupe ne le dérangeait pas tant que les camarades qui lui étaient attribués faisaient leur part de travail et ne plombaient pas sa moyenne. Les sujets libres, eux, l’inspiraient d’autant plus qu’il était curieux de nature et du genre à pousser ses recherches jusqu’à satisfaction personnelle. Il haussa un sourcil à la dernière annonce du professeur et leva une nouvelle fois la main :
Neil : J’imagine que, puisque les groupes sont faits et que vous avez énoncé tout le programme de l’année, on va pouvoir prendre connaissance de nos groupes et de nos thèmes ? Oh et, cette salle d’archives, on est obligé de s’y rendre pour chaque travail ?
A ajouter sur sa liste : prévoir du gel hydroalcoolique à chaque fois qu'il sortirait de cette pièce de malheur. Ou des gants en tissu pour feuilleter les documents, comme le faisaient les archivistes.
- Tenue de Neil:
Code by Fushi
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Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Je crois que j'ai envie de disparaitre à mesure des réponses du professeur. Non seulement les sujets sont trop vague mais en plus, les groupes imposés ? Je n'ai clairement pas envie de tomber avec certaines personnes, j'aurais préféré que les groupes soient libre, j'aurais eu une partenaire attitré : Yukiko, la sœur de Meyuki. Mon ancienne colocataire, même si je ne l'apprécie pas spécialement, je sais que je peux travailler avec elle. Pour une fois, j'ai envie d'abandonner les cours d'Histoire/Géo. Ça me semble bien trop abstrait, rien que d'y penser, ça me décourage. Evidémment, il a déjà désigné les premiers groupes pour commencer le premier projet. Alors que je m'inquiète avec qui je vais tomber, Neil demande si on va devoir aller dans les archives pour chaque travail. Je crois entendre le dégoût dans sa voix quand il pose la question. Ça me ferait presque sourire si je n'étais pas aussi stresser. Il faut que je le note pour plus tard, à ressortir à l'occasion. Je lâche quand même à voix basse:
C'est cool les salles d'archives pourtant.
Je n'ai pas grand chose à rajouter à sa question alors, je me contente d'attendre et me prépare à mourir intérieurement à l'annonce des groupes.
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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
L'annonce avait produit son petit effet. Ce cours était mené avec une théâtralité maitrisée de bout en bout. Les twists et les retournements de situations provoquaient des sidérations dont Yukio se délectait avec une joie discrète, mais bien réelle. Il leur en mettait plein la vue dès le premier cours, ça les maintiendrait captivés et motivés pour l'ensemble du semestre. Rien de tel qu'une volée de baffes métaphoriques pour réveiller une jeunesse endormie par le ronronnement du monde universitaire. Maintenir un tel niveau toute l'année allait être compliqué, mais c'était déjà ça. Tant d'émoi, d'inquiétude et de surprise, voilà qui comblait l'attrait coupable du professeur pour le chaos entourant sa personne. Même s'il aimait l'ordre, il n'avait jamais su détester la sensation qu'il pouvait ressentir en agissant comme une boule dans un jeu de quilles. Bousculer les certitudes de ses semblables les ramenait toujours à l'humilité de leur condition humaine, et c'était une bonne chose. Quelque part, c'était presque de la philanthropie, indirectement.
Il se plut à laisser planer l'angoisse pendant de longues secondes, comme pour achever de briser la surconfiance des étudiants les plus sûrs d'eux, puis, par des gestes d'une lenteur calculée, il entreprit de se saisir d'une feuille présente dans ses affaires, sur laquelle il avait noté la composition des groupes. S'éclaircissant la voix par quelques toussotements inutilement appuyés, il reprit la parole:
-La présence à la salle d'archives ne sera obligatoire que lors des deux premières séances de travail, pour les explications sur le fonctionnement de la chose. Les initiations à la lecture critique des sources et le recoupement se dérouleront à l'université. Pour le reste, vous êtes libres de ne pas vous rendre à chaque séance aux archives, si tant est que vous ayez trouvé d'autres moyens de travailler sur des sources primaires, mais je vous enjoins à bien considérer la chose. Vous devez adapter vos sources à votre objet d'étude, et non rejeter certaines sources par principe, ou parce que ça ne vous plait pas. Je vois que certains d'entre vous trépignent d'impatience à l'idée d'apprendre quels seront leurs compagnons d'étude pour ce premier travail. Si vous permettez, je vais maintenant annoncer les groupes composés au hasard.
C'était faux, les groupes n'avaient pas été composés au hasard, Yukio les avait montés en fonction des dossiers des élèves, histoire de leur donner un peu de diversité, et forcer chaque étudiant à sortir de sa zone de confort. Mais ça, ils n'avaient pas à le savoir. La magie devait illusionner les foules, et l'idée que les jeunes allaient se penser victimes de coups du sort et autres malédictions l'amusait. Ils le remercieraient dans 10 ans, quand ils seraient en capacité de comprendre ce que l'expérience avait pu leur apporter. Il avait prévu d'autres petits coups tordus de ce genre, histoire de distiller la difficulté en fonction de l'avancée des groupes et des individus, et au cas où certains ne rencontreraient aucune difficulté. On n'apprend rien en nageant dans la félicité. Il avait aussi quelques coups de pouce inattendus en réserve, prêts à sauver les galériens en pleine noyade. Il songeait à appeler ce concept la pédagogie de l'élastique: les plus rapides étaient retenus par l'élastique à mesure qu'ils avançaient, et les plus en difficulté disposaient de tout le mou nécessaire pour déployer leur course. Néanmoins, il n'était pas certain du potentiel rythmique de l'expression.
Il commença à égrener, un à un, les groupes et les noms:
"[...]
Groupe 6: Tessa Yorke, Elisabeth Mérédith Jones, Neil Ichiro Marshall
[...]"
A chaque annonce, on entendait, alternativement, des soupirs de soulagement et d'autres de dépits. Les minutes s’égrenèrent. Lorsqu'il eut terminé, un certain silence emplissait l'atmosphère, seulement troublé par quelques chuchotements, qui révélaient de menus tractations par dessous les pupitres. Au milieu de cette drôle guerre froide, Tessa leva la main, et d'un ton étonnamment neutre, envoya au professeur:
"Vous êtes sûr qu'on ne peut pas changer de groupe, même en cas de force majeur ?"
- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-9
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
Plus le temps passe, plus tu as l'impression de te noyer dans les paroles du professeur. Et pas dans le bon sens du terme ! Tu en viens à te demander s'il n'a pas trop de salive à utiliser, trop d'idées à partager, trop de nuances de folies à vous faire vivre... Et ces nuances ne sont là pour votre plus grand plaisir. Si l'idée des sujets libres à de quoi en séduire plus d'un, toi, ça t'effraie un peu. Si tu n'aimes pas être dirigée dans la vie de tous les jours, il y a des moments où c'est bien de se contenter de faire ce qu'on nous demande. Et travailler sur un sujet imposé en fait parti, surtout quand il s'agit du cours d'Histoire-géo. C'est un sujet d'études vaste, très vaste, tellement vaste que tu ne sais même pas de quoi parler, sur quoi travailler, comment aborder les choses. Par moments. Tu n'es pas idiote non plus et tu es toujours parvenue à maintenir une moyenne assez satisfaisante.
Le professeur commence à énoncer les groupes et c'est avec une grande attention que tu l'écoutes. Et quand tu entends le nom de tes deux partenaires, tu ne sais pas si tu dois être contente ou pleurer. Travailler avec Neil, ce n'est pas une première pour toi. Mais Tessa ? Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, ni combien de temps il te faudra pour t'habituer à sa présence. Et autant dire que sa question ne fait qu'accroître tes doutes.
▬ C'est encourageant... Dis-tu à voix basse.
Le professeur commence à énoncer les groupes et c'est avec une grande attention que tu l'écoutes. Et quand tu entends le nom de tes deux partenaires, tu ne sais pas si tu dois être contente ou pleurer. Travailler avec Neil, ce n'est pas une première pour toi. Mais Tessa ? Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, ni combien de temps il te faudra pour t'habituer à sa présence. Et autant dire que sa question ne fait qu'accroître tes doutes.
▬ C'est encourageant... Dis-tu à voix basse.
(c) crackle bones
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- InvitéInvité
3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Tessa trouvait les salles d’archives cool, Neil c’était tout le contraire, alors il répondit du tac-o-tac :
Neil : Pas quand t’es allergique à la poussière et j’en passe…
Il soupira en s’adossant à son siège, croisant les bras pour écouter la suite. Les répartitions arrivèrent alors. Le blond se demanda avec quel idiot il allait se retrouver, priant pour ne pas tomber sur les rebut de l’humanité, mais fut rassuré quand il entendit le nom des demoiselles. En effet, il avait déjà travaillé avec chacune d’elle et savait qu’elles n’étaient pas du genre à se peigner la girafe. Un bon point très notable. Ce qui le rassurait moins, c’était la réaction de Tessa qui demandait à changer de groupe. Neil grimaça à la remarque d’Elizabeth, car ce n’était en effet pas encourageant.
Neil : Ouais, j'aime pas trop ça...
Il se pencha pour tapoter l'épaule de Tessa et la dévisagea en haussant les sourcils, presque déçu :
Neil : T’as vraiment pas envie de bosser avec nous à ce point ? Tss...
Non seulement déçu de la réaction de Tessa, mais aussi dégouté à l’idée d’avoir à se coltiner un idiot de leur promo, Neil retrouva sa position initiale en soupirant une nouvelle fois, croisant les bras en attendant la réaction du professeur. La seule chose qui pouvait le décevoir encore plus, ce serait qu’il accepte sa requête.
Neil : Pas quand t’es allergique à la poussière et j’en passe…
Il soupira en s’adossant à son siège, croisant les bras pour écouter la suite. Les répartitions arrivèrent alors. Le blond se demanda avec quel idiot il allait se retrouver, priant pour ne pas tomber sur les rebut de l’humanité, mais fut rassuré quand il entendit le nom des demoiselles. En effet, il avait déjà travaillé avec chacune d’elle et savait qu’elles n’étaient pas du genre à se peigner la girafe. Un bon point très notable. Ce qui le rassurait moins, c’était la réaction de Tessa qui demandait à changer de groupe. Neil grimaça à la remarque d’Elizabeth, car ce n’était en effet pas encourageant.
Neil : Ouais, j'aime pas trop ça...
Il se pencha pour tapoter l'épaule de Tessa et la dévisagea en haussant les sourcils, presque déçu :
Neil : T’as vraiment pas envie de bosser avec nous à ce point ? Tss...
Non seulement déçu de la réaction de Tessa, mais aussi dégouté à l’idée d’avoir à se coltiner un idiot de leur promo, Neil retrouva sa position initiale en soupirant une nouvelle fois, croisant les bras en attendant la réaction du professeur. La seule chose qui pouvait le décevoir encore plus, ce serait qu’il accepte sa requête.
- Tenue de Neil:
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❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Yukio laissa échapper un sourire en entendant la question de Tessa: il y avait toujours une bonne âme pour poser cette question, c'était aussi attendrissant que candide. Pas sûr, en revanche, que les deux camarades de la demoiselle accueillent une telle interrogation avec bienveillance. Si cette charmante élève avait voulu créer de la tension avant même le départ, c'eut été une manœuvre de fin stratège. Les groupes de bons élèves prêtaient toujours le flanc par l'égo de leurs membres. Le compromis est particulièrement difficile à envisager lorsque l'on est certain d'avoir raison, et lorsque l'on est persuadé d'être le futur phare de l'humanité. Ceux qui sont des lumières tendent à s'aveugler les uns les autres, si bien qu'ils en perdent de vue la réalité, et s'échouent lamentablement comme des insectes de nuit pris dans le tourbillon d'un lampadaire. Le professeur savait qu'il avait coincé ensemble trois jolis papillons de nuit, et il était curieux de voir s'ils allaient réussir, sans avoir besoin de son aide, à sacrifier une part d'eux-mêmes pour sauver l'essentiel. La question de Tessa ne mettait pas vraiment l'affaire sur les rails, en apparence du moins, car après tout, plus la confrontation venait tôt, plus la possibilité de tout aplanir pour construire sur des bases saines était solide.
L'enseignant n'allait pas manquer une occasion de démontrer encore une fois son talent pour semer la zizanie et jouer avec les passions de jeunes humains en émoi et en proie à des émotions mal contrôlées. Attrapant la craie qui trainait sur le bureau de l'estrade, il se retourna et se mit à écrire tout en se lançant dans des explications d'apparence alambiquées:
-Votre question est intéressante Miss Yorke. Très intéressante ! Voyez-vous, juridiquement, la notion de force majeure a une définition très précise. Un cas de force majeure ne peut être qualifié de tel que s'il répond à trois conditions bien identifiées. Ces conditions sont les suivantes: l'incontrôlabilité, l'imprévisibilité et l'irrésistibilité. La tournure de votre questionnement me laisse donc penser que ce qui vous pose problème avec votre groupe est la présence d'un élément incontrôlable, imprévisible et irrésistible.
Il se retourna et continua avec une voix innocente, le regard alternant entre elle et ses récents compagnons d'infortune:
-Et alors là, je dois vous dire quelque chose ! Autant, je suis d'accord avec vous pour qualifier votre camarade Neil d'incontrôlable et d'imprévisible, autant penser qu'il est irrésistible est une appréciation très subjective et personnelle de votre part. Je comprends que vous puissiez tomber sous son charme, croyez-le bien, mais l'exposer ainsi en public est très inconvenant. Vous direz à votre camarade ce que vous pensez de lui après le cours. Je vous y encourage néanmoins, vous êtes à une époque de votre vie où vous gagnerez toujours à laisser brûler la flamme de la passion.
Il n'attendit pas la réaction des étudiants pour clore sa prise de parole sur un ton paternel et presque affectueux:
-Pour la réponse à votre question, conséquence logique: la réponse est non, pas de changement de groupe, sauf si j'apprends que Monsieur Marshall vous a brisé le cœur.
Il lança un regard entendu à Neil, comme pour lui signifier "La balle est dans ton camp gros, la fait pas pleurer, sinon je te colle un zéro".
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Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Le couperet tombe. Le groupe que je craignais le plus arrive. Une frustration intense prend le pas sur la torpeur dans laquelle j'étais en attendant l'annonce. Sans perdre de temps, je demande du ton le plus neutre qui soi si il est sûr qu'on ne peut pas changer de groupe. Evidémment, je ne me fais pas d'illusion, j'ai demandé surtout par acquis de conscience. Les réactions derrière ne se font pas attendre mais je reste complétement fixée sur le prof, même quand Neil attire mon attention. D'un ton sec et bas pour qu'il n'ait que lui qui m'entende, je lui réponds rapidement en anglais -pour la formulation plus rapide- avant qu'il recule :
J'suis pas un chandelier Neil.
Ce à quoi il me réponds : "Ça tombe bien, il n'y a pas de chandelle à tenir". Même si c'est plutôt rassurant, j'hausse les épaules pour signifier que ça m'est égal et écoute plutôt le prof qui me réponds. Je ne comprends pas vraiment où il veut en venir en parlant du terme juridique de "force majeur". Je le sais déjà -merci papa Yorke- mais on n'est pas dans un tribunal. Malheureusement, peu de temps après, je pense deviner où il va en venir et cette fois-ci, je ne peux pas cacher mon état d'esprit : je suis en train de me décomposer sur place. Plus il parle, plus j'ai envie de disparaitre. Si on était dans une dimension parallèle où je serais une autre avec plus d'assurance et qui se moquait de sa réputation, je dirais que c'est déjà fait. Il peut donc nous changer de groupe.
Cependant, dans la triste réalité où nous sommes, je n'ai pas l'audace de le dire tout haut. Je suis sûre qu'une partie de la classe se souvient qu'on est sorti ensemble un moment. Ça ne correspondrait pas du tout au discours qu'on a tenu tous les deux sur la rupture. Encore dans cette triste réalité qu'est la nôtre, je me contente de répondre d'une voix déconfite:
Non, c'est bon...
En entendant certains ricanement dans la salle, des envies de meurtre me reprennent et je me contente d'appuyer, avec un peu trop de force, mon crayon sur la feuille de papier devant moi en coloriant dessus de façon mécanique. Une façon de passer mes nerfs et m'empêcher de prendre mes affaires pour fuir les regards que je sens sur moi. J'aurais mieux fait de ne pas venir...
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HRP: le mini passage avec Neil a été vu avec la joueuse o/
- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
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Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
Tu n'aimes pas ça du tout. T'as l'impression d'être cette fille fantôme qui n'a clairement pas sa place au sein de son groupe. Celle dont on ne sait que ce qu'on veut bien savoir et dont on ignore ouvertement les sentiments et le potentiel agacement. Les partagerais-tu pour autant si on te le demandait ? Non. Tu fais même mine d'être indifférente à la situation malgré ta petite réplique de tout à l'heure. Tout simplement parce que tu n'as envie d'enfoncer le clou davantage, le professeur s'en occupant déjà très bien. D'ailleurs, les mots du professeur te rappellent soudainement quelque chose. Un tout petit détail. Tu te penches vers Neil, murmures pour que seul lui entende.
▬ Vous n'êtes pas censés vous être quittés en bons termes ? Il s'est passé quelque chose entre Tessa et toi ?
Bon, tu l'appelles par son prénom mais peu importe. Tu t'adresses à Neil et tes habitudes d'américaine reprennent le dessus. Il en a l'habitude. Puis, la situation te perturbe un peu trop. Pourquoi essayer de fuir quelqu'un avec qui on prétend être resté en bons termes ?
▬ Ou c'est moi qui la dérange ? Attends, tu ne nous as quand même pas trahis ?! Dis-tu d'un air faussement outré, de nouveau, seulement pour lui. Il sait de quoi tu parles.
Mais tu plaisantes clairement et ça, il le sait. Il te connaît et remarque facilement ces petits détails qui te trahissent.
▬ Vous n'êtes pas censés vous être quittés en bons termes ? Il s'est passé quelque chose entre Tessa et toi ?
Bon, tu l'appelles par son prénom mais peu importe. Tu t'adresses à Neil et tes habitudes d'américaine reprennent le dessus. Il en a l'habitude. Puis, la situation te perturbe un peu trop. Pourquoi essayer de fuir quelqu'un avec qui on prétend être resté en bons termes ?
▬ Ou c'est moi qui la dérange ? Attends, tu ne nous as quand même pas trahis ?! Dis-tu d'un air faussement outré, de nouveau, seulement pour lui. Il sait de quoi tu parles.
Mais tu plaisantes clairement et ça, il le sait. Il te connaît et remarque facilement ces petits détails qui te trahissent.
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3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Les bras croisés et le dos collé au dossier du siège, Neil se contenta de faire la moue en attendant la réponse du professeur. Changer de partenaires de travail ne l’enchantait pas et le fait que Tessa parle de tenir la chandelle entre lui et Elizabeth le faisait tiquer. Il semblait pourtant clair qu’il n’y avait qu’entre eux qu’une bonne entente qui leur permettait de blaguer, mais peut-être que c’était ce qu’elle enviait. Pourtant, parler de chandelier suggérait un tout autre type de jalousie. Le discours du professeur le tira alors de ses pensées.
Tout d’abord, en lui arrachant un sourire quand il fit le parallèle de son caractère incontrôlable, imprévisible et qu’il accuse l’anglaise de le trouver irrésistible. Il pouffa de rire quand il mentionna qu’il était compréhensible de tomber sous son charme, mais déchanta bien vite quand il en arriva à l’ascenseur émotionnel qui le prit en étau. Lui briser le cœur, c’était malheureusement déjà fait. Mais est-ce que cette condition était rétroactive ? Neil ne voulait pas le savoir. Il se tourna alors vers Elizabeth pour répondre à sa question discrètement :
Neil : A la base, si. Mais ces derniers temps c’est devenu… compliqué. Je ne pense pas que ce soit de ta faute, ce n’est pas mon genre de m’étaler là-dessus. Mais je pense que je vais devoir aller lui parler avant qu’on commence à bosser...
Neil croisa silencieusement les doigts pour que le professeur n’ait pas eu vent de ses dernières altercations avec Tessa et qu’il passe à autre chose. Elizabeth avait l’art de remuer le couteau dans la plaie sans le savoir, pour le coup. Neil repensa aussitôt à la promesse qu’il avait faite à Emily en début d’année. « Quand on a une conscience et qu’on ne veut pas être un connard, on s’excuse ». Il adressa un sourire crispé au professeur, l’air de dire « trop aimable », puis se redressant ensuite avec plus de contenance pour le pousser lui-même à changer de sujet. Cette situation était inconfortable pour deux et l’assistance n’avait pas à en savoir plus :
Neil : je suis flatté que vous me trouviez si imprévisible et irrésistible, professeur, mais ce n’est pas très professionnel. De même que de mettre vos élèves dans l’embarras au sujet de leurs vie privée. Vous pourriez commencer votre cours, maintenant que vous avez fini votre petit spectacle ?
Il termina sur un air suffisant et satisfait, ouvrant son ordinateur avec plus de vigueur qu’à l’habituée, et haussa les sourcils comme pour appuyer ses paroles. Alors, on s’y met ?
Tout d’abord, en lui arrachant un sourire quand il fit le parallèle de son caractère incontrôlable, imprévisible et qu’il accuse l’anglaise de le trouver irrésistible. Il pouffa de rire quand il mentionna qu’il était compréhensible de tomber sous son charme, mais déchanta bien vite quand il en arriva à l’ascenseur émotionnel qui le prit en étau. Lui briser le cœur, c’était malheureusement déjà fait. Mais est-ce que cette condition était rétroactive ? Neil ne voulait pas le savoir. Il se tourna alors vers Elizabeth pour répondre à sa question discrètement :
Neil : A la base, si. Mais ces derniers temps c’est devenu… compliqué. Je ne pense pas que ce soit de ta faute, ce n’est pas mon genre de m’étaler là-dessus. Mais je pense que je vais devoir aller lui parler avant qu’on commence à bosser...
Neil croisa silencieusement les doigts pour que le professeur n’ait pas eu vent de ses dernières altercations avec Tessa et qu’il passe à autre chose. Elizabeth avait l’art de remuer le couteau dans la plaie sans le savoir, pour le coup. Neil repensa aussitôt à la promesse qu’il avait faite à Emily en début d’année. « Quand on a une conscience et qu’on ne veut pas être un connard, on s’excuse ». Il adressa un sourire crispé au professeur, l’air de dire « trop aimable », puis se redressant ensuite avec plus de contenance pour le pousser lui-même à changer de sujet. Cette situation était inconfortable pour deux et l’assistance n’avait pas à en savoir plus :
Neil : je suis flatté que vous me trouviez si imprévisible et irrésistible, professeur, mais ce n’est pas très professionnel. De même que de mettre vos élèves dans l’embarras au sujet de leurs vie privée. Vous pourriez commencer votre cours, maintenant que vous avez fini votre petit spectacle ?
Il termina sur un air suffisant et satisfait, ouvrant son ordinateur avec plus de vigueur qu’à l’habituée, et haussa les sourcils comme pour appuyer ses paroles. Alors, on s’y met ?
- Tenue de Neil:
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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
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Le professeur était assez confus. Il ne pensait pas taper juste en partant dans ses élucubrations presque habituelles, mais les teints blafards des élèves le conduisaient à penser qu'il avait frappé avec un peu trop de précision. Le visage de Tessa criait à la face du monde "si j'aurais su, j'aurais pas venu", et Elizabeth avait la mine terrifiante de toute femme suspicieuse. Quant à Neil, son empressement à clore le sujet indiquait clairement qu'il était gêné, ce dont l'enseignant avait rarement été témoin, tant le blondinet affichait en permanence ses certitudes. L'atmosphère était tendue, comme traversée par d'invisibles éclairs de non-dits et d'actes passés enterrés sous des litres d'excuses jamais verbalisées. C'était à la fois stressant et inattendu, et Yukio tentait de trouver une voie d'évasion par le haut à la situation, sans toutefois y parvenir, si bien qu'il s'en maudissait légèrement:
* Et bah champion, t'as encore tout gagné ! Tu peux pas te retenir de balancer des trucs improbables pour te faire remarquer, c'est pathologique. Un jour va falloir se calmer, tu vas finir par faire pleurer un étudiant en plein cours et tu pourras même pas lui offrir du chocolat pour le consoler. *
Il songea au fait qu'avoir une boite de chocolats dans ses affaires en cas d'urgence n'était en réalité pas une mauvaise idée, ça pouvait toujours servir. Il aurait pu y penser plus tôt, c'était dommage, tant d'occasions manquées de compenser des manques de confiance en soi propres à la jeunesse par des shoots d'endorphines artificiels temporaires. Il fallait absolument qu'il teste le fait d'annoncer des mauvaises nouvelles avec des chocolats, histoire de voir si ça changeait la réception des choses.
En attendant, il n'avait pas de chocolats, et il ne pouvait pas pour autant baisser les bras. Il devait y avoir un moyen d'adoucir l'ambiance, et de décentrer l'attention de l'audience du drame interpersonnel qui emplissait l'air.
S'inclinant très légèrement à la manière d'un artiste gratifié devant les paroles de Neil, il tenta maladroitement:
-Vous avez raison. Je suis d'autant plus mal placé pour vous mettre dans l'embarras au sujet de votre vie privée que la mienne manque singulièrement d'aventure en ce moment. Quand j'avais votre âge, j'ai plus souvent qu'à mon tour laissé derrière moi les femmes qui comptaient me couper les ailes avec le sécateur d'un mariage prématuré. Force est de constater qu'avec les années, on apprend que très peu à mieux co-gérer un stock d'affectivité. Bref, vivez vos passions, ne vous mettez pas la pression, et retenez que le temps recollera toujours les morceaux de votre cœur, quelle que soit la taille des morceaux en question.
Il enchaina sur un ton plus sérieux:
-Bien, comme je ne vais pas non plus vous laisser partir dans la nature sans un minimum vous orienter, on va travailler sur quelques éléments de définition et de méthodologie dans le temps qui nous reste avant la fin du cours. Est-ce que quelqu'un a une idée pour définir ce qu'est une sous-culture ? On va partir de vos idées pour approcher la notion de manière concrète, que vous ne soyez pas trop perdus.
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Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Le dos bien calé sur le dossier de ma chaise mais les épaules un peu voutée par la colère et l'abattement, je continue obstinément à dessiner sur ma feuille, au point de percer le papier. Je n'arrête mon stylo que quand Neil prend la parole. Le professeur nous avoue que sa vie manque d'aventure en ce moment. Bah tiens, on se passerait bien qu'il en ajoute à la nôtre ! Pour le reste, je ne suis pas sûre ou alors le temps vraiment son temps. Le mien se remet à peine de ce qu'il s'est passé dans ma vie dans un espace de 4 mois, alors que ça fait déjà deux mois que tout est redevenu calme. Je finis par lâcher mon stylo et me redresse en changeant de page sur mon carnet. Le cours reprends enfin mais je n'ai pas envie de répondre à la question qu'il pose, même si je connais la réponse. Les sous-culture, c'est quelque chose qu'on voit souvent en stylisme. Parfois la mode influence un gros groupe de gens qui s'approprie les vêtements pour constituer toute une pensée autour. Ou revendiquer des choses nouvelles. La définition même de la sous-culture, un petit groupe qui se différencie des cultures dominantes.
Me murant dans le silence, je note sur mon cahier les idées de sous-culture qui me viennent à l'esprit. Les punk, le hip hop ou même les gothiques. Par contre, ce que je ne comprends pas trop, c'est que les sous-cultures, ça relève de la sociologie et non pas de l'histoire. Même si c'est intéressant de voir comme elles ont impactés sur le monde actuel. Je ne vois pas trop le rapport avec l'histoire en tant que tel. Et puis, il y a bien trop de choix, ça va être une galère de trouver un sujet à exploiter.
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- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
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Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
La jeune femme écouta avec la plus grande attention les explications de son ami. Bien sûr, elle ne doutait pas de la tombe que Neil pouvait être concernant leur activités passées par contre, elle se permettait de légers doutes sur le reste. Mais Elizabeth n'en demanda pas plus. Elle a sa réponse et ne compte pas creuser davantage dans leurs histoires. Du moment que leur projet se déroule correctement, elle s'en fiche de ce qu'ils peuvent faire.
Entre temps, les commentaires du professeur eurent le don de créer un certain malaise dans l'amphithéâtre. Même Tessa se mura dans le silence, y compris après l'intervention de Neil. C'est sans doute mieux ainsi : mieux vaut ne pas s'attarder sur les potentiels soucis personnels des élèves en plein milieu d'un cours. Pourtant, même la reprise du cours n'est pas suffisante pour que tout le monde cesse de réfléchir à ce qu'il vient de se passer. Aucun effort pour tenter une réponse correcte, pour tenter de s'investir réellement. Ce qui a le don d'agacer Elizabeth qui finit par lever la main.
▬ C'est un groupe social ayant ses propres valeurs, ainsi qu'un comportement qui lui est propre. Ils s'écartent d'une culture dominante, et la leur est donc généralement considérée comme inférieure et marginale.
Bon, ce n'est pas une définition pure et dure mais les idées sont là. Et au moins, les autres se décident enfin à oublier Neil et Tessa pour vraiment se concentrer sur la question du professeur.
Entre temps, les commentaires du professeur eurent le don de créer un certain malaise dans l'amphithéâtre. Même Tessa se mura dans le silence, y compris après l'intervention de Neil. C'est sans doute mieux ainsi : mieux vaut ne pas s'attarder sur les potentiels soucis personnels des élèves en plein milieu d'un cours. Pourtant, même la reprise du cours n'est pas suffisante pour que tout le monde cesse de réfléchir à ce qu'il vient de se passer. Aucun effort pour tenter une réponse correcte, pour tenter de s'investir réellement. Ce qui a le don d'agacer Elizabeth qui finit par lever la main.
▬ C'est un groupe social ayant ses propres valeurs, ainsi qu'un comportement qui lui est propre. Ils s'écartent d'une culture dominante, et la leur est donc généralement considérée comme inférieure et marginale.
Bon, ce n'est pas une définition pure et dure mais les idées sont là. Et au moins, les autres se décident enfin à oublier Neil et Tessa pour vraiment se concentrer sur la question du professeur.
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PNJ POISSARD
Le karma a rattrapé Yukio. En effet, il faut toujours se méfier des meubles. Au prochain mouvement, notre cher professeur rencontrera malencontreusement un meuble que ça soit le bureau ou la chaise juste à côté. Outch ça fait mal !
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3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Neil ne fut pas peu fier de faire fermer son clapet au professeur qui l’ouvrait cette fois un peu trop. Il sourit néanmoins de l’entendre parler des nombreuses femmes qui avaient voulu lui passer la bague au doigt, dont il avait réussi à se détacher. Un bourreau des cœurs, bah voyons.
Il décida de faire l’impasse sur ses conseils sentimentaux et le remercia intérieurement de repasser la conversation sur le cours. Neil prit des notes sur son pc, laissant une place pour la définition pendant qu’il inscrivait plus bas les sous-cultures qui lui venaient en tête. Il tourna la tête vers sa camarade lorsqu’elle participa au cours, révélant enfin sa propre présence auprès du professeur. Il nota sa définition et les éventuels ajouts du prof en tapotant sur son clavier d’ordinateur. Une fois fini, il frappa délicatement et d’un rythme presque calculé, voir agaçant pour certains, sur le coin de sa table en réfléchissant au sujet qui l’inspirait pour le devoir.
Il décida de faire l’impasse sur ses conseils sentimentaux et le remercia intérieurement de repasser la conversation sur le cours. Neil prit des notes sur son pc, laissant une place pour la définition pendant qu’il inscrivait plus bas les sous-cultures qui lui venaient en tête. Il tourna la tête vers sa camarade lorsqu’elle participa au cours, révélant enfin sa propre présence auprès du professeur. Il nota sa définition et les éventuels ajouts du prof en tapotant sur son clavier d’ordinateur. Une fois fini, il frappa délicatement et d’un rythme presque calculé, voir agaçant pour certains, sur le coin de sa table en réfléchissant au sujet qui l’inspirait pour le devoir.
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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Yukio était souvent fatigué à l'issue de ses cours, son investissement en matière de gestuelle et de tirades passionnées n'y étant pas pour rien. Il aurait pu préserver ses forces, mais, étrangement, il n'avait jamais su faire autrement. C'était, en premier lieu, une manière peu subtile de captiver son auditoire. Les jeunes avaient besoin d'être bousculés dans leurs certitudes. Jamais personne n'avait éveillé quelqu'un en le laissant dormir, plongé dans ses rêves et dans ses habitudes, et le professeur d'histoire cherchait, en plus de transmettre son savoir, à créer chez ses étudiants les conditions propices à leur éclosion intellectuelle et humaine. En second lieu, la théâtralité de ses prestations lui permettait de détourner l'attention et d'orienter sa méfiance. L'excentricité avait quelque chose de protecteur. Au moins, il savait ce qui motiverait les critiques. C'était une forme de contre-feu à base de dynamite. Si ça fonctionnait pour éteindre les incendies des puits de pétrole, ça pouvait marcher pour leurrer des étudiants mal dégrossis dans leur vingtaine.
Ceci étant dit, le programme du jour avait été plutôt chargé, et il sentait poindre, dans ses muscles comme dans son esprit, le début d'un épuisement, qui réclamait de lui qu'il se ressource par la clôture de ses paupières et l'écoute abusive de nocturnes de Chopin. Égrenées lentement comme des gouttes de légère pluie tombant sur un toit, les notes seules lui apporteraient, dans la solitude d'une soirée reposante, la quiétude régulatrice de ses angoisses nerveuses. La journée n'était malheureusement pas finie, et il fallait mener au bout son inlassable tâche, remplir le tonneau des danaïdes, pousser son rocher à la manière d'un Sisyphe aiguillonné par sa conscience professionnelle.
Debout sur l'estrade, l'enseignant ferma tout de même les yeux un bref instant, écoutant avec attention l'intervention d'Elizabeth, qui avait été, depuis le début du cours, d'une discrétion militante. Sa prise de parole, trop volontaire pour être fortuite, venait recentrer les choses, dans un moment où l'esprit de certains voguait encore sur des réflexions peu académiques. Elle parlait d'un ton plutôt tranchant mais, étant placée au milieu de l'amphithéâtre, le son de sa voix avait un peu de mal à se porter, si bien que le professeur dut s'avancer sur le bord de la scène pour mieux saisir ce qu'elle disait.
Il attendit qu'elle ait posé son dernier mot, puis reprit avec bienveillance:
-Mademoiselle Jones, vous êtes le soleil de cette journée embrumée, je suis content de constater que vous êtes toujours aussi pertinente dans vos interventions. Heureusement que vous êtes là, j'ai cru que personne n'aurait le courage de se jeter à l'eau. Votre voisin à mèches blondes devrait prendre exemple sur vous plus souvent. Votre définition est assez complète, et elle nous permet de nous prémunir dès maintenant d'un écueil assez évident. L'expression "sous-culture" renvoie à des groupes en partie marginalisés, et dont l'expression culturelle se voit délégitimée en comparaison à une culture dominante. Un des grands principes de tout travail de recherche sérieux est la neutralité axiologique. J'attends donc de vous, lorsque vous travaillerez sur l'histoire de la sous-culture que vous aurez choisie, que vous ayez conscience de vos propres valeurs pour mieux comprendre en quoi elles sont susceptibles d'altérer votre travail. Vous devez tendre à la compréhension, et non au jugement, et n'être ni complaisants ni méprisants envers votre objet d'étude.
Il continua avec un sérieux qui redonnait à la salle une atmosphère plus studieuse:
-La définition de Mademoiselle Jones nous permet d'apercevoir un autre aspect important du sujet. Une sous-culture ne se conçoit comme telle que dans un rapport dialectique avec l'expression d'une culture dominante, souvent majoritaire. Un des axes importants de votre travail de cadrage sera donc de comprendre ce qui, dans la culture dominante de l'époque choisie, a pu nourrir le besoin d'émergence d'une culture alternative, contestataire ou complémentaire. On ne peut pas comprendre une sous-culture si l'on ne saisit pas bien les caractéristiques de la culture dominante qu'elle vient concurrencer ou compléter. Votre travail est de contextualiser, de redonner son sens au déroulement du passé par l'explication des enjeux d'alors et des raisonnements et sentiments des acteurs et groupes sociaux impliqués.
En terminant sa phrase, toujours sur le bord de l'estrade, il entendait le concert de cliquetis des claviers et des stylos en pleine danse sur le papier. Les étudiants notaient ses paroles comme celle d'un oracle au phrasé obscur. Une bonne partie irait sûrement essayer de comprendre ce qu'il avait dit plus tard, avec du temps disponible et un cerveau plus frais.
Le professeur avait aligné ses explications avec une certaine rapidité, si bien que le bon sens commandait de laisser un temps de pause pour que tout le monde puisse terminer de noter ce qu'il avait bien pu entendre. Autant en profiter pour retourner au tableau écrire deux ou trois choses utiles. Il avança le pied droit pour faire demi-tour, et sentit l’extrémité de sa jambe s'enfoncer dans le vide. Dans son élan de bonnes intentions, il avait quelque peu oublié qu'il se tenait sur le bord du plancher, qui surplombait d'une bonne quarantaine de centimètres le sol de l'amphithéâtre. Il concevait à présent que la gravité et son pas en avant le conduisaient à un déséquilibre problématique. Son corps effectuant une chute du plus bel effet, son visage guidant le mouvement, et passant d'une stature verticale à un allongement horizontal pour le moins dramatique.
*J'espère que ça ira pour les dents quand même.*
Peu avant l'impact, il réalisa que le concepteur de la salle, le diable ait son âme, avait placé la longue table du premier rang un peu plus près que ce qu'il aurait pu s'imaginer, si bien que son basculement l'entrainait non pas vers un rouler bouler maitrisé façon parachutiste de la 101ème lancé sur Carentan, mais vers une collision directe de son front avec la structure métallique soutenant le plateau du bureau où les élèves les plus zélés avaient étalé leurs affaires.
Il ferma les yeux de nouveau, comme pour se réfugier en lui-même. Le choc suivit quasi-immédiatement, faisant vibrer son cerveau dans sa boite crânienne, ce qui eut pour effet de le sonner comme un direct du droit au milieu d'un ring. Concentré sur ses sensations et essayant de recenser les morceaux de son lobe frontal, il n'entendit même pas les réactions outragées de l'assistance. Il chercha de sa main gauche la table du premier rang, désireux de s'y appuyer pour se relever sans avoir besoin des canaux semi-circulaires de son oreille interne, qui étaient selon toute vraisemblance en rade. A priori, il ne s'était pas fait si mal que cela, il en eut presque un sourire.
La tête baissée, il ouvrit les yeux, et tenta de comprendre avec étonnement la raison pour laquelle l'élève ayant rédigé la copie au dessus de laquelle il tenait son visage avait bien pu recouvrir ses notes d'une flaque d'encre rouge.
*Mais enfin, ça n'aurait pas été plus simple de raturer ?*
Reprenant tout doucement ses esprits et percevant que la petite mare d'encre rouge avait tendance à s'étaler, il comprit et grimaça.
*L'arcade c'est toujours aussi impressionnant, ça change pas. Surtout, rester digne.*
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Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
Elizabeth réponds à la question du professeur et je m'empresse de prendre des notes de tout ce qu'il dit. C'est quand je finis d'écrire en anglais ce qu'il dit que j'entends un bruit anormal qui provient du devant de la salle. La scène m'horrifie parce qu'il vient de se planter en beauté. Je me penche sur ma table pour voir qu'il s'est cogné la tête contre un pupitre. Oh mon dieu... une main sur la bouche de surprise, il semble que tous le monde soit dans le même état que moi. Le professeur se relève tant bien que mal et c'est à ce moment que je retrouve la voix, en disant assez fort :
Quelqu'un peut pas aller chercher l'infirmière ?! Ou le médecin ?
Si j'étais à ma place habituelle, je l'aurais déjà fait mais en plein milieu de l'amphi, c'est plutôt compliqué. Surtout dans cette tenue trop serrée. Franchement, si personne ne se bouge, je vais finir par le faire.
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- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
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Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
De nouveau silencieuse, Elizabeth concentre une fois de plus son attention sur les paroles de son professeur. "Le soleil de cette journée embrumée". Un petit sourire amusé trouva son chemin sur ses lèvres ; cet homme est toujours dans l'excès mais ça fait toujours plaisir. Les notes s'enchaînent sur le papier et les mots "neutralité axiologique" sont mis en évidence dans la marge. Un point sur lequel le professeur risque d'être exigeant, un élément important pour un travail de recherches et d'analyse. Connaître ses valeurs et savoir s'en détacher pour mieux comprendre une situation... C'est beaucoup plus difficile qu'il n'y paraît mais elle reste confiante.
Nouveau silence. Ou presque. D'où elle est, Elizabeth peut parfaitement entendre depuis un moment Neil taper le coin de la table. Pas de quoi la perturber pour le moment, même si en d'autres circonstances, elle aurait certainement saisit la main du blond. Un geste purement impulsif. Et alors qu'elle ne lâche plus le coin de la table du regard, un bruit se fait entendre dans tout l'amphithéâtre, attirant l'attention des élèves. Qu'est-ce que...
La jeune femme sentit son cœur loupe un battement en apercevant le professeur tenter de se relever, blessé. Comment a-t-il fait son compte ?
La brune s'écarta pour laisser passer son voisin mais ne se rassit pas pour autant, hésitant entre rester là et aller apporter son aide. Serait-elle vraiment nécessaire ?
▬ Quelqu'un peut pas aller chercher l'infirmière ?! Ou le médecin ?
Pas un mouvement.
▬ Hey ! Tu ne peux pas te lever et y aller au lieu de le regarder se vider de son sang, là !? T'es à côté de la porte alors bouge !
Le pauvre garçon, limite menacé par Neil, ose à peine bouger et bégaie. Face à cette scène, Elizabeth finit par se bouger, forçant les autres à s'écarter afin de libérer le passage.
▬ C'est bon j'y vais !
Et comme si sa voix suffisait à donner un élan de courage au pauvre garçon, celui-ci finit par se lever et se diriger vers la porte.
▬ C'est... C'est bon Jones-san, je... Je vais y aller...
La jeune femme lui lance un "ok, merci !" avant de regarder Neil et le professeur. Elle continue de descendre les escaliers par réflexes.
Nouveau silence. Ou presque. D'où elle est, Elizabeth peut parfaitement entendre depuis un moment Neil taper le coin de la table. Pas de quoi la perturber pour le moment, même si en d'autres circonstances, elle aurait certainement saisit la main du blond. Un geste purement impulsif. Et alors qu'elle ne lâche plus le coin de la table du regard, un bruit se fait entendre dans tout l'amphithéâtre, attirant l'attention des élèves. Qu'est-ce que...
La jeune femme sentit son cœur loupe un battement en apercevant le professeur tenter de se relever, blessé. Comment a-t-il fait son compte ?
La brune s'écarta pour laisser passer son voisin mais ne se rassit pas pour autant, hésitant entre rester là et aller apporter son aide. Serait-elle vraiment nécessaire ?
▬ Quelqu'un peut pas aller chercher l'infirmière ?! Ou le médecin ?
Pas un mouvement.
▬ Hey ! Tu ne peux pas te lever et y aller au lieu de le regarder se vider de son sang, là !? T'es à côté de la porte alors bouge !
Le pauvre garçon, limite menacé par Neil, ose à peine bouger et bégaie. Face à cette scène, Elizabeth finit par se bouger, forçant les autres à s'écarter afin de libérer le passage.
▬ C'est bon j'y vais !
Et comme si sa voix suffisait à donner un élan de courage au pauvre garçon, celui-ci finit par se lever et se diriger vers la porte.
▬ C'est... C'est bon Jones-san, je... Je vais y aller...
La jeune femme lui lance un "ok, merci !" avant de regarder Neil et le professeur. Elle continue de descendre les escaliers par réflexes.
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3ème Année – Cours d’Histoire
avec les Tessa, Elizabeth et Ogawa-Sensei
Neil leva vivement la tête en entendant le bruit sourd qui venait de retentir dans la salle. Le nez dans son ordinateur, il n’avait pas vu la chute, mais en le voyant se redresser, le front ensanglanté, et le cri horrifié de la personne devant lui, il fit vite le rapprochement. Voyant que personne ne se levait quand Tessa demanda à appeler quelqu’un, Neil se leva d’un coup et apostropha sèvèrement la personne la plus proche de la sortie de la salle :
Neil : Hey ! Tu ne peux pas te lever et y aller au lieu de le regarder se vider de son sang, là !? T'es à côté de la porte alors bouge !
Il maugréa en le voyant bégayer sur place, prêt à se lancer mais Elizabeth le devança. Il regarda la demoiselle sortir de la rangée et descendre des escaliers. Par miracle, cela suffit à sortir le pleutre du premier rang de sa torpeur.
Neil : C’est pas trop tôt. Il ne faudrait pas qu’il fasse un malaise entre temps…
Cela ne servait à rien de s’agglutiner autour du professeur, sinon l’étouffer, alors Neil resta à sa place. De plus, celui-ci était loin d’être à l’aise avec tout ce sang. Qui sait ce que transportait celui du professeur, en plus de la possibilité de se tâcher… Et puis ça restait le sang de quelqu’un d’autre. Il posa la main sur le dossier de sa chaise, pris d’un léger vertige, espérant que l’infirmière ne tarderait pas à arriver pour régler tout ça. Son malaise devenait insupportable à mesure que les minutes passaient, aussi détourna-t-il le regard derrière lui plutôt que de regarder vers le professeur, pour essayer d’aller mieux.
Neil : Hey ! Tu ne peux pas te lever et y aller au lieu de le regarder se vider de son sang, là !? T'es à côté de la porte alors bouge !
Il maugréa en le voyant bégayer sur place, prêt à se lancer mais Elizabeth le devança. Il regarda la demoiselle sortir de la rangée et descendre des escaliers. Par miracle, cela suffit à sortir le pleutre du premier rang de sa torpeur.
Neil : C’est pas trop tôt. Il ne faudrait pas qu’il fasse un malaise entre temps…
Cela ne servait à rien de s’agglutiner autour du professeur, sinon l’étouffer, alors Neil resta à sa place. De plus, celui-ci était loin d’être à l’aise avec tout ce sang. Qui sait ce que transportait celui du professeur, en plus de la possibilité de se tâcher… Et puis ça restait le sang de quelqu’un d’autre. Il posa la main sur le dossier de sa chaise, pris d’un léger vertige, espérant que l’infirmière ne tarderait pas à arriver pour régler tout ça. Son malaise devenait insupportable à mesure que les minutes passaient, aussi détourna-t-il le regard derrière lui plutôt que de regarder vers le professeur, pour essayer d’aller mieux.
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L'assistance s'agitait, comme soudainement réveillée par un numéro des plus impressionnants. Maudits gamins, un rien pouvait les choquer. On avait pas construit la gloire de Rome en tournant de l’œil face à quelques éclaboussures d'hémoglobine sur les premiers rangs d'un amphithéâtre. Époque de capons pusillanimes ! Du temps de sa prime jeunesse, entre 2005 et 2013, on ne poussait pas des cris d'orfraie pour si peu ! Génération de poltrons aux yeux trop choyés, il avait bien fait de leur traumatiser le regard par surprise, ça allait les faire grandir. Enfin, sauf s'ils se fracassaient eux aussi la tête en s'évanouissant à la vue du sang, là, ça serait tout de suite moins formateur.
En attendant, ça frémissait, ça s'étirait la mâchoire d'ahurissement, ça écarquillait les mirettes à s'en déjointer les sourcils, mais y'en avait pas un pour sortir un pansement compressif et de la poudre hémostatique de sa besace. C'était bien la peine de se coller des scolioses en transportant des hottes dignes du Père-Noël charrette le vendredi avant Noël, si c'était pour ne même pas avoir de quoi stopper une hémorragie sur soi.
Dans un élan de sang-froid digne des plus grands capitaines plongés dans la tempête, Tessa se mit enfin à haranguer la foule, appelant à la rescousse le personnel médical. Premier maitre efficace, Neil traduisit le cap par des injonctions percutantes au matelot le plus proche de l'issue. Mauvaise pioche, c'était ce pauvre Koto Maru, un gamin pas bien rapide à la détente. Il n'était pas méchant, mais l'on pouvait dire sans erreur que si l'intelligence alourdissait l'existence, la terre lui était déjà légère. Évidemment, il paniquait, c'était à prévoir. Par une chance certaine, Elizabeth savait être inspirante, à sa façon. Sûrement pressé par la peur de se prendre une soufflante de la part de sa camarade de classe, voilà qu'il s'était découvert des trésors de motivation, et avait passé la porte avec la célérité du juste. Porté par la lumière qui guide les hommes destinés à la simplicité de l'esprit, il reviendrait sûrement accompagné d'une armée d'anges, ou juste de l'infirmière, si du moins il ne se cognait pas dans sa course effrénée dans le premier coin de mur venu. Il en était capable, ce brave Koto.
Malgré le départ du preux marathonien, Elizabeth continuait à fendre les rangs, bousculant les conventions, les paralysies et l'apathie de l'humanité au XXIème siècle. Digne et altière, elle descendait les escaliers quatre à quatre, portant sur ses épaules le poids de la responsabilité et de l'urgence.
Précaution bien intentionnée, mais globalement inutile, on allait quand même pas couper court à la course du monde pour une arcade fracturée. Il serait toujours temps pour des points de suture plus tard, en attendant, l'horloge tournait, et si l'on voulait aller au bout du programme, il n'y avait pas une minute à perdre. La fin de l'heure de cours approchait, et le professeur avait encore quelques messages à faire passer. Une rustine, une bombe de mousse, et on pouvait faire cinquante kilomètres sans problème. On n'avait pas le temps d'avoir le temps, tant pis pour le reste.
La feuille de l'étudiant au premier rang était déjà pleine de sang, il n'allait de toutes façons plus s'en servir, ça allait caler l'affaire. Affichant un port droit et l'air d'un vieux soudard vétéran de trois campagnes sur le front de l'Est, Yukio se saisit de la copie qui se trouvait devant lui, la replia soigneusement, en la doublant du mouchoir en tissu qu'il avait toujours dans la poche de sa veste. Voyant l'air ébahi du jeune homme à qui il venait de subtiliser son support d'écriture, il lui sortit avec la voix grave d'un Sylvester Stallone après trois paquets de cigarettes sans filtre:
-T'inquiète petit, je te filerai un polycopié.
Puis, attrapant du rouleau de scotch le plus proche, il fixa à l'arrache sa compresse de fortune. Il n'était pas dit que le sort pouvait avoir raison de lui. La mission jusqu'au bout, semper fi marines.
Reposant le ruban adhésif avec décence et distinction, il lança avec un calme olympien:
-Bien, alors, on a parlé de contextualisation, élargissons un peu. Qui peut m'expliquer ce que peut vouloir dire l'expression "inscrire son sujet dans le temps long" ?
- InvitéInvité
Cours d'histoire - Jamais deux sans trois !
avec Yukio, Neil et Elizabeth
J’entends du mouvement derrière moi, bientôt suivi de la voix de Neil qui soutient ce que je viens de demander. Le malheureux -enfin pas tant vu qu’il m’a piqué ma place attitré quand même- bégaye mais ne bouge pas. Ce qui suffit à Elizabeth pour se lever et commencer à aller vers le bas de l’amphithéâtre. Le voleur de place finit par se lever pour aller chercher quelqu’un.
Le ton de la voix de Neil m’interpelle à nouveau et je finis par me lever aussi pour me retourner et le regarder. Il n’a pas l’air bien le pauvre.
Neil ? Ça va ?
Inquiète, je tends la main pour lui toucher le bras en disant d’une voix rassurante:
L’infirmière ne va pas tarder.
A peine j’ai prononcé ses mots que le professeur se remet à parler. Je me fige dans mon mouvement et me tourne à nouveau pour faire face à la scène. Il s’est foutu un pansement de fortune avec du papier collant tâché de sang.
Bloody hell il est sérieux ?
Plus un murmure qu’autre chose, je regarde avec horreur le pansement qui commence à se détacher lentement mais sûrement.
Sensei, votre pansement !
Qu’il fasse quelque chose avant qu’on se retrouve avec une mare de sang version film d’horreur en classe. Heureusement que la vue du sang ne me fait rien de spécial…
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- Elizabeth M. JonesA l'université ; 1è année■ Age : 26■ Messages : 594■ Inscrit le : 24/12/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 22 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-9
❖ Arrivé(e) en : Avril 2015
Ft. Yukio, Neil, Tessa
Cours d'Histoire; Jamais deux sans trois
Assez inquiète, Elizabeth continue de descendre les marches de l'amphithéâtre une à une. Mais ce qu'elle voit la coupe dans un élan et elle se fige net. Mais quel spectacle ; est-ce que leur professeur vient vraiment d'utiliser du papier collant comme pansement ? Parce qu'il croit vraiment que ça va tenir et être mieux peut-être ?! La brune met quelques secondes à sortir de sa stupeur qui aurait pourtant pu durer longtemps, surtout en constatant qu'Ogawa-sensei était déterminé à finir son cours. Ok là c'en est trop ! Tant pis pour le respect et les règles de politesses.
▬ Sensei ! Malgré tout le respect que je vous dois, je doute que ce soit le moment de continuer votre cours comme si de rien n'était.
Wow, un effort sûrement pour ne pas paraître (trop) agressive et lui demander si sa chute n'aurait pas mit du désordre dans ses idées et priorités. D'autant plus qu'elle sait qu'il y a des élèves dans cet amphithéâtre qui ne sont pas très à l'aise avec le sang... Ce qu'elle ne tarde pas à dire au professeur alors que... Bon sang !
Elle se retourne, interpellée ; Neil commence déjà à ne plus voir la lumière. La brune serre les dents : bon sang ce qu'elle déteste ça ! Bon, il n'y peut rien ; le souci vient justement du fait que la jeune femme ne supporte pas voir ses proches dans un tel état. Mais elle prend sur elle pour ne pas remonter les escaliers quatre à quatre, aussitôt, réduisant encore un peu le peu de distance qui la séparait de son professeur pour lui tendre un mouchoir en tissu propre.
▬ S'il vous plaît, Sensei.
C'était presque une supplication. Il y avait bien assez de visages pâles dans cette pièce, même dans les premiers rangs.
Au moins, Tessa est là pour s'occuper de Neil... C'est bien pour ça qu'Elizabeth est parvenue à rester un minimum concentrée sur son professeur. Il pourra lui faire la morale s'il le souhaite, même lui attirer des ennuis, c'est vraiment le cadet de ses soucis.
▬ Sensei ! Malgré tout le respect que je vous dois, je doute que ce soit le moment de continuer votre cours comme si de rien n'était.
Wow, un effort sûrement pour ne pas paraître (trop) agressive et lui demander si sa chute n'aurait pas mit du désordre dans ses idées et priorités. D'autant plus qu'elle sait qu'il y a des élèves dans cet amphithéâtre qui ne sont pas très à l'aise avec le sang... Ce qu'elle ne tarde pas à dire au professeur alors que... Bon sang !
Elle se retourne, interpellée ; Neil commence déjà à ne plus voir la lumière. La brune serre les dents : bon sang ce qu'elle déteste ça ! Bon, il n'y peut rien ; le souci vient justement du fait que la jeune femme ne supporte pas voir ses proches dans un tel état. Mais elle prend sur elle pour ne pas remonter les escaliers quatre à quatre, aussitôt, réduisant encore un peu le peu de distance qui la séparait de son professeur pour lui tendre un mouchoir en tissu propre.
▬ S'il vous plaît, Sensei.
C'était presque une supplication. Il y avait bien assez de visages pâles dans cette pièce, même dans les premiers rangs.
Au moins, Tessa est là pour s'occuper de Neil... C'est bien pour ça qu'Elizabeth est parvenue à rester un minimum concentrée sur son professeur. Il pourra lui faire la morale s'il le souhaite, même lui attirer des ennuis, c'est vraiment le cadet de ses soucis.
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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Les paroles d'Elizabeth troublaient Yukio, dont l'esprit s'embrumait par submersions successives, comme pris en étau par une pression intracrânienne en plein envol. Etait-elle en train de lui passer un savon ? Il avait l'impression d'entendre sa mère. Si seulement il n'avait pas cette sensation d'avoir la tête comme une cocotte minute, c'était extrêmement désagréable, et la douleur lancinante de migraine sur le retour l'empêchait de se concentrer. Il était touché, elle avait l'air de s'inquiéter pour lui. En d'autres circonstances, ça lui aurait arraché une larme de sincérité. Il ne désirait pas lui causer de la peine, et était prêt à déférer à ses injonctions, mais la compréhension des paroles de l'étudiante lui était de plus en plus complexe. Ne venait-elle pas de dire qu'il lui fallait continuer son cours comme si de rien n'était, que là se trouvait le véritable révélateur de l'âme des grands guerriers ? Aller au bout, au mépris du danger et de la douleur, accomplir sa tâche quoi qu'il en coute, en chargeant s'il le fallait à pieds quand les moteurs étaient en panne et les chevaux morts de fatigue, était-ce cela qu'elle lui intimait de faire ? Brave petite. Bon sang, cette sorte de brûlure qu'il ressentait à l'intérieur de ses hémisphères, cet endolorissement de sa mâchoire, comme après une anesthésie dosée par un dentiste alcoolisé, c'était quand même étrange, en plus d'être désagréable.
Voilà qu'elle lui tendait un mouchoir pour qu'il puisse mener à bien sa mission, un véritable ange gardien. Trois essais emplis d'une gaucherie toute inhabituelle pour saisir un simple bout de tissu, la vision se troublait légèrement, le temps était compté. Une envie de vomir, une sorte de nausée ? Vraiment surprenant, ça ne lui arrivait pourtant jamais, il avait les tripes blindées depuis ses quelques mois passés au Pérou à manger, sur une base quotidienne, du ceviche dans des gargotes miteuses. Poisson cru et salmonelles arrosés avec de l'alcool de contrebande, de quoi vous endurcir les boyaux en les laminant façon presse hydraulique.
Qu'importe les tourments, the show must go on. Le dernier acte n'a pas été joué, Freddie n'est pas mort, il vit dans cet amphithéâtre. Don't stop me now, la Montagne du Destin n'est plus très loin Monsieur Frodon. Le cours devait se terminer, il restait les polycopiés à distribuer, et le post-it sur la pile était clair, la distribution devait être faite par le Baron de Münchhausen. Circonspection, il n'est nul baron dans l'assistance. Titubement. Moment de lucidité, c'est clairement le surnom donné au blond qui l'ouvre toujours à tort et à travers, dont l'insupportabilité est rattrapée par un bon goût vestimentaire et des facilités scolaires. Se saisir de la pile de feuilles recouvertes de caractères imprimés par le merveilleux service de la reprographie, la mémoire bénisse Gutenberg. Se retourner, plus difficile qu'attendu, on a frôlé la chute latérale, il y a comme un problème d'équilibre chez le professeur d'histoire, et on ne parle pas seulement de son état sentimental. Neil, facile à trouver, la couleur des poils de crâne détonne dans le décor, il est là au milieu, estimation de la rangée incertaine, les couleurs bavent, ça devient compliqué. Une marche, puis l'autre, mince, y'a du sang sur les feuilles. Logique, les feuilles saisies à deux mains, ça veut dire que plus rien ne tient le mouchoir sur la plaie. Enfin sauf si les gens ont trois mains. Combien les gens ont-ils de mains ? C'est deux c'est ça ? Oui c'est ça, l'esprit n'a pas complètement vrillé, le moyen mnémotechnique c'est que les mains, c'est pas comme les yeux, on en a pas trois.
Le blond, il est là, il oscille légèrement. Il n'est plus très loin, le paquet de polycopiés sera son fardeau, l'héritage éternel issu du sacrifice des générations passées. Livrer le papier. Passer le flambeau. Le reste est flou, beaucoup trop fou, un peu trop flou. Perdre la tête en enfer, la suite, on verra. Un pas, un de trop, pourquoi tout s'effondre ? L'image pixelise, c'est rigolo. Comme un effet de décorporation. Le bras se tend, dans un dernier effort, le monde danse, les formes se mouvent, les couleurs se mélangent, les bruits s'y joignent abusivement. Plus de sensation dans les jambes, plus dans les bras. Attention, ça va être tout noir.
C'est étrange de perdre connaissance, on en sait pourtant pas moins.
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